04 décembre, 2006

Les médias boliviens et la campagne « anti-Evo »

« En tant que gouvernement du mouvement indigène paysan, notre premier opposant et ennemi est la grande majorité des médias. Chaque jour ils nous combattent, nous dénigrent, nous offensent avec des mensonges. Ils veulent nous détruire politiquement, ils veulent détruire le gouvernement et l’Assemblée constituante ».

La campagne « anti-Evo » développée par une partie des médias privés nationaux s’est durcie après l’annonce de deux mesures essentielles du programme gouvernemental : la nationalisation des hydrocarbures et la redistribution de la terre...

17 novembre, 2006

Incendie dans une centrale nucléaire suédoise, un réacteur arrêté

Incident suite à une panne d'électricité à la centrale nucléaire de Ringhals

Un transformateur d'une centrale nucléaire suédoise a pris feu dans la nuit de lundi à mardi sans faire de victime, entraînant l'arrêt d'un réacteur, a-t-on appris auprès de l'autorité de l'énergie nucléaire suédoise (SKI).

Ringhals 3 est l'un des quatre réacteurs de la centrale Ringhals située dans le sud-ouest de la Suède et l'un des dix réacteurs que compte le pays nordique. Il a été mis en service en 1981.

Fin juillet, un réacteur de la centrale suédoise de Forsmark (nord de Stockholm) avait dû être arrêté à la suite d'une coupure d'électricité. Deux des quatre générateurs de secours ne s'étaient pas déclenchés, illustrant d'autres défaillances dans le système électrique.

Soulignant que pour l'incendie de la centrale Ringhals les systèmes de sécurité s'étaient déclenchés comme prévu et que le réacteur Ringhals 3 avait été arrêté, M. Jörle a estimé que l'incident n'était "en rien comparable aux évènements de cet été".

Depuis 1999, la Suède a fermé deux de ses douze réacteurs nucléaires dans le cadre d'un plan de sortie du nucléaire qui prendra une trentaine d'années ou jusqu'à ce que les infrastructures arrivent en bout de course.
L'énergie nucléaire représente près de la moitié de la production d'électricité de la Suède.

AFP, 14/11/2006

Rappel habituel: la France doit elle aussi sortir du nucléaire, avant qu'une catastrophe arrive.

15 novembre, 2006

Fondation Nicolas Hulot, reconnue d'utilité privée?

Pour savoir ce qui motive vraiment quelqu'un, j'ai toujours pensé qu'il fallait regarder d'où venait son argent. Considérons donc les "partenaires-fondateurs" de la fondation Nicolas Hulot, reconnue d'utilité publique, et dont le porte-parole est un spécialiste de l'environnement reconnu par les médias et les candidats à la présidentielle (...):

"Les actions de la Fondation Nicolas Hulot ne pourraient se faire sans la participation de ses partenaires-fondateurs.
Ils soutiennent financièrement la Fondation sur la base de convention de trois ans et siègent à son conseil d’administration."

1er sponsor: EDF

"EDF est l'un des partenaires de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme depuis sa création, en décembre 1990, sous le nom de Fondation Ushuaïa. La protection de l'environnement et l'éducation des jeunes constituent des préoccupations prioritaires pour EDF. C'est la raison pour laquelle le projet de Nicolas Hulot d'éduquer les jeunes générations à un plus grand respect de la vie et de l'environnement, a immédiatement trouvé un appui marqué auprès d'EDF. “...Nous sommes convaincus que le meilleur moyen de faire évoluer à long terme la sensibilité de tous en faveur de l'environnement passe par la formation et la motivation de jeunes. C'est dans ce sens que s'oriente notre soutien à la FNH afin de développer des actions concrètes en faveur de l'environnement(...)."


Malgré cette "préoccupation" prioritaire, EDF produit 88% de son électricité grâce à 19 centrales nucléaires (si un incident malencontreux venait à survenir dans une de ces centrales, une région entière pourrait être rendue inhabitable pendant des siècles et des siècles (!)). EDF n'hésite pas à choisir des sites naturels magnifiques (Gorges du Verdon, et Vallée catalane) pour faire passer ses lignes à haute tension et à nier l'effet sur la santé des champs électromagnétiques que ces lignes induisent chez les riverains.

2e sponsor: L'Oréal

"L'Oréal a décidé de soutenir la Fondation depuis 1995, en raison de son action d'éducation. Le respect de l'environnement est pour toute entreprise industrielle un devoir naturel.
L'Oréal fait déjà depuis plusieurs années des efforts constants pour limiter au maximum l'impact de son activité industrielle sur l'environnement, un préoccupation étendue à tous les domaines d'activité du groupe."


L'Oréal est pourtant, pour les Echos du 14/11, "l'une des entreprises au monde qui utilise le plus de nanoparticules", dont les effets sont décrits dans le sujet précédent.

3e sponsor: TF1

"TF1 s'est largement impliqué, dès 1997, dans la campagne "SOS-Mer Propre", en diffusant gracieusement chaque année les spots de la campagne.En 2001, date à laquelle la campagne devient annuelle, TF1 a rejoint la Fondation en devenant l'un de ses partenaires-fondateurs. A l'heure où la nature semble se venger des outrages que lui fait subir l'homme, un grand média national comme TF1 se doit d'afficher clairement son rôle de pédagogue actif et engagé en faveur de l'écologie."



Après ou avant avoir "fournit du temps de cerveau disponible à Coca-Cola"? (c'était trop facile, désolé).

Bon, d'autres partenaires-programmes: ASF Autoroutes du Sud de la France pour sauver la tortue d'Hermann, la Société Générale pour protéger l'eau, Bouygues Télécom pour former à l'Eco-citoyenneté. (les liens renvoient à transnationale.org pour vous faire votre idée sur l'engagement écologiste de ces sponsors).

Voeu pieux: que les médias choisissent des personnes réellement préoccuppés par l'environnement et qu'on oublie M. Hulot.

Les nanotechnologies déjà condamnées ?

De nombreuses études montrent l'impact potentiel des nanotechnologies sur la santé et l'environnement. Le Parlement français se saisit de cette question.

"Nous craignons que le syndrome OGM ne s'empare des nanotechnologies." C'est par cette alarme que le sénateur Claude Saunier lançait une audition publique la semaine dernière sur les risques des nanotechnologies, dans le cadre de l'office parlementaire Opecst. Claude Saunier, sénateur PS des Côtes d'Armor


Ah bon? On aurait préféré qu'un représentant des Français s'inquiète plutôt de la santé et de l'environnement de ses concitoyens... 700 produits contiennent déjà des composants nanométriques et 1.400 types de nanoparticules sont déjà en vente. Quatre-vingts producteurs sont identifiés dans le monde, dont les français Arkema et l'Oréal.

Aux Etats-Unis, un sondage insinue que la majorité des Américains craignent plus d'effets négatifs que positifs des ces technologies. Depuis 2003, les recherches sur les risques se sont multipliées. La National Nanotechnology Initiative américaine consacre une quarantaine de millions de dollars aux études d'impact et autant à l'aspect sociétal. La Commission européenne fait moins bien, avec 7,5 millions de dollars (5,85 millions d'euros) mais mobilise quand même 5 comités différents sur le sujet et 5 programmes de recherche dans son PCRD.

Leur taille leur ouvre l'accès aux voies respiratoires, elles pénètrent les cellules et leur noyau. Elles passent même les membranes réputées les plus infranchissables comme la barrière hémato-encéphalique. Les études ont montré qu'au-dessous de 4 nanomètres les particules s'invitent dans les axones des nerfs olfactifs, font fi de la barrière pour s'installer dans le système nerveux central. Leur miniaturisation dope aussi l'effet des atomes de surface, ce qui les rend plus réactifs. Elles peuvent adsorber des molécules de l'environnement et devenir ainsi des vecteurs de la pollution. Quant à la forme très allongée de certaines nanofibres comme les nanotubes de carbone, des recherches ont montré que les cellules ne savent pas les phagocyter. Il est aussi bien établi aujourd'hui que les particules s'accumulent dans les tissus.

Face à ce cocktail d'effets, la cellule peut mal réagir avec une perte de fonctions, une hyperactivité ou une perturbation de son cycle. Les chercheurs pensent qu'il s'agit d'un phénomène de stress oxydant sur les lipides, protéines et acides nucléiques de la cellule. Des résultats publiés en 2006 valident cette hypothèse. Au final, l'organisme répond par une inflammation.

Face à ces doutes, beaucoup d'experts réclament l'application du principe de précaution. Pour Patrick Brocard, il doit s'appliquer en particulier au milieu du travail. On estime que 2 millions d'employés seront exposés en 2010.


Vous pouvez écrire au sénateur ici
.

10 août, 2006

Le financement de Reporters sans frontières par la NED/CIA

Nous avions déjà montré que Reporters sans frontières (RSF) est sous-contrat d'une association paravent du département d'État états-unien ; Diana Barahona et Jeb Sprague montrent désormais que RSF est financé par des « prêts » non-remboursés de la NED/CIA. Dès lors, on comprend mieux que l'association consacre l'essentiel de son activité à des campagnes de diffamation contre les adversaires de Washington à Cuba, en Haïti ou au Venezuela.

06 juillet, 2006

Les multinationales menacent les finances publiques dans le monde (rapport) (PAPIER D'ANGLE)

Dans un rapport publié à Paris, intitulé "Le beurre et l'argent du beurre", la CISL passe au crible toutes les ficelles, parfois à la limite de la légalité, utilisées par les entreprises multinationales pour échapper à leurs obligations fiscales.
Le taux de l'impôt sur les sociétés est passé de plus de 40% à moins de 30% en seulement vingt ans dans les pays de l'OCDE s'alarme la CISL, selon laquelle à ce rythme, il pourrait "n'être plus qu'un souvenir vers le milieu du siècle".
Jusqu'ici, le phénomène est compensé par l'élargissement des assiettes fiscales mais cela pourrait ne pas durer, prévient-elle.
Parallèlement, dans le monde le nombre de zones franches industrielles, où les entreprises bénéficient d'une fiscalité et d'une législation allégée, est passé de 850 en 1998 à plus de 5.000 en 2004. Et les paradis fiscaux font perdre chaque année 50 milliards de dollars aux pays en développement.
Mais les grandes économies mondiales, qu'on imagine moins vulnérables, sont celles qui ont perdu le plus de recettes fiscales, dit la CISL.
Ainsi, sur les 275 plus grandes entreprises des Etats-Unis, 82 n'ont payé aucun impôt ou ont bénéficié d'un remboursement d'impôt au moins une année entre 2001 et 2003.
Or, les pays qui font le pari d'"alléger agressivement leur fiscalité" en espérant faire décoller les investissements étrangers échouent, à l'instar des dix nouveaux pays membres de l'Union européenne, qui n'ont pas attiré davantage de capitaux des "anciens", dit le rapport. Et aux Etats-Unis, les 25 sociétés qui ont engrangé les deux tiers des avantages fiscaux concédés de 2001 à 2003 ont réduit leurs investissements de 27%.
afp, 5 juillet 2006

29 juin, 2006

UE : les émissions de CO2 continuent d'augmenter

C'est un sombre constat que dresse l'Agence européenne de l'Environnement. Selon son rapport sur les sur les tendances du secteur énergétique dans l'Union européenne entre 1990 et 2003, publié mardi soir, la hausse constante de la consommation d'énergie en Europe, surtout liée aux transports, annule purement et simplement les bénéfices des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pire, ces dernières repartent désormais à la hausse, après avoir baissé de 2,6% sur la période étudiée. Entre 2003 et 2004 en effet, elles ont augmenté de 0,4 % pour les 25 Etats membres de l'UE.

Prison ferme requise pour les ex-patrons de Palace Parfums

Ils avaient déménagé en secret leur usine de Dieppe en 2003, faisant 47 chômeurs.

Plan suédois pour mettre fin à la dépendance au pétrole d'ici 2020

Une commission suédoise a présenté mercredi une stratégie visant à mettre fin à la dépendance du pays au pétrole d'ici 2020, mais son président, le Premier ministre suédois Göran Persson, a estimé que l'objectif ne serait pas entièrement atteint à cette date.

"Nous ne serons pas sans pétrole en 2020. Mais nous ne serons plus dépendants du pétrole dans aucun secteur", car il y aura alors des carburants alternatifs, a déclaré M. Persson en présentant le rapport, selon l'agence de presse suédoise TT.

La commission, établie en 2005, a proposé quatre objectifs nationaux devant être atteints d'ici 2020: rendre la consommation d'énergie 20% plus optimale, réduire de 40 à 50% la consommation d'essence et de diesel dans les transports routiers, réduire de 25 à 40% la consommation de pétrole dans l'industrie et supprimer l'usage du pétrole pour les chauffages domestiques et de locaux en général.
Dans son rapport, la commission note que les produits pétroliers sont essentiellement utilisés en Suède pour les transports, et appelle à développer l'intérêt pour les bio-carburants et les véhicules alternatifs.

Elle recommande également le développement des secteurs forestier et agricole afin d'augmenter la production de biocarburants tels que l'éthanol.
AFP, 28/6/2006

20 juin, 2006

Jürgen Elsässer : « La CIA a recruté et formé les djihadistes »

Dans son dernier ouvrage, « Comment le Djihad est arrivé en Europe », le journaliste allemand Jürgen Elsässer met en évidence la continuité de la filière djihadiste. Des combattants musulmans recrutés par la CIA pour lutter contre les Soviétiques en Afghanistan ont été employés successivement en Yougoslavie et en Tchétchènie, toujours avec le soutien de la CIA, mais peut-être parfois hors de son contrôle. S'appuyant sur des sources ouvertes diversifiées, principalement yougoslaves, néerlandaises et allemandes, il a reconstitué le parcours d'Oussama Ben Laden et de ses lieutenants en Bosnie-Herzégovine aux côtés de l'OTAN.

14 juin, 2006

Comasec délocalise sa production de gants de Dreux vers la Malaisie

La société Comasec, spécialisée dans la fabrication de gants de protection en plastique destinés à l'industrie, vient d'annoncer son intention de fermer en partie son usine de Dreux (Eure-et-Loir) et de délocaliser la production vers la Malaisie.
La majeure partie des salariés, 131 sur 181, seront licenciés.

12 juin, 2006

Iran : les gouvernements anglo-saxons fabriquent de fausses nouvelles

Jouissant d'une impunité confirmée depuis le 11 septembre et la guerre d'Irak, les néoconservateurs n'hésitent plus à utiliser les plus hautes fonctions des États pour répandre des rumeurs et des calomnies. Manipulant des médias qui privilégient la réactivité et l'émotion à la vérification et à l'analyse, ils ont accusé l'Iran d'imposer le port d'un signe vestimentaire discriminatoire aux juifs. C'est faux, mais ça fait mal. Les gouvernements états-unien, australien et canadien se sont prêtés au jeu.

11 juin, 2006

LA pollution s'est aggravé en Chine

Centrale électrique chinoise fonctionnant au charbon, à Kaili dans la province de Guizhou
Les pertes dues à la pollution représentent environ 10% de la production industrielle, estime le ministre chinois de la protection de l'environnement.

09 juin, 2006

L'eau coupée fait des vagues

Conso. Les boissons aromatisées peuvent contenir de l'eau déminéralisée. Une pratique révélée par un procès impliquant une filiale de Carrefour*.

* Carrefour SA

07 juin, 2006

Argentine, un cas d'école pour les OGM

Graines de soja transgéniques fournies par l'USDA
En 1996, la multinationale Monsanto* introduisait en Argentine ses semences de soja transgénique. Dix ans après, le pays peut tirer le bilan des OGM : boom économique d'un côté, catastrophe sociale, sanitaire et écologique de l'autre.

* Monsanto Co.

06 juin, 2006

Le retour aux trusts électriques des années 1930

Lundi, les Échos et la Tribune, c'est-à-dire les deux principaux quotidiens économiques français, ouvraient sur l'incroyable augmentation du prix de l'électricité liée à la fin du monopole public dans ce secteur stratégique. 48% à payer en plus : telle est la facture présentée aux entreprises qui ont choisi de "faire jouer la concurrence".

* EDF SA

05 juin, 2006

Comment les Etats-Unis empruntent aux pays pauvres

"Il y a évidemment quelque chose de très étrange dans ce système financier mondial où le pays le plus riche au monde, les États-Unis, emprunte aux pays les plus pauvres plus de 2 milliards de dollars par jour - tout en continuant à les sermonner sur les principes de bonne gouvernance et de responsabilité fiscale."

JOSEPH E. STIGLITZ, prix Nobel d'économie 2001, est professeur à l'université Columbia (New York).

Limiter le salaire des patrons à 240 fois le Smic

"La société de conseil aux actionnaires Proxinvest prône un plafonnement des salaires des patrons non fondateurs des entreprises françaises à 240 fois le Smic, déclare son président Pierre-Henri Leroy dans une interview à paraître mardi dans La Croix."

Le salaire des dirigeants est un des 12 critères d'études de transnationale.org.

Des pesticides dans près de la moitié des fruits et légumes européens


La contamination des fruits et légumes par des pesticides s'est à nouveau aggravée en Europe et atteint près de la moitié des aliments végétaux. En outre, "les échantillons présentant plusieurs résidus différents représentaient 23,4% du total, chiffre en augmentation de 2% par rapport à 2003", indique le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF). "Cette situation est très inquiétante, quand on connaît les propriétés cancérigènes, neurotoxiques, perturbatrices hormonales de nombre de ces pesticides" pprécise son président. "Les évaluations de l'exposition chronique démontrent que l'ingestion de résidus de pesticides reste nettement en dessous de la dose journalière admissible et qu'il n'y a aucun risque d'intoxications pour le consommateur", ajoutait ce rapport.
AFP, 2 juin 2006

30 mai, 2006

La dérégulation fait exploser les prix de l'électricité

En un an, la facture d'électricité des entreprises sur le marché dérégulé a fait un bond de 48%, ce qui la place au 5ème rang des pays les plus chers. Pour les particuliers, le marché s'ouvrira à la concurrence le 1er juillet 2007.

Haditha, massacre de sang-froid couvert par les marines

Au départ, le carnage d'Haditha était une rumeur parmi d'autres, une horreur commise dans des conditions mal définies, une image brouillée par des récits et des rapports contradictoires. Puis, lorsque le magazine Time est allé poser des questions dans le village irakien, au début de l'année, l'image s'est précisée : des marines américains, le 19 novembre 2005, ont tué des familles entières, au petit matin, dans leurs maisons lors d'une opération de représailles.

19 mai, 2006

Un rapport met en doute la sécurité des réacteurs nucléaires EPR face à une attaque terroriste


L'analyse réalisée par John H. Large révèle ainsi que pour évaluer les conséquences de l'impact d'un avion de ligne intentionnellement précipité sur un réacteur EPR, EDF se contente d'extrapoler à partir d'une étude d'impact sur la chute accidentelle d'un avion de chasse, plus petit et contenant beaucoup moins de carburant... Autre point tout aussi surprenant : pour estimer les conséquences radiologiques d'une attaque terroriste, EDF se fonde sur des évaluations réalisées à partir de scénarios d'accident élaborés avant les attentats du 11 septembre 2001.

"Finalement, je ne suis pas surpris des remous provoqués par la divulgation de ce document. Non pas parce qu'il révèlerait des détails très sensibles sur la conception de l'EPR, ce qui n'est certainement pas le cas, mais plutôt parce qu'il dévoile ce qui ressemble à un manque quasi total de préparation pour se prémunir d'une attaque terroriste, souligne l'expert britannique John H. Large. Et que penser du fait qu'EDF confesse ne pas se considérer comme responsable de la protection contre l'ensemble des actes terroristes imaginables, et affirme que c'est du seul ressort de l'Etat français."

Censure du débat public, refus d'informer, mépris des citoyens, mesure éculées d'intimidation des opposants... Greenpeace estime que ces méthodes éculées employées par l'Etat sont intolérables : EDF*, Areva** et le gouvernement français doivent maintenant s'expliquer et publier l'ensemble de la documentation relative à la sûreté de l'EPR.

* EDF SA
** Areva

16 mai, 2006

Neelie Kroes éclaboussée par une affaire de blanchiment

Banale transaction a priori, la vente de deux biens immobiliers lui appartenant s'est récemment conclue aux Pays-Bas pour 4,3 millions d'euros. Une somme rondelette mais qui n'efface pourtant pas une perte sèche de 1,8 million d'euros dans les comptes personnels de Mme la commissaire. La femme d'affaires avait en effet déboursé 6,1 millions d'euros pour cet achat cinq ans auparavant. De quoi se poser des questions.

Une affaire embarrassante à plus d'un titre. D'abord Neelie Kroes s'était engagée à prendre ses distances avec le monde des affaires. Avant de se retrouver à la tête de l'une des plus puissantes administrations européennes, susceptible d'infliger des millions d'euros d'amendes aux entreprises, Neelie Kroes siégeait dans les conseils de surveillance d'une quarantaine de grandes sociétés européennes.

Or, voici encore deux semaines, elle bénéficiait toujours de la garantie financière de Jan-Dirk Paarlberg, un magnat de l'immobilier néerlandais, caution depuis le début dans l'opération de financement pour l'achat de ces biens immobiliers. D'où l'ire de plusieurs parlementaires européens, certains ayant voici quelques jours même demandé par écrit des explications au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Mais l'affaire se corse surtout avec cette histoire de blanchiment d'argent sale éclaboussant tout l'entourage de Jan-Dirk Paarlberg. Et pour cause, ce riche entrepreneur est soupçonné d'avoir recyclé une partie d'un magot provenant d'opérations de chantage orchestrées par l'ex-kidnappeur de Freddy Heineken, Willem Holleeder. Un homme peu scrupuleux qui, après avoir purgé sa peine de prison et repris ses activités criminelles, s'est dernièrement fait à nouveau coffrer.

12 mai, 2006

Les grandes oreilles de la NSA aux Etats-Unis

L'agence américaine chargée du renseignement électronique, la NSA, collecterait en secret et sans mandat judiciaire depuis le 11 septembre 2001 des relevés d'appels téléphoniques passés par des millions d'Américains, des révélations qui ont fait scandale aux Etats-Unis.

(...)«C'est la plus grande base de données jamais constituée dans le monde», selon une des sources ayant une connaissance directe du dossier. Il s'agit pour la NSA d'étudier comment les réseaux terroristes entrent en contact les uns avec les autres et quels sont leurs liens.

Ces révélations viennent s'ajouter à celles publiées en décembre par le New York Times sur un autre programme de la même NSA pour écouter des appels téléphoniques entre les Etats-Unis et l'étranger, qui a été autorisé en 2002 par Bush toujours sans mandat.

Les révélations ont suscité de vives réactions au Congrès. Le sénateur démocrate Patrick Leahy s'est offusqué de l'existence de ce programme. «Il faut qu'on sache ce que notre gouvernement fait en espionnant des Américains», a-t-il déclaré.

Selon USA Today, une compagnie téléphonique, QWest, a refusé de livrer des relevés téléphoniques «parce qu'elle était inquiète des conséquences légales qu'il y aurait à fournir au gouvernement des informations concernant ses clients sans mandat judiciaire», alors que d'autres, comme ATT, Verizon et BellSouth, ont accepté de renseigner les grandes oreilles de la NSA.

* AT&T Corp
* Bellsouth Corp.
* Verizon Wireless

10 mai, 2006

La France pourrait abandonner le nucléaire en 40 ans


Que se passerait-il si la France abandonnait le nucléaire civil, qui représente aujourd'hui près de 80% de sa production électrique, au profit d'énergies plus propres? Le cas a été étudié par l'institut de recherche américain Institute for Energy and Environmental Research, qui joue un rôle de consultant sur les énergies alternatives auprès du conseil des gouverneurs des Etats américains. Partant du constat que, malgré son option majoritairement nucléaire, énergie dite propre, la France voit ses émissions de gaz à effet de serre augmenter à cause des transports polluants, l'étude démontre qu'avec des technologies déjà existantes et une nouvelle politique énergétique, le pays pourrait se passer du nucléaire d'ici trois ou quatre décennies et en même temps réduire ses émissions de Co2 de 40%. L'étude se base sur une sortie progressive du nucléaire d'ici 2040 passant par la fermeture des centrales lorsqu'elles sont arrivées en fin de vie (en moyenne après 40 ans d'existence) pour éviter de gaspiller les investissements massifs qu'elles ont engloutis et assurer une transition vers le non-nucléaire. Les économies réalisées serviraient à développer les sources alternatives d'énergie, solaire, éolienne, hydroélectrique. La principale source pour la production d'électricité serait le gaz naturel (46% en 2040) car les réserves sont larges et géographiquement très étendues sur la planète. L'éolien, pas encore assez développé notamment en mer le long des côtes, devrait permettre de fournir 30% de l'électricité en France en 2040 à des prix comparable à ceux de l'énergie nucléaire actuellement. Par le biais de normes sévères, l'étude propose de réduire considérablement la consommation d'électricité et d'énergie - passer à une consommation d'essence de 2,4L/100 km pour les véhicules particuliers d'ici 2030 contre 6,5L/100 actuellement, par exemple - et couper ainsi sérieusement dans les émissions de CO2. Il faudrait aussi opter davantage pour le ferroutage au niveau européen pour le fret, selon les auteurs du rapport. Dans les habitations, immeubles commerciaux et industriels, l'utilisation de technologies de pointe pour le chauffage, l'eau chaude et l'éclairage notamment permettront aussi de réduire fortement la consommation d'énergie et par conséquent les émissions de CO2.

08 mai, 2006

L'anti-Hollywood turc à l'assaut des crimes états-uniens [Voltaire]

L'industrie états-unienne du divertissement est parvenue au fil des années à construire des représentations caricaturales des adversaires désignés de Washington. Le cinéma hollywoodien a successivement fait du Russe, du Vietnamien, puis du Sud-Américain et de l'Arabe des figures méprisables ou grotesques, ennemies des États-Unis et du « monde libre » que cet État incarne dans sa propre production audiovisuelle. Le film turc La Vallée des loups ' Irak, de Serdar Akar, exploite les ficelles du cinéma d'action hollywoodien au service du message inverse : les États-Unis sont une puissance impérialiste qui opprime les peuples du Proche-Orient. Mireille Beaulieu analyse ce film qui a suscité des critiques de la presse dominante occidentale d'autant plus virulentes qu'il reflète ses préjugés comme un miroir.

28 avril, 2006

Les prud'hommes de Longjumeau jugent le CNE contraire au droit international

Le conseil des prud'hommes de Longjumeau (Essonne) a requalifié vendredi un contrat nouvelles embauches en CDI, jugeant que l'ordonnance créant le CNE était contraire au droit international, un jugement de principe qui constitue une première.

AFP 28/4

Vive dénonciation d'un accord Canada-USA pour régler le conflit du bois

L'une des principales associations de l'industrie forestière canadienne a vivement dénoncé jeudi un accord de principe conclu entre les gouvernements américains et canadiens en vue de mettre un terme à leur différend sur les importations de bois de construction canadien aux Etats-Unis.

"C'est le pire accord que j'ai vu en 25 ans", a déclaré à l'AFP Carl Grenier, le directeur-général du Conseil pour le libre-échange dans le bois d'oeuvre, association responsable d'environ 40% du volume total de bois exporté chaque année par le Canada aux Etats-Unis.

Cet accord, qui serait le troisième conclu entre les deux gouvernements depuis 1986, est "le plus restrictif sur le plan de notre accès au marché américain", a-t-il dénoncé. M. Grenier s'élève en particulier contre le fait que les Etats-Unis conserveraient environ 1 milliard de dollars des taxes qu'ils ont perçues sur les importations de bois canadien.

"C'est aussi l'accord le plus punitif, parce qu'on laisse un milliard de dollars derrière, dont la moitié doit être remise à nos adversaires américains (ndlr: l'industrie du bois), ce qui va leur permetrre de financer la guerre ad vitam aeternam", a-t-il dit.

Selon les médias canadiens, l'accord-cadre prévoit que les Etats-Unis cesseraient de taxer les importations de bois de construction canadien et rembourseraient environ 80% des quelque 5,3 milliards de dollars canadiens (4,7 milliards US) qu'ils ont collectés en droits compensatoires et antidumping sur le bois canadien depuis 2002.

Or les Canadiens réclamaient le remboursement intégral de ces taxes punitives, en vertu d'un jugement décisif en leur faveur rendu l'automne dernier par un tribunal de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna, dont fait également partie le Mexique).

De plus, en vertu de l'accord de principe, le Canada plafonnerait à 34% sa part du marché américain du bois de construction et s'imposerait une taxe à l'exportation qui augmenterait si les prix du bois ou la valeur du dollar canadien baissaient ou s'il y avait dépassement du quota fixé aux producteurs canadiens.

L'accord envisagé, fait encore valoir M. Grenier, conforte la thèse américaine selon laquelle le bois canadien est subventionné. "Cet accord est basé sur l'hypothèse que le Canada est coupable, alors que nous avons pu prouver devant l'Aléna et l'OMC (Organisation mondiale du commerce) et devant les tribunaux américains que ce n'est pas le cas", a-t-il dit.

Si l'accord est entériné "on va perdre toute possibilité de croître dans le marché américain avec les conséquences sur l'industrie et surtout sur les emplois", a-t-il conclu en soulignant qu'il "y a déjà des milliers d'emplois de perdus et des douzaines d'usines de fermées".

Plus du tiers du bois de construction utilisé aux Etats-Unis provient du Canada, exportations qui rapportent à ce pays environ 8,5 milliards de dollars canadiens (7,6 milliards de dollars américains), selon le ministère canadien du Commerce international.

AFP, 27/4

Le parlement polonais interdit les semences d'OGM en Pologne

Le parlement polonais a adopté jeudi soir une loi qui interdit la commercialisation en Pologne des semences de plantes génétiquement modifiées (OGM), a-t-on appris vendredi auprès du parlement.
La loi contient notamment une disposition qui bannit les OGM du registre national des semences autorisées, a indiqué à l'AFP le chef de la commission parlementaire à l'agriculture, Wojciech Mojzesowicz.
"Cette disposition doit être interprétée comme une interdiction du commerce des semences génétiquement modifiées en Pologne", a-t-il précisé.
Selon le ministère polonais des affaires européennes, cette interdiction est contraire aux directives de l'Union européenne dont la Pologne est membre depuis mai 2004.
Le parlement a rajouté cette clause au projet de loi qui lui avait été soumis en mars par le gouvernement conservateur de Kazimierz Marcinkiewicz.
Le gouvernement de Varsovie est opposé en général aux OGM. La Pologne autorise toutefois les importations d'aliments génétiquement modifiés, "à condition qu'il soit clairement indiqué qu'il s'agit d'OGM et sans possibilité de leur transformation ultérieure".
La Pologne autorise également la recherche en laboratoire "conforme à la loi" concernant les OGM, notamment à des fins pharmaceutiques.
Pour entrer en vigueur, la nouvelle loi doit encore être promulguée par le président Lech Kaczynski.
Environ 76% de consommateurs polonais sont opposés aux organismes génétiquement modifiés, selon un sondage réalisé par Greenpeace.

AFP 28/4

27 avril, 2006

Internet: la condamnation de la couturière Milka confirmée en appel

Le droit des personnes, en particulier celui de créer un site à son propre nom, ne résiste pas aux entreprises:

"La cour d'appel de Versailles a confirmé jeudi la condamnation de la couturière Milka Budimir de devoir transférer son site internet 'milka.fr' au géant américain de l'agro-alimentaire Kraft Foods propriétaire de la marque Milka, a-t-on appris de source judiciaire."
AFP 27/4

* Kraft Foods

Vins : l'affaire des copeaux

Le 15 septembre 2005 était signé entre l'Union européenne et les Etats-Unis un compromis autorisant la vente en Europe de vins élaborés selon des pratiques oenologiques particulières au Nouveau Monde en contrepartie d'une limitation dans ce pays de l'emploi de 17 noms de marques, tels que chablis, chianti, porto... Serait autorisée en Europe la vente de vins ayant contenu des copeaux de chêne afin de leur donner un goût boisé, tandis que les Américains s'engageaient à limiter la contrefaçon de vins et spiritueux européens.

Inévitablement, la Commission européenne a ensuite autorisé ces pratiques américaines dans les pays membres, laissant cependant chacun juger des modalités (interdiction partielle, mentions obligatoires sur les étiquettes). Ainsi a été relancée l'affaire des copeaux de chêne.

Il n'y a guère plus de cinq ans, en effet, la Cour de cassation confirmait dans son arrêt du 6 février 2001 que l'élevage de bordeaux AOC avec incorporation de copeaux de chêne dans les cuves était une "falsification". Depuis, la question est régulièrement posée de savoir s'il vaut mieux, selon une pratique ancienne, mettre le vin dans du bois (dans des barriques neuves) que des copeaux de chêne dans le vin, symbole de la nouvelle oenologie mondialisée.

Aujourd'hui, l'affaire tourne à l'obsession. Les Espagnols se montrent les plus réticents à la généralisation de l'usage des copeaux, alors que les Italiens y sont plutôt favorables. Les vins d'AOC bordeaux et bordeaux supérieurs sont pour. "Il est vrai, constate, Jean-Louis Triaud, dirigeant du Château Saint-Pierre (saint-julien) et président du club des Girondins de Bordeaux, que l'usage des copeaux coûte dix fois moins cher qu'une barrique de bois neuf." Que se passera-t-il dans le secret des chais lorsqu'il faudra choisir ? Que se passe-t-il déjà lorsqu'on constate dans certains crus classés une soudaine amertume après seulement trois ans de mise en bouteille ?

Dans la série des adjuvants destinés à bonifier le vin - ou à masquer ses défauts -, les copeaux de chêne lui apportent sous la forme d'une décoction des notes ligneuses et vanillées, mais sans lui procurer la micro-oxygénation naturelle résultant de la porosité du bois. La mise en barrique systématique aboutit aussi, comme le dit Jean-Daniel Schlaepfer, du Domaine de Lauzières (AOC baux-de-provence) "à un formatage univoque et à des déviations organoleptiques : fruits masqués, goût de planche, de sciure, vins séchards..."

Les copeaux agissent rapidement sur des vins à boire jeunes ; ils ne permettent pas les vins de garde. Se trouvent donc face à face les stratégies du Nouveau et de l'Ancien Monde. Selon des chiffres avérés, moins de 10 % des vins en France et guère plus de 3 % dans le reste de la production mondiale passent en barrique.

On ne peut aujourd'hui préjuger de la généralisation de l'usage des copeaux. Il est probable qu'on s'oriente vers une viticulture à deux vitesses. L'une, campant sur ses certitudes et ses résultats, continuera à produire des vins de garde, dont la notoriété suffira à garantir la commercialisation. D'autres vignerons, au gré des millésimes, feront des vins opportunistes, à boire jeunes, plus ou moins boisés, mais n'ayant pas bénéficié des avantages de l'oxygénation naturelle. Ils répondront aux nouveaux critères de l'oenologie, inspirés par les recettes de l'industrie agroalimentaire.

Déjà, de nombreux maîtres de chai concentrent les moûts de vendanges indigentes par osmose inverse (procédé de concentration) ou par évaporation sous vide. Demain, ces vins seront peut-être aromatisés avec des copeaux de chêne. Encore heureux s'ils ne sont pas coupés d'eau, puisque le "mouillage" fait partie des accords de réciprocité passés entre l'Europe et les Etats-Unis.

Tannins en poudre, gomme arabique et autres métatartriques accompagnent l'usage intensif de la barrique ou se substituent à celui-ci pour rechercher des notes "toastées" ou de vanilline. L'emploi de gaz alimentaires est courant : l'azote pour chasser le CO² des vins rouges, la micro-oxygénation pour accélérer leur élevage, le gaz carbonique pour donner du nerf aux vins blancs. "Le vin industriel, dit encore le patron du domaine de Lauzières, est intubé comme un grabataire en soins intensifs."

La barrique, faut-il le rappeler, fut inventée par les Gaulois pour le transport du vin. Ce n'est que bien plus tard qu'on apprit à s'en servir autrement. C'est pourquoi un groupe international de vignerons a entrepris une recherche des bienfaits de la micro-oxygénation grâce à des cuves ovoïdes en béton d'argile, sans recourir au bois. Leur idée est de continuer à faire des vins de garde sans les recettes de l'oenologie agressive et technicienne, celle qui donne au vin des notes de coconut, de whisky-lactone, qui en parasitent l'authenticité et le fruit.
LE monde 27/4
E. & J. Gallo Winery, premier producteur de vin au monde !

24 avril, 2006

Le Millliardaire rouge

Un voyage à l'intérieur d'une des plus grosses multinationales chinoises, pour mieux comprendre la vitalité économique du pays mais aussi ses paradoxes.

TCL est une multinationale qui est en train de racheter des entreprises telle que Schneider, Panasonic ! Le patron de cette entreprise est bien sûr communiste. L'artisan de cette fulgurante ascension est Monsieur Li, ancien ingénieur, devenu PDG, acquis aux méthodes du capitalisme le plus dur.

En VOD sur Arte

* Schneider
* Matsushita
* TCL

Le Cauchemar de Darwin (Arte, 24/4 20h30)


Les paradoxes de la mondialisation à travers l'exemple du commerce de la perche du Nil autour du lac Victoria. Ce film événement a connu un énorme succès en salles en 2005.

En Vod sur Arte

César du meilleur premier film 2006
Nominé pour l'Oscar du meilleur documentaire 2006

L'ombre d'un avion se détache sur le lac Victoria, immense étendue d'eau bordée par la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya. Le gros Illiouchine russe vole vers l'aéroport de Mwanza, sur la rive tanzanienne. Il vient charger une cargaison de filets de perche du Nil à destination des pays industrialisés. Introduit dans le lac Victoria pendant les années 1950, ce poisson carnivore, qui peut atteindre deux mètres de long, a depuis lors éliminé la plupart des autres espèces. Et il est devenu une production phare de la Tanzanie, qui en exporte cinq cents tonnes par jour. Son commerce a transformé Mwanza, qui compte aujourd'hui huit cent mille habitants. Le documentaire nous fait rencontrer quelques-uns d'entre eux : pêcheurs dont les prises sont de plus en plus maigres, patrons des usines de conditionnement, prostituées qui se vendent aux pilotes des avions, enfants des rues qui se battent pour une poignée de riz...

Tchernobyl n'en finit pas d'irradier

ancer de la thyroïde, tumeur au cerveau, leucose, malformations congénitales, anémie, retards de croissance, cataractes, perturbations psychiques, épilepsie, retard mental... L'air las, le directeur de la clinique pour enfants de Novozybkov, Valeri Prikhodko, feuillette ses statistiques. «Dans la région, nous diagnostiquons 3 434 maladies par an pour 1 000 enfants, contre une moyenne de 2 103 pour 1 000 en Russie...

21 avril, 2006

Liens financiers entre psychiatres et firmes pharmaceutiques selon une étude

Plus de la moitié des psychiatres ayant participé à la rédaction d'un manuel de référence sur le diagnostic des maladies mentales aux Etats-Unis, ont eu des liens financiers avec des groupes pharmaceutiques, selon une étude médicale publiée jeudi.

Sur les 170 experts en psychiatrie ayant travaillé sur ce manuel intitulé "Diagnostic and Statistical Manual" publié en 1994, 95 d'entre eux (56%) ont eu au moins une relation financière avec un laboratoire pharmaceutique entre 1989 et 2004. Le plus souvent, ce lien financier consistait de la part des laboratoires à leur octroyer des fonds pour leur travaux de recherche, précise cette étude parue dans le journal Psychotherapy and Psychosomatics.

L'étude menée par des chercheurs universitaires précise que l'ensemble des psychiatres ayant contribué à la rédaction des chapitres du manuel consacrés aux désordres mentaux les plus graves comme la schizophrénie, ont eu des liens financiers avec des laboratoires avant ou après l'édition du document.

Selon le New York Times, quelque 400.000 professionnels des soins psychiatriques utilisent ce manuel pour diagnostiquer des troubles mentaux.
AFP, 20/4/2006

Réforme agraire au Venezuela : la terre pour le peuple, pas pour le profit

Le gouvernement vénézuélien, sous la présidence de Hugo Chávez, est le seul gouvernement d'Amérique latine, et peut-être même du monde, à essayer de mettre en oeuvre actuellement un ambitieux projet de réforme agraire. Le gouvernement a également introduit de nouveaux principes en matière de politique agricole tels que la souveraineté alimentaire et la primauté donnée à l'utilisation de la terre sur la propriété de celle-ci. De ce fait, et en dépit d'un secteur agricole relativement restreint, la réforme agraire est devenue l'une des initiatives les plus controversées de la politique du gouvernement Chávez.

Les retards dans la publication des comptes se multiplient aux Etats-Unis

USA Today de jeudi l'affirme : « Un nombre croissant d'entreprises américaines ont des problèmes avec l'obligation la plus élémentaire : la remise annuelle des rapports financiers ». Pire, plus d'une centaine d'entre elles seraient même en retard pour la seconde année consécutive. L'enquête révèle également que 23 sociétés sont des habituées, puisque 23 d'entre elles, parmi lesquelles Nortel, le sont pour la troisième année d'affilée. D'après la société d'étude Glass Lewis, 2005 a vu le nombre de compagnies mises à la faute doubler par rapport aux années précédentes. Des chiffres qui font tiquer les experts américains qui, selon le quotidien, « s'émerveillent que les entreprises puissent se permettre une telle confusion concernant un point si fondamental ».

* Nortel Networks

Stéphane Lhomme, porte parole du réseau "Sortir du nucléaire".

Stéphane Lhomme, porte parole du réseau "Sortir du nucléaire".
Dans RMC : La Grande Gueule du Jour du 20 avril

Ecouter

20 avril, 2006

Aux Pays-Bas, l'argent n'a pas d'odeur

Fidèle à sa réputation de pays d'accueil, le royaume batave est l'une des destinations européennes favorites des blanchisseurs d'argent sale de la planète. Somme rondelette, 24,6 milliards d'euros blanchis issus d'activités criminelles menées à l'étranger sont recyclés chaque année dans les circuits de l'économie néerlandaise, dont 20,8 milliards d'euros en provenance de l'étranger. Principaux contributeurs, les Etats-Unis, avec 8,9 milliards d'euros réinjectés par la pègre américaine, suivis par la mafia russe (1,74 milliards).

Au total, cette bulle financière porte sur environ 4,4 % du PIB néerlandais. Un chiffre impressionnant, qui est pourtant loin d'inquiéter les éminents professeurs d'économie du pays. Au contraire. Poussant le cynisme jusqu'au bout, les conclusions de leur enquête menée à la demande du ministère de la Justice sont sans fioritures. « Vu d'un point de vue économique, l'argent sale, une fois blanchi, produit des effets macroéconomiques identiques à ceux de l'argent propre. Ces effets seraient même plus positifs que négatifs », affirme Brigitte Unger, professeur d'économie à l'université d'Utrecht, dans le document déposé sur le bureau du ministre de la Justice, Piet Donner, un « père la morale » qui prône le rétablissement des cours de religion obligatoires à l'école et qui mène une bataille contre l'établissement de nouveaux casinos.

Ces économistes peuvent bien choquer, ils disent pourtant la vérité. Du simple fait que cet argent n'arrive aux Pays-Bas qu'une fois les activités criminelles commises à l'étranger, le phénomène est sans effet sur le taux de criminalité enregistré dans le pays. En outre, cette injection de capital est génératrice de revenus et de croissance, en premier lieu dans les secteurs de l'immobilier et des biens de consommation. Il dope aussi la création d'emplois et décrispe le marché du travail, poursuit très sérieusement la même étude.

L'ultime conclusion du rapport apporte cependant une inflexion à cette ode immorale à la lessiveuse : une politique de laisser-faire finirait par transformer le royaume batave en un paradis fiscal attirant non seulement l'argent sale, mais les criminels eux-mêmes. « Vade retro, Satana ! »

Les écoles à l'heure de la « culture TIC »

(...) L'IAE de Caen propose trois cursus en ligne : une « capacité en gestion », qui compte 500 inscrits dans 7 pays d'Afrique ; un master « administration des entreprises » (MAE) ; enfin, à compter de janvier prochain, une licence « management des entreprises ». Tous trois sont accessibles, selon les besoins, en « présentiel », à distance, et aussi en « mixte ». Un livret numérique permet à chaque étudiant de bâtir son projet professionnel, et donne accès à des informations pratiques.

(...) L'essor des TIC pourrait en outre connaître un nouvel élan avec une disposition des accords de Bologne souvent passée inaperçue : le « supplément au diplôme ». Ce document, qui vise à faciliter la lisibilité et la reconnaissance internationales des qualifications, décrit suivant un schéma précis la nature et le contexte des études suivies par le diplômé. Or seules les institutions qui délivreront ce document seraient habilitées à recevoir des bourses Erasmus.

HEC se branche sur Apple

Dans un premier temps, HEC utilisera les produits Apple pour diffuser en vidéo les cours de son programme MBA. A cet effet, les 180 participants recevront chacun un iPod, et pourront ainsi télécharger et consulter à volonté cours et documents. Le dispositif prévoit en outre l'accès à des enseignements de langue, à une bibliothèque et à des journaux en ligne.

« Nous répondons ainsi à une demande croissante chez les étudiants pour décaler l'accès aux cours ou à un document, estime Valérie Gauthier, directeur du MBA. Le podcasting permettra un apprentissage accéléré et individualisé, tout en favorisant la dynamique de groupe, notamment grâce aux interactions entre élèves et professeurs. » Pour Apple, cette alliance avec une grande business school autour de son produit phare, l'iPod, constitue une première en Europe. Elle se distingue en particulier du partenariat conclu récemment par la firme avec l'université Lyon-II et ses 28.000 étudiants.

* Apple Computer, Inc.

Wal-Mart, première méga-entreprise de l'histoire

Le lion a rugi en mars. Et toute la jungle a tremblé. Le lion, c'est bien sûr Wal-Mart, le géant américain du commerce. Plus de 300 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 19 % de l'épicerie aux Etats-Unis, premier employeur de la planète avec 1,6 million de salarié (dépassant l'éducation nationale française et les restes de l'Armée rouge). La jungle, c'est le tissu des entreprises industrielles qui alimentent le lion par des norias incessantes de camions. Et, le rugissement, c'est la décision de Wal-Mart de s'attaquer sérieusement à la gestion de ses stocks. Cette simple initiative a suffi à faire ralentir en début d'année les ventes du premier lessivier planétaire, Procter & Gamble, qui avait pourtant décidé l'an dernier de grossir encore en absorbant Gillette afin de se mettre à l'abri de ce genre d'oukase... C'est dire la puissance de l'entreprise née il y a moins d'un demi-siècle à Bentonville, Arkansas. Avec de tels acteurs, plus besoin de passerelle pour aller de la micro à la macroéconomie !

(...) D'après une étude précédente, l'ouverture d'un Wal-Mart entraînerait la création immédiate d'une centaine d'emplois. S'ensuivrait dans les cinq ans la disparition d'une cinquantaine de postes chez les concurrents et d'une vingtaine chez les grossistes. Au total, Wal-Mart serait donc créateur net d'emplois. A partir des chiffres de salaires dans les comtés et de données sur les ouvertures des magasins Wal-Mart, les trois chercheurs californiens arrivent à des conclusions moins favorables. L'impact sur l'emploi serait au mieux nul. Et l'effet sur les salaires, lui, paraît franchement négatif - et encore plus qu'ailleurs au sud des Etats-Unis, là où le commerçant a commencé à bâtir son réseau.

Pour l'ensemble des salariés d'un comté où un magasin a ouvert, l'effet Wal-Mart « inclut une baisse des salaires par employé de 1,9 %, et une baisse des salaires par habitant de 5,4 % », estiment les économistes. Cela ne signifie pas que tous les salariés ont droit à une fiche de paie amputée dès que le géant américain ouvre ses portes ! Mais Wal-Mart exerce une pression à la baisse par trois canaux. Il mène une politique sociale d'une main de fer, laissant peu d'espace à la représentation des salariés. Il recrute surtout une main-d'oeuvre peu qualifiée et donc peu payée. Et il emploie beaucoup à temps partiel.

* Wal-Mart Stores
* Procter & Gamble, Co.

(1) « The effects of Wal-Mart on local labor markets », NBER, Working paper no 11.782.(2) « Consumer benefits from increased competition in shopping outlets : measuring the effect of Wal-Mart », NBER, Working paper no 11.809.

France Hi-tech: l'emploi industriels a fondu d'un tiers en 4 ans

S'il fallait une preuve de l'inéluctable fuite des emplois de l'industrie high-tech hors de France, le rapport que vient de publier le ministère de l'Economie en donne une mesure.


Dans les composants électroniques, qui avaient connu un pic d'emplois industriels en 2000, les effectifs ont, depuis, enregistré un net repli. Les composants, qui avaient culminé à plus de 75.000 emplois en 2000, sont ainsi retombés à 57.000 en 2004. Même mouvement dans les télécoms, où les 83.000 emplois industriels de 2000 ne sont plus qu'un lointain souvenir, les effectifs étant retombés à 45.000 salariés quatre ans plus tard.

19 avril, 2006

Feu vert à l'enfouissement des déchets radioactifs

L'Assemblée nationale a voté mercredi soir en première lecture le projet de loi organisant la gestion des déchets radioactifs, qui prévoit de stocker en profondeur les déchets nucléaires les plus dangereux. L'UMP a voté pour, le PCF et une partie du PS contre. Le Sénat devrait examiner à son tour le texte à la fin du mois de mai. Le gouvernement souhaite qu'il soit définitivement voté par le Parlement avant la fin de la session, le 30 juin.

* Areva
* EDF SA

Les forêts pomperont moins de carbone que prévu

Deux études américaines confirment que l'absorption du CO2 par les grandes étendues forestières a ses limites. De quoi remettre en cause l'idée de «puits de carbone» sur le long terme.

es forêts, dans leur phase de croissance, sont considérées à juste titre comme des pompes de carbone: les plantes captent le gaz carbonique de l'atmosphère et le piègent dans leur végétation. D'où l'idée défendue par les grands pays forestiers, comme le Canada et la Russie, que leurs surfaces boisées doivent venir en déduction de leurs rejets de gaz à effet de serre. Une idée acceptée et gravée dans le marbre par les signataires du protocole de Kyoto entré en vigueur l'an dernier.

Après avoir étudié durant six ans des plantations soumises à des niveaux accrus de gaz carbonique, les premiers ont constaté que le manque d'azote dans le sol limite, au bout de quatre à six ans, la croissance des arbres et par conséquent la quantité de CO2 captée dans l'atmosphère.

De son côté, l'équipe de Johan Six a conduit une «meta-analyse», passant en revue plusieurs dizaines d'études sur ce sujet. Elle confirme que, à moins d'accompagner l'augmentation de la teneur atmosphérique en gaz carbonique par d'importants apports d'azote dans les sols, la croissance de la végétation sera rapidement freinée. Ils notent au passage que si l'azote est apporté de manière importante, d'autres carences (phosphore, molybdène et potassium) limitent à leur tour le pompage du carbone atmosphérique. Une invitation de plus à réduire les rejets de CO2 à la source plutôt que de chercher des palliatifs. Car pour que les forêts jouent sur le long terme leur rôle de puits, il faudrait les arroser d'engrais?

12 avril, 2006

Quand l?Union européenne subventionne les journalistes accrédités

Le Parlement européen subventionne les journalistes chargés de rendre compte de ses débats : outre des billets d'avion gratuits, une indemnité journalière de 100 euros leur est versée. L'information, révélée par l'International Herald Tribune le 5 avril, a été confirmée par M. Mikolaj Dowgielewicz, porte-parole du commissaire à la communication, Mme Margot Wallstrom. Toutes les institutions useraient des mêmes attentions envers la presse et la Fédération internationale des journalistes, qui s'inquiète de cette atteinte à la déontologie professionnelle, demande que toutes les informations à ce sujet soient rendues publiques. L'échec du traité constitutionnel européen en France et aux Pays-Bas semble avoir encore avivé la tendance des institutions européennes, et notamment de la Commission européenne, à confondre communication et propagande.

08 avril, 2006

Trop d'arsenic dans l'eau? Affaiblissons la norme !

Le Ministère de l'Environnement propose d'autoriser des taux plus élevés de polluants comme l'arsenic dans l'eau potable délivrée par les petites communes rurales, en réponse à leurs doléances : Elles estiment qu'elles n'ont pas les moyens financiers de respecter les normes récemment imposées.

31 mars, 2006

La France met des copeaux dans son vin pour rester concurrentielle

La loi française va autoriser les viticulteurs à mettre des copeaux de bois dans les cuves en inox pour donner au vin un parfum artificiel de fût de chêne. Autorisée à l'échelle européenne, cette pratique largement utilisée depuis plusieurs décennies outre-Atlantique, était jusque là prohibée en France. La mesure pourrait être utilisée pour la récolte 2006.

(...) Autre révolution : pour séduire le marché des jeunes consommateurs, plus sensibles aux campagnes de prévention contre l'alcool, les viticulteurs seront aussi encouragés à généraliser les techniques de désalcoolisation, qui, en principe, ne toucheront pas à la définition du vin.

Outre les 12 millions d'euros du plan d'exportation, le gouvernement va consacrer 38 millions d'euros pour des aides d'urgence type prise en charge des cotisations sociales et 40 millions d'euros sous forme de prêts aux viticulteurs en difficulté.

Face aux actionnaires, le baroud d'honneur des "délocalisés" de Nokia

Sous le regard impavide des actionnaires, les manifestants agitent des pancartes multicolores sur lesquelles ils ont écrit les mots "Nokia", "Finlande", "Chine", "emploi", "délocalisations".

"Vous vous rendez compte? C'est la première manifestation organisée contre Nokia en Finlande!", s'enflamme Tuomo Lilja.

Aux abords du centre de congrès d'Helsinki où Nokia tient son assemblée générale annuelle ce dernier jeudi de mars, une centaine de salariés de sociétés de sous-traitance travaillant avec Nokia protestent contre la délocalisation des activités de l'équipementier à l'étranger.

Afin de réduire ses coûts et se rapprocher des "nouveaux consommateurs", Nokia se tourne de plus en plus vers l'Inde et la Chine où il ouvre des centres de recherche et des usines.

Privés souvent de leur unique source de revenus, les sous-traitants doivent licencier: Elcoteq, Perlos et Foxconn, qui fabriquent des composants électroniques, ont récemment annoncé des milliers de suppressions d'emplois.

"Les ouvriers et le personnel de Perlos et Foxconn rappellent qu'un grand nombre de sociétés finlandaises de sous-traitance employant des milliers de personnes ont leur part dans la +success story+ de Nokia", dit un tract.

"On aimerait que l'entreprise fasse preuve de patriotisme", explique Tuomo Lilja, employé chez Perlos.

Selon ce syndicaliste, Perlos est le premier employeur de Joensuu, une ville de 55.000 habitants de l'est du pays. "On veut supprimer entre 300 et 400 emplois sur 2.500 dans une ville dont le taux de chômage avoisine les 20%", déplore-t-il.

En proie à un chômage élevé (8,4% en 2005) bien qu'en baisse constante depuis la récession du début des années 1990, la Finlande perd 10.000 emplois industriels par an.

AFP, 31/3/2006
* Nokia

30 mars, 2006

Asie-Pacifique: la forte croissance n'a pas empêché la hausse du chômage et de la pauvreté

En Extrême-Orient, le nombre de sans-emploi est passé de quatre millions en 1992 à neuf millions en 2002. En Asie du Sud-Est et dans le Pacifique, il est passé de 5,5 millions à 14,6, précise l'Onu dans son Etude économique et sociale de l'Asie et du Pacifique pour l'année 2006.

De 1994 à 2004, le taux de chômage est passé de 2,5% à 3,6% en Extrême-Orient, de 4,1% à 6,4% en Asie du Sud-Est et de 4,0% à 4,8% en Asie du Sud.

La Commission économique et sociale de l'Onu pour l'Asie et le Pacifique (Unescap) cite deux raisons pour expliquer le phénomène: le fort taux de natalité et une plus faible offre d'emplois en raison des progrès technologiques et des privatisations dans le secteur public.

Le centre souligne également le nombre très important de "travailleurs pauvres", ceux qui gagne moins de deux dollars par jour. En 2003, ils représentaient 88% des emplois en Asie du Sud, 59% en Asie du Sud-Est et 49% en Extrême-Orient.
AFP 30/3/2006

29 mars, 2006

La Chine dope sa croissance à la R&D

L'empire du Milieu a décidé d'augmenter considérablement son budget de recherche d'ici à 2020 pour rivaliser avec les pays occidentaux.

Cette année, le budget de R&D du pays doit augmenter de 20 %. Proche de 1,5 % du PNB en 2005, il devrait atteindre 2 % en 2010. Cet indicateur est actuellement de 2,2 % en France, de 2,5 % en Allemagne, de 2,8 % aux Etats Unis et il dépasse les 3 % au Japon et dans certains pays scandinaves.

(...) Selon les données officielles, la Chine disposerait d'un vivier de 860.000 chercheurs. Ce total place le pays au second rang mondial derrière les Etats-Unis (1,26 million de chercheurs), mais devant le Japon (646.000), l'Allemagne (264.000), la France (177.000) et le Royaume-Uni (157.000).

(...) Le pays abriterait aujourd'hui 750 centres de ce type, contre 200 il y a quatre ans. Ces unités appartiennent en majorité à des entreprises étrangères alléchées par un marché de 1,2 milliard de consommateurs potentiels.

24 mars, 2006

Prisma Presse tient ses journalistes

Le groupe recule devant le tollé provoqué par une consigne aux rédactions.

Cette note interdisait aux journalistes de publier des livres comportant «une orientation ou interprétation politique». Plus fort encore, les journalistes ne devaient pas, dans leurs ouvrages, mettre en cause «des partenaires ou annonceurs du groupe». Le document précisait que les journalistes auteurs de livres devaient en soumettre le synopsis, puis le manuscrit, à leur rédacteur en chef et au gérant du groupe (Boé soi-même) pour obtenir l'autorisation de publier.

* Gruner + Jahr AG

21 mars, 2006

Marne : un partenariat public-privé pour le centre hospitalier de Sainte-Ménehould

D'une capacité de 60 lits pour un coût de l'ordre de 12,5 millions d'euros, le bâtiment de 5.700 mètres carrés est en effet financé et construit dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) qui associe, entre autres, la Mission nationale d'appui à l'investissement hospitalier, Auxifip, une filiale d'investissement du Crédit Mutuel, et l'entreprise de BTP Cari (ex-Carillon) (...).

Propriétaire des locaux durant trente ans, le consortium privé percevra de l'hôpital un loyer annuel pour lequel l'Etat intervient à hauteur d'un tiers, soit un peu plus de 300.000 euros.

[Petit calcul: un tiers du loyer = 300 000 euros donc loyer = 900 000 euros, pendant 30 ans, loyer total = 27 millions d'euros, rapporté au coût estimé de la construction qui est de 12,5 millions d'euros, soit un rendement net annuel de 2,6%! Une bien mauvaise affaire pour les financiers/constructeurs, le loyer doit être révisable, ou bien le coût de la construction est largement minoré... Pourquoi les banques investissent-elles dans ce projet alors qu'elles peuvent prêter à des particuliers à 4% ou placer leur liquidités en obligations d'Etat à 3,8% sans risque et avec une grande disponibilité?]

ONU: Global mais limité

44% des 2200 entreprises signataires du Global Compact n'ont toujours pas publié de "communication" sur leur progrès en matière de responsabilité sociale. Preuve des limites de cet engagement volontaire en dix principes (protection de l'environnement, lutte contre la corruption, respect de certains droits de l'homme et du travailleurs...) lancé par Kofi Annan au forum économique mondial de Davos en 1999.
Enjeux 12/2005

La carotte fiscale Robien fait le plein d'appartements vides

Dans les villes moyennes, la demande de location ne suit pas l'offre des promoteurs.

Le légitime patriotisme économique chinois

(...) Le très attendu train à grande vitesse Pékin-Shanghai sera fondé sur une technologie chinoise, a martelé le ministre des chemins de fer. Les ingénieurs militaires mettraient la dernière main à leur ARJ21, un avion commercial petit-porteur annoncé pour 2009. Un appareil de plus de 150 places, capable de concurrencer Boeing et Airbus, serait à l'étude. Dans le nucléaire, après deux décennies de coopération franco-chinoise, les autorités auraient finalement décidé de développer, pratiquement seules, leur parc de troisième génération après avoir acheté l'essentiel de la technologie à l'américain Westinghouse. En téléphonie mobile, le lancement de la troisième génération reste suspendu au développement d'un standard chinois capable de rivaliser avec les normes américaine et européenne adoptées par le reste de la planète. Ultime affront, les politiques fiscales avantageuses qui ont largement profité aux étrangers depuis vingt ans devraient être remises en cause au début de l'année prochaine.

(...) Les dernières études assurent que 28 % de la production industrielle du pays, 21 % de l'emploi et 58 % du commerce sont déjà aux mains des étrangers. Plus du tiers de la consommation nationale se porte sur des produits d'entreprises non chinoises. Précipités dans la concurrence, les groupes nationaux n'ont pas eu le temps de se mettre à niveau. Les fusions nécessaires ont été retardées. Des secteurs non protégés ont été trustés par des multinationales américaines et européennes rodées à la conquête de marchés extérieurs. Les faillites se comptent par milliers.

(...) La communication, les télécommunications ou l'énergie semblent condamnés à rester longtemps sous le contrôle d'opérateurs nationaux.

(...) Face à cette nouvelle donne et à la montée en gamme de groupes chinois de plus en plus innovants, les étrangers vont devoir s'adapter et imaginer de nouvelles formes de partenariat. A moyen terme, la constitution de grands groupes euro-chinois ou américano-chinois pourraient être envisagée.

19 mars, 2006

Concurrence totale pour le fret ferroviaire en France dès fin mars (AVANT-PAPIER) Par Isabelle CORTES

Le monopole de la SNCF dans le transport de marchandises en France prendra fin le 31 mars, avec l'ouverture à la concurrence du marché domestique, dernière phase de la libéralisation du fret ferroviaire sur fond de déclin massif du rail au profit de la route en Europe.

Avec neuf mois d'avance sur le reste de l'Europe - une condition posée par la Commission européenne en contrepartie de son feu vert au plan de redressement de Fret SNCF -, la France pourra voir circuler sur ses lignes nationales des trains de marchandises de sociétés privées.

Outre Veolia Transports (ex-Connex), déjà concurrent de Fret SNCF depuis près d'un an sur les lignes internationales ouvertes à la concurrence depuis mars 2003, cinq nouveaux entrants se profilent sur le réseau: B Cargo, EWSI, Rail4Chem, CFL Cargo, Europorte 2 (Eurotunnel), Colas. Ils ont ou vont obtenir le "certificat de sécurité" nécessaire pour exploiter des trains de fret sur une ou plusieurs lignes. (...)

Selon le délégué général de l'Association des usagers de fret ferroviaire (AUTF), la libéralisation en Allemagne a permis de stabiliser la part du ferroviaire autour de 20% du transport de marchandises.

En France, le ferroviaire se réduit comme peau de chagrin au profit du transport routier, voire fluvial. Le rail n'achemine plus que 18% du volume de marchandises transportées dans le pays, contre 46% en 1974. Chez RFF, "on espère que la libéralisation va contribuer à enrayer la chute du fret ferroviaire en France".

AFP, 19/3/2006

* Veolia Transport ex-Connex
* SNCF

17 mars, 2006

La découverte d'un nouveau cas de vache folle aux Etats-Unis confirmée

Le département américain de l'Agriculture a confirmé mercredi soir la découverte lundi d'un nouveau cas de vache folle aux Etats-Unis, le troisième depuis 2003.

L'animal, incapable de se tenir debout, avait été euthanasié par un vétérinaire qui avait prélevé un échantillon à des fins d'analyse.Selon les premières indications, la vache décédée serait assez âgée, peut-être de plus de 10 ans, un élément pouvant indiquer que l'animal serait né avant l'interdiction d'utiliser des farines animales en 1997.

Il s'agit du 3e cas de maladie de la vache folle aux Etats-Unis après la découverte d'un premier cas en décembre 2003 dans l'Etat de Washington (nord-ouest) sur un animal né au Canada et celui en juin 2005 dans une ferme du Texas (sud).

La consommation de viande de boeuf infesté d'ESB peut conduire chez l'être humain à la variante de la maladie de Creutzfeld-Jacob qui se traduit par une dégénérescence du cerveau.
AFP, 16/3/2006

16 mars, 2006

Les années record se suivent pour les milliardaires

Bernard Arnault ne va pas contredire Steve Forbes. « 2005 a été une année extraordinaire pour les milliardaires », a déclaré hier le patron de presse américain en rendant public son dernier classement des grandes fortunes de ce monde accueillant pour la première fois dans son « Top 10 » l'empereur du luxe français. En un an, le premier actionnaire du groupe LVMH est passé du 17e au 7e rang et sa fortune en dollars aurait bondi de 17 à 21,5 milliards de dollars (14,2 à 18 milliards d'euros), soit trois fois plus que celle de François Pinault, qui ne pointe qu'à la 74e place mondiale. La fortune de Bernard Arnault pèse désormais un peu plus de 40 % de celle de Bill Gates (50 milliards de dollars), dont la richesse égale le PIB de l'Algérie _ 50e économie de la planète _ et qui trône en tête de ce classement pour la douzième fois d'affilée.

Les milliardaires sont désormais 793 (102 de plus qu'en 2004) à contrôler un patrimoine global estimé à 2.600 milliards de dollars (+ 18 % en un an).

Depuis l'an 2000, le nombre de milliardaires a ainsi plus que doublé mais, comme le souligne Steve Forbes, la majorité d'entre eux ont « comme [lui] et [son] frère, hérité de leur fortune » puisque 452 ne sont pas des « self-made-man ».

Premier partenariat public-privé signé dans le domaine des prisons

L'Agence de maîtrise d'ouvrage de travaux du ministère de la Justice, dont les nouveaux statuts ont été publiés au « JO » du 23 février, a signé hier le premier contrat de partenariat public-privé (PPP) dans le domaine des prisons, avec le groupe de BTP Eiffage. Le marché relève du régime des autorisations d'occupation temporaire défini par la loi d'orientation et de programmation sur la sécurité intérieure (Lopsi) de 2002. Un autre contrat de ce type devrait être signé l'été prochain. Et l'agence s'apprête à lancer une troisième consultation. Au total, ces contrats porteront sur la construction de 10 prisons.

* Eiffage SA

Le bazar des aides aux entreprises

Selon un rapport de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, recensant uniquement 335 aides publiques aux entreprises, celles-ci ont bénéficié de 56,554 milliards d'euros en 2004 et 59,449 milliards d'euros d'aides en 2005, chiffre supérieur au déficit de la France la même année et représentant à peu près sept fois le déficit de la Sécurité sociale.

Les seuls allégements généraux de cotisations sociales sur les bas salaires y figu
raient pour 17,1 milliards pour 2005. Il faut y ajouter les 549,5 millions de subventions à l'hôtellerie-restauration destinées théoriquement à la création d'emplois qui n'ont évidemment pas été créés, les 824,3 millions d'exonérations dans le cadre de contrats d'apprentissage (qui bénéficient en plus de 254,6 millions d'euros de primes de l'Etat et de 424,3 millions d'euros de primes régionales). Il convient aussi de mentionner les aides à l'embauche dans les DOM (850 millions d'euros), dans les zones franches urbaines (370 millions), dans les zones de redynamisation urbaine et de revitalisation rurale (36,2 millions), des aides dégressives à l'emploi (104 millions d'euros).

En rajouter alors même que l'on n'a pratiquement aucune idée de l'efficacité des aides existantes, celle-ci ne faisant pas l'objet d'évaluations, et alors que l'on prévoit une diminution du déficit, obligerait qui plus est soit à augmenter en compensation les prélèvements obligatoires, vraisemblablement sur les ménages, soit à faire des économies sur le dos des fonctionnaires ou en diminuant les services publics.

15 mars, 2006

Autant de lecteurs pour 20 Minutes que pour Le Monde

La dernière enquête portant sur l'audience des quotidiens en 2005 révèle que le gratuit 20 Minutes ? intégré pour la première fois au panel ? rivalise avec Le Monde, puisque le second ne peut se targuer que de 10.000 lecteurs de plus que le premier: soit 1,89 million contre 1,88 million.

Le tournevis monétaire tourne à vide - POLITIQUE MONETAIRE

Comment se servir du tournevis monétaire ? C'est la question du jour pour la Banque centrale européenne.(...)

Dans les pays de l'euro, l'inflation dépasse 2 %, plafond que s'est fixé la banque centrale. La hausse des prix à la consommation depuis un an a même accéléré à 2,4 % en janvier, avant de reculer à 2,3 % en février. Le taux d'intérêt à court terme « réel », c'est-à-dire hors inflation, est donc négatif, ce qui donne un mauvais signal à l'économie. Le crédit galope. L'agrégat monétaire M3, la mesure la plus large de l'argent en circulation, a augmenté de 7,6 % depuis un an, après avoir connu un rythme de plus de 8 %. Les prêts aux entreprises sont sur une pente de 8,5 %, ceux aux ménages de 9,4 % et même de 11,7 % pour le logement. Le moral des acteurs économiques remonte depuis un an, aussi bien du côté des producteurs que du côté des consommateurs.(...)

L'outil a déjà beaucoup servi, et il n'a apparemment pas servi à grand-chose. Depuis le 30 juin 2004, la Fed a même utilisé le tournevis électrique : un quart de tour à chaque réunion de son instance dirigeante, le Federal Open Market Committee, soit quatorze hausses en dix-neuf mois. Le taux de référence atteint désormais 4,5 %. Et l'activité continue malgré tout de galoper !

(...) Depuis plus de trois ans, les taux d'intérêt américains à long terme oscillent dans une fourchette extraordinairement resserrée, qui va de 4 % à 4,6 %. La faiblesse de ces taux à long terme fait exploser le crédit aux Etats-Unis, en hausse de 12 % sur un an. L'immobilier bat record sur record. Et les entreprises empruntent 15 % de plus qu'il y a un an. Tout se passe comme si le tournevis monétaire n'avait plus prise sur une économie alimentée en liquidités non par la banque centrale, mais par les marchés financiers.

Aéronautique et espace : une croissance sans emplois

Selon les statistiques de l'association, le chiffre d'affaires du secteur a augmenté de 7,5 %, à 28,1 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent les 2,04 milliards générés par l'électronique de défense, intégrée au bilan depuis 2004, soit au total, 30,1 milliards, contre 28,5 en 2004.

L'exportation représente désormais 81 % du carnet de l'industrie aéronautique et spatiale française.

(...) L'an dernier, le solde net des créations d'emplois n'est que de 1.000 postes, soit un modeste gain de 0,8 %.

« On touche là au problème de fonds de ce secteur, commente Charles Edelstenne. Nous sommes en forte expansion, mais nous créons très peu d'emplois en France, car si nous le faisions, nous ne serions plus compétitifs. Outre le coût de la main-d'oeuvre, le caractère cyclique de nos activités se heurtent aux rigidités ». Ce constat est partagé par tous les intervenants du Gifas.

Nucléaire/Chine: le Français Areva perdant face à Westinghouse

Le groupe nucléaire français Areva*, en lice pour la vente de quatre centrales nucléaires à la Chine, "a perdu la partie" face à son rival américain Westinghouse. Westinghouse** aurait pris ces dernières semaines un "avantage décisif" face au Français, "en se pliant à toutes les exigences" de Pékin en matière de transferts de technologie.
AFP 15/3/2006

* Areva
** Westinghouse

Comment les pensionnaires du CAC vont-ils dépenser leurs profits?

L'écrasante majorité des entreprises françaises qui composent le CAC 40 peuvent se targuer pour leur exercice 2005 de profits juteux voire records. C'est AXA (4,1 milliards), BNP Paribas (5,8 milliards, +25%), Sanofi-Aventis (6,3 milliards, +26%), Suez (2,5 milliards), EDF (3,2 milliards, +102%), Renault (3,3 milliards), Danone (1,4 milliard, +215%), EADS (1,6 milliard), Arcelor (3,8 milliards), France Télécom (5,7 milliards) et bien sûr le champion des champions, Total, (12 milliards ! +31%), qui font chacun état de résultats mirobolants.

En volume, les firmes de l'indice vedette de la bourse de Paris ont donc engrangé 86 milliards d?euros, contre 57 milliards précédemment. Seules quatre sociétés ont vu leur résultat net fléchir (Vivendi, Carrefour, Peugeot et Pernod Ricard) et une seule, Thomson, a plongé dans le rouge (-573 millions).

14 mars, 2006

Public-privé: sortir de la navigation en eaux troubles

Les acteurs mondiaux de l'eau réunis cette semaine à Mexico doivent envisager de nouveaux modes de cohabitation entre les secteurs privés et publics, après les ratés de la décennie passée, pour garantir que même les plus pauvres auront rapidement l'accès à l'eau.

Question de savoir-faire et de méthodologie, reconnaissent de nombreux experts, les opérateurs privés sont difficilement contournables pour l'adduction et l'évacuation de l'eau, surtout en milieu urbain, dont le retard accumulé est considérable.

Une ville comme Mexico, qui accueille le 4e Forum mondial de l'eau, rejette 19.000 m3 d'eaux usées chaque seconde dans la nature.

Mais les expériences du groupe Suez en Argentine, aux Philippines ou en Bolivie, frappées par les dévaluations ou les crises politiques successives, ont laissé à cette société des souvenirs amers et de grosses ardoises.
"Hormis le Maroc ou la Chine, on aurait gagné beaucoup plus d'argent si on était resté dans les pays développés", estime Dominique Pin, DG de Suez aux relations institutionnelles et développement durable.

La filiale argentine, Aguas Argentinas, a perdu plus de 700 M de dollars dans l'aventure de Buenos Aires en raison de la dévaluation du peso, assure-t-il.

Quand la monnaie argentine perd plus de 70% de sa valeur en 2002, le groupe français qui facture en pesos et investit en dollars réclame vainement une hausse des tarifs. Le ton monte avec le président Nestor Kirchner qui l'accuse de priver d'eau ses citoyens. Après trois ans d'impasse, Suez a plié bagages en septembre dernier.

"Il y a eu des catastrophes dans un passé récent, des pays ont spolié les opérateurs internationaux qui apportaient l'eau à des millions d'individus", dénonce Michel Camdessus, membre du conseil consultatif sur l'eau de Kofi Annan, le secrétaire général de l'Onu.

"Ce furent de graves erreurs pour ces pays et pour le reste du monde. Il faut recréer un climat et il est important que le droit prévale".

Suez tire de ces expériences la conviction que les longues concessions ne sont pas adaptées aux pays en développement, ni aux rythmes politiques "qui changent tous les quatre ou huit ans".

"En Argentine on se projetait à l'horizon 2020, 2030, en tenant compte de l'évolution prévisible de la ville et de sa population pour localiser nos usines", indique Jean-Louis Chaussade, DG adjoint du groupe Suez chargé de l'environnement.

Il réclame aujourd'hui des concessions "light", plus courtes et plus souples. Et prévient à mi-mot qu'il n'est plus question pour son groupe d'intervenir dans des zones instables ou non solvables sans soutien insitutionnel.

"Les autorités internationales, la Banque mondiale, l'Onu doivent être totalement impliquées: le financement des infrastructures locales par des capitaux privés n'est plus viable", estime-t-il. "Il y a de l'argent dans le monde pour le service de l'eau, le problème est de le faire arriver jusqu'aux projets. Tout cela relève d'une bonne gouvernance".

Pour Michel Camdessus, "un tort a été fait par rupture de contrats. Il faut trouver le moyen de repartir du bon pied, surtout en Afrique sub-saharienne, où l'urbanisation est rapide", et les moyens comptés.
AFP,14/3/3006

* Ondeo
* Aguas Argentinas

Vers une annulation du procès Moussaoui?

La goutte qui a fait déborder le vase a été l'initiative d'une juriste de l'administration fédérale de la sécurité des transports (TSA). Celle-ci a transmis à des témoins le verbatim de la première journée du procès Moussaoui, pour les préparer à répondre aux questions de la défense. De telles pratiques sont contraires aux règles du jeu d'un procès, règles dont le respect est d'autant plus sensibles lorsque l'enjeu est la peine de mort.

«Depuis toutes ces années que je siège, je n'ai jamais connu une violation aussi monumentale des règles concernant les témoins», a déclaré la juge Brinkema. Si celle-ci choisit de poursuivre le procès, elle peut décider d'exclure tous les témoignages des agents de la sécurité aérienne concernés par l'affaire. Mais selon le procureur adjoint David Novak, qui reconnaît platement l'erreur, cela reviendrait à détruire «la moitié du dossier du gouvernement».

13 mars, 2006

Brésil : la pauvreté est en croissance

Un total de 4,2 millions de personnes habitent dans les favelas des capitales des 27 Etats du Brésil. Ce chiffre a augmenté de 39,3 % au cours des 10 dernières années.

Trains, avions, centrales: la Chine veut sa propre technologie

Trains, avions, voire centrales nucléaires: la Chine, très logiquement, veut cesser d'acheter systématiquement à l'étranger, pour commencer à développer ses propres technologies.

Conformément à sa volonté affichée d'entrer dans une ère d'innovation et de savoir, pour ne plus simplement être l'atelier de la planète, la quatrième économie mondiale a, ces derniers mois, annoncé l'accélération de ses recherches pour se doter de ses propres réacteurs nucléaires de quatrième génération, les vols d'essai de son premier avion commercial petit porteur en 2008, le développement d'un gros porteur d'ici à 2010, et dernière en date, la construction d'une ligne de trains à grande vitesse Pékin-Shanghai "fondée sur sa propre technologie".

"Tout le monde comprendra bien que si l'Etat chinois achète des technologies françaises, japonaises ou allemandes, ce n'est pas pour continuer à en acheter à chaque fois qu'il font des trains", a commenté Philippe Mellier, président d'Alstom Transport.
"Quand on achète de la technologie, c'est pour s'en servir et/ou la faire évoluer pour développer ses propres trains, en l'espèce Pékin/Shanghai (...) Cette technologie, en évoluant un peu, pourait être labellisée technologie chinoise. C'est la façon de travailler des Chinois", a-t-il ajouté.
Car, pour les analystes, reste à définir ce que M. Liu appelle "technologie chinoise", basée, selon sa propre expression, sur "l'assimilation des technologies de pointe étrangères".
(AFP, 12/3/2006)

* Alstom

Les équipementiers auto mis en pièces par la guerre des prix

"Aux Etats-Unis où, depuis 2004, plus de 30 équipementiers se sont déclarés en faillite. Et non des moindres : Delphi, le numéro 1 américain, s'est récemment placé sous «chapitre onze», le régime des faillites."

«La guerre des prix entre constructeurs les incite à tirer vers le bas le prix des pièces, explique Jacques Monnet. Et le bas de la filière, qui achète des matières premières dont le prix explose, se retrouve entre le marteau et l'enclume.» Résultat : les PME ont, ces derniers mois, multiplié les licenciements : 194 suppressions d'emploi chez Cadence Innovation (Haut-Rhin), 700 chez Trèves, 122 chez Timken (Cher), 328 chez CF Gomma (Ille-et-Vilaine), 190 chez le Bélier (Gironde)... Des redressements judiciaires sont en cours chez Burgess Norton (Doubs), NP Sainte-Savine (Aube) ou Atlancim Ingénierie.

Mêmes les grands du secteur sont atteints : Faurecia a prévu 387 suppressions d'emploi et Valeo, la possible délocalisation vers la Slovaquie d'une partie de l'usine d'Abbeville (Somme).

Delphi Corp.
CF Gomma
Timken
Faurecia
Valeo

Les publicitaires veulent connaître la vie des bébés

TNS Media Intelligence publie Consojunior 2006

TNS Media Intelligence annonce la publication de la 4eme édition de Consojunior. Réalisée tous les deux ans sur un échantillon de 7000 personnes de 2 à 19 ans, cette étude expose les modes de consommation, les comportement médias, les attitudes et les styles de vie des jeunes de moins de 20 ans.

TNS Media Intelligence

12 mars, 2006

La libéralisation du secteur électrique européen a échoué (Solbes)

Le ministre espagnol de l'Economie et des Finances appelle à un débat sur le modèle d'entreprises énergétiques dont veulent se doter les pays européens.
"Il se peut que cela vaille la peine de se demander en Europe quel est le modèle du futur. S'il faut passer des oligopoles nationaux aux oligopoles européens, ou s'il existe des modèles de séparation d'activités qui garantissent une plus grande et meilleure concurrence", déclare-t-il.
M. Solbes se défend de protectionnisme. Mais il souligne que "dans un secteur stratégique comme le secteur énergétique, des acquisitions susceptibles d'affecter l'approvisionnement énergétique peuvent se produire sans que le gouvernement ne puisse rien dire". "C'est une idée qui pour le moins mérite réflexion", ajoute-t-il.
AFP 10/3

10 mars, 2006

Quand la fièvre de l'or fait fondre les glaciers

Dynamiter trois glaciers millénaires pour creuser une mine d'or ? Lorsque l'écho de cette histoire est parvenu à la rédaction, on a d'abord cru à une « légende urbaine » (rurale en l'espèce...), ces fameux hoax qui pullulent sur Internet. Pourtant l'affaire est sérieuse.

Très sérieuse même, pour la région semi-aride du Valle del Huasco (à 600 km au nord de Santiago du Chili), qui reçoit ses précieuses eaux de la Cordillère des Andes. C'est là, au lieu-dit Pascua Lama, à 4600 mètres d?altitude, que la Barrick Gold Corp. veut extraire la bagatelle de 600 000 tonnes d'or en dix ans. Un chantier devisé à 1,5 milliard de dollars, sans compter les mines annexes projetées ou déjà réalisées en Argentine toute proche.

Bolkestein : état des lieux

La directive Bolkenstein, symbole de l'ouverture de l'espace européen aux cataclysmes de la globalisation, est de retour. Alors que les partisans du Traité constitutionnel européen s'étaient engagés à l'abandonner pour rassurer les opinions publiques, elle a en définitive été modifiée et adoptée. Massivement, les députés européens se sont satisfaits du nouveau texte qui a été présenté comme un compromis équilibré. Expert reconnu du droit européen, Raoul-Marc Jennar analyse ici la nouvelle directive Bolkenstein. Selon lui, la logique du texte n'a pas été modifiée et les amendements n'ont fait qu'ajouter une insécurité juridique à une insécurité sociale.

Le Venezuela dans la ligne de mire de Washington

Depuis le début de l'année 2006, les attaques verbales des dirigeants états-uniens contre le Venezuela ont redoublé. Le secrétaire états-unien à la Défense, Donald Rumsfeld, a comparé le président Hugo Chàvez à Hitler, une insulte qui n'est pas isolée et qui fait suite aux appels au meurtre prononcés contre le président vénézuélien par Pat Roberston. Face au basculement à gauche de l'Amérique latine, l'administration Bush semble bien décidée à empêcher une réélection du dirigeant bolivarien. Il semble en effet aujourd'hui acquis que la construction de la Zone de libre-échange des Amériques dont rêve la Maison-Blanche ne pourra se construire que sur les cendres d'un contre-modèle bolivarien qu'il devient urgent d'abattre.

[Rappelons que le Vénézuela préocuppe les Etats-Unis parce qu'il est son quatrième fournisseur de pétrole, qu'il nationalise des entreprises achetées par des intérêts états-uniens, et que ce modèle de politique fait école en Amérique Latine, pré carré des Etats-Unis depuis presque 150 ans. NdE]

Cartel des plombiers...

Le Conseil de la Concurrence français sanctionne 69 entreprises spécialisées dans le négoce ou la fabrication d'appareils de chauffage, céramique sanitaire et robinetterie, ainsi que 7 fédérations professionnelles de fabricants, grossistes et installateurs, pour avoir mis en oeuvre, entre 1993 et 1998, des pratiques anticoncurrentielles.

Le Conseil a mis au jour une série d'ententes horizontales et verticales organisées par les acteurs traditionnels du secteur, visant à évincer les grandes surfaces de bricolage (GSB) telles Leroy-Merlin, Castorama, Monsieur Bricolage ou Bricorama, ainsi que les coopératives d'installateurs, qui ont commencé à commercialiser, à des prix bas, des produits de sanitaire-chauffage à partir de 1992.

L'échelle des sanctions va de 400 ? à 7 500 000 ? pour la plus importante.

Stratégies communes d'éviction pour barrer l'accès au marché des acteurs de la grande distribution et des coopératives d'installateurs

Réunions anticoncurrentielles

A l'occasion de réunions tenues pour la plupart sous l'égide de leur fédération professionnelle, la FNAS*, les négociants-grossistes se sont entendus entre eux pour empêcher l'approvisionnement des grandes surfaces de bricolage et des coopératives d'installateurs et restreindre l'accès de ces circuits aux marchés amont et aval, en usant :

* de boycott et de menaces de déréférencement à l'égard des fabricants ou fournisseurs approvisionnant les grandes surfaces de bricolage et les coopératives d'installateurs,
* de pressions à l'encontre des négociants-grossistes adhérents afin de les empêcher de revendre les produits auprès des grandes surfaces de bricolage et des coopératives d'installateurs,
* de pressions à l'encontre des installateurs afin de les empêcher d'acheter et de poser du matériel vendu en GSB et d'adhérer à des coopératives d'installateurs.

Utilisation du référencement à des fins anticoncurrentielles

Plusieurs groupements de référencement (Centramat, GSP, GSE) et certains de leurs membres négociants-grossistes ont mis en ?uvre une politique commerciale anticoncurrentielle au travers du déréférencement ou de menaces de déréférencement à l'encontre des fabricants acceptant de livrer les GSB et les coopératives d'installateurs concurrentes.

Ententes entre fabricants et grossistes

Le Conseil a démontré que la FNAS* et les membres des groupements Centramat, GSP et GSE se sont, respectivement, concertés avec des fabricants pour freiner le développement ou la création de GSB ou de coopératives d'installateurs concurrentes. Par exemple, le groupement Centramat et ses membres ont fait signer à 23 fabricants une charte, par laquelle chacun d'entre eux s'engageait à ne pas livrer ces circuits concurrents, tandis que la FNAS, au travers de sa charte « membres associés », a invité les fabricants à ne pas livrer les GSB et les coopératives d'installateurs ou à leur accorder des conditions commerciales discriminatoires, en contrepartie de leur référencement.

Clause restrictive de concurrence dans les contrats de distribution des chaudières

Le Conseil de la concurrence a constaté que les contrats de distribution, toujours en vigueur, mis en place par les sociétés Saunier Duval, De Dietrich, ELM Leblanc, Chaffoteaux & Maury et Frisquet ont pour objet et pour effet de réserver la revente des produits de chauffage aux seuls installateurs professionnels, obligation qui va au-delà des impératifs de sécurité légitimes propres à ces appareils.

Il aurait été suffisant de prévoir une clause, par laquelle le fournisseur accepte de livrer tout distributeur en vue de la revente, dès lors que ce dernier s'engage en contrepartie à s'assurer que l'installation ou le remplacement des appareils sera assuré par un installateur professionnel ou donnera lieu à l'établissement systématique d'un certificat de conformité. Le Conseil rappelle que, lorsqu'il est possible de parvenir au même objectif par des moyens moins restrictifs de concurrence, cette solution doit être privilégiée.

Il a été enjoint, en conséquence, aux sociétés Saunier Duval, ELM Leblanc, Chaffoteaux et Maury, Frisquet et De Dietrich Thermique de modifier leur contrat de distribution afin de supprimer les clauses qui ont pour objet ou pour effet de réserver la revente des produits de chauffage aux installateurs professionnels, et ce, dans un délai de 4 mois à compter de la notification de la décision.

Des «lanceurs d'alerte» sonnent l'alarme

Mardi, Etienne Cendrier, coordonnateur de l'association de lutte contre les excès de la téléphonie mobile Priartem, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris, poursuivi en diffamation par deux opérateurs : Orange et SFR. Dans un article de novembre 2003, dans le Journal du dimanche (JDD), il évoquait les risques pour la santé de l'exposition aux antennes-relais (sujet sur lequel il n'y a pas de consensus scientifique) et dénonçait les pratiques des opérateurs. Hier, un collectif de scientifiques, d'avocats, d'élus et d'associations, signataires d'une pétition de soutien à Etienne Cendrier (1), a dénoncé cette «offensive des opérateurs de téléphonie contre les lanceurs d'alerte». Le journaliste du JDD qui a relaté les propos de Cendrier est, lui, poursuivi pour complicité de diffamation.

Sète : «la Gazette» asticote «Midi libre»

Un ancien du «Monde» dirige le nouvel hebdomadaire sur les terres de la filiale du «Monde».

Milliardaires. Plus on est de riches...

Le club des milliardaires de la planète a accueilli de nouveaux membres en 2005, selon le classement annuel établi par le magazine américain «Forbes». Ils étaient 679 il y a quatre ans, 793 l'an dernier.

William Izarra : « Le Venezuela pourrait devenir un objectif militaire prioritaire des Etats-Unis »

Au milieu d'affrontements verbaux entre Washington et Caracas, William Izarra, sorte d'idéologue du processus vénézuélien, a confié au quotidien argentin Pagina/12 que son pays est au coeur d'une stratégie de déstabilisation de la part de l?administration Bush.

(...) Actuellement, le Venezuela représente un objectif politique dans la stratégie de déstabilisation des Etats-Unis qui convoitent nos réserves de pétrole et ont besoin d'en finir une bonne fois avec la révolution bolivarienne, pour empêcher que son exemple ne se propage dans la région. Mais si cette tactique qui veut briser notre projet politique échoue, le Venezuela se transformera en objectif militaire prioritaire, dans le cadre du plan Colombie.

Le plan Colombie ne se réduit pas aux frontières de ce pays, c?est un plan militaire sous-régional qui, dans une phase future, pourrait inclure des actions violentes contre le territoire vénézuélien et l?occupation de zones vitales. Selon moi, une anticipation de cette probable « intervention directe » des Etats-Unis a été déjouée quand une centaine de paramilitaires colombiens ont été arrêtés dans une propriété vénézuélienne [2] où ils se préparaient à des actions de sabotage équivalentes aux « actions d'intervention indirecte des Etats-Unis. Il est hautement probable que, derrière cette incursion paramilitaire, il y avait la CIA.

A moyen ou à long terme, il est possible qu'il y ait une confrontation militaire entre la Colombie et le Venezuela. Parmi les scénarios analysés sur les plans destinés à en finir avec la révolution bolivarienne, on ne peut écarter la guerre régionale comme forme indirecte de pénétration de l'Empire. Je dirais que ce plan est celui de quelques généraux colombiens ; il y en a qui, du fait de leur formation idéologique, ne supportent pas Chavez ni son influence sur la gauche colombienne. Mais, à court terme, la réalité est qu'à la frontière, il y a des paramilitaires qui attendent l'ordre de la CIA de passer à l'action et nous savons qu'il y a déjà des paramilitaires à l'intérieur du Venezuela.

09 mars, 2006

Risques et profits d'une attaque contre l'Iran (Voltaire)

L'Oxford Research Group, think-tank britannique, analyse dans un bref document les conséquences d'une guerre contre l'Iran menée par Israël et (ou) les États-Unis. Il souligne que les conséquences d'une telle action pourraient bien être supérieures aux difficultés actuelles rencontrées en Irak. Compte tenu de la nécessité de maintenir d'importants effectifs militaires en Irak et en Afghanistan, une attaque à grande échelle semble exclue, en effet une attaque terrestre mobiliserait 100 000 hommes environ, ce que le Pentagone ne peut se permettre. L'option serait donc de bombarder les installations nucléaires et les sites de lancement de missiles. Toutefois les réactions immédiates de l'Iran, seraient la réactivation de son programme nucléaire militaire, un retrait du traité de non prolifération, une internationalisation du conflit notamment par le biais du Hezbollah au Liban, une menace sur les approvisionnement pétroliers transitant par le détroit d'Ormuz, ainsi que le sabotage d'installations pétrolières dans différents États du Golfe. En somme, plus d'inconvénients que de bénéfices.
Réseau Voltaire

07 mars, 2006

Les médecins obtiennent gain de cause sur les tarifs

Les médecins ont obtenu une revalorisation d'un euro du tarif des consultations dès le 1er août 2006, en échange de la promesse de réaliser 1,4 milliard d'euros d'économies sur deux ans, avant la fin 2007.

Le tarif de la consultation chez un généraliste passera à 21 euros le 1er août. Une consultation du jeune enfant de deux à six ans à 23 euros sera créée dès le 15 avril.

16 février, 2006

La justice débordée par les procédures de fraude aux Assedic

La justice est débordée par les enquêtes visant des fraudes à l'assurance-chômage, commises par des groupes organisés qui déclarent des sociétés fictives.

Plusieurs informations judiciaires et des enquêtes préliminaires sont en cours au tribunal de Paris pour ce type d'affaires, a-t-on expliqué à Reuters.

D'autres tribunaux sont saisis de dossiers similaires. L'escroquerie a pris une ampleur incontrôlable car "elle ne nécessite qu'une petite organisation et produit des résultats immédiats et substantiels", a précisé un magistrat.

Le mécanisme utilisé pour ces fraudes organisées passe en premier lieu par la déclaration de sociétés fictives, ce qui ne nécessite aucune contrainte particulière. Les formalités ont en effet été allégées ces dernières années, notamment par l'actuel gouvernement, dans le but déclaré d'encourager l'initiative individuelle.
Les faux entrepreneurs se prémunissent de tout contrôle en effectuant quelques démarches matérielles censées justifier l'existence de leur société, comme l'ouverture d'un compte.
Après un délai de six mois, les salariés imaginaires de la société fictive font valoir leur droit aux prestations d'assurance-chômage, en expliquant qu'ils ont été licenciés ou ne sont plus payés.
Selon Le Canard enchaîné, les fausses sociétés ainsi créées se compteraient par milliers chaque année.