Banale transaction a priori, la vente de deux biens immobiliers lui appartenant s'est récemment conclue aux Pays-Bas pour 4,3 millions d'euros. Une somme rondelette mais qui n'efface pourtant pas une perte sèche de 1,8 million d'euros dans les comptes personnels de Mme la commissaire. La femme d'affaires avait en effet déboursé 6,1 millions d'euros pour cet achat cinq ans auparavant. De quoi se poser des questions.
Une affaire embarrassante à plus d'un titre. D'abord Neelie Kroes s'était engagée à prendre ses distances avec le monde des affaires. Avant de se retrouver à la tête de l'une des plus puissantes administrations européennes, susceptible d'infliger des millions d'euros d'amendes aux entreprises, Neelie Kroes siégeait dans les conseils de surveillance d'une quarantaine de grandes sociétés européennes.
Or, voici encore deux semaines, elle bénéficiait toujours de la garantie financière de Jan-Dirk Paarlberg, un magnat de l'immobilier néerlandais, caution depuis le début dans l'opération de financement pour l'achat de ces biens immobiliers. D'où l'ire de plusieurs parlementaires européens, certains ayant voici quelques jours même demandé par écrit des explications au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Mais l'affaire se corse surtout avec cette histoire de blanchiment d'argent sale éclaboussant tout l'entourage de Jan-Dirk Paarlberg. Et pour cause, ce riche entrepreneur est soupçonné d'avoir recyclé une partie d'un magot provenant d'opérations de chantage orchestrées par l'ex-kidnappeur de Freddy Heineken, Willem Holleeder. Un homme peu scrupuleux qui, après avoir purgé sa peine de prison et repris ses activités criminelles, s'est dernièrement fait à nouveau coffrer.
16 mai, 2006
Neelie Kroes éclaboussée par une affaire de blanchiment
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