19 mai, 2006

Un rapport met en doute la sécurité des réacteurs nucléaires EPR face à une attaque terroriste


L'analyse réalisée par John H. Large révèle ainsi que pour évaluer les conséquences de l'impact d'un avion de ligne intentionnellement précipité sur un réacteur EPR, EDF se contente d'extrapoler à partir d'une étude d'impact sur la chute accidentelle d'un avion de chasse, plus petit et contenant beaucoup moins de carburant... Autre point tout aussi surprenant : pour estimer les conséquences radiologiques d'une attaque terroriste, EDF se fonde sur des évaluations réalisées à partir de scénarios d'accident élaborés avant les attentats du 11 septembre 2001.

"Finalement, je ne suis pas surpris des remous provoqués par la divulgation de ce document. Non pas parce qu'il révèlerait des détails très sensibles sur la conception de l'EPR, ce qui n'est certainement pas le cas, mais plutôt parce qu'il dévoile ce qui ressemble à un manque quasi total de préparation pour se prémunir d'une attaque terroriste, souligne l'expert britannique John H. Large. Et que penser du fait qu'EDF confesse ne pas se considérer comme responsable de la protection contre l'ensemble des actes terroristes imaginables, et affirme que c'est du seul ressort de l'Etat français."

Censure du débat public, refus d'informer, mépris des citoyens, mesure éculées d'intimidation des opposants... Greenpeace estime que ces méthodes éculées employées par l'Etat sont intolérables : EDF*, Areva** et le gouvernement français doivent maintenant s'expliquer et publier l'ensemble de la documentation relative à la sûreté de l'EPR.

* EDF SA
** Areva

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