Tout le monde fait mine de ne pas connaître la fin du feuilleton alors que c’est écrit depuis le début : Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France, qui possède LVMH, va bien prendre le contrôle du quotidien économique Les Echos. La décision pourrait intervenir ce mois-ci même si Pearson, qui possède le journal depuis la fin des années 1980, fait mine de vouloir respecter la période d’exclusivité prévue jusqu’à fin novembre. En fait, même si Marc Ladreit de Lacharrière, patron de Fimalac, a fait une offre de 245 millions d’euros – soit 5 millions de plus que le président de LVMH –, le groupe anglais n’a pas le choix. S’il rompt avec Bernard Arnault, il devra lui verser plusieurs dizaines de millions de pénalités.
Arnault maître du monde
Et puis peut-on se permettre de se fâcher avec quelqu’un qui a été le témoin de mariage de l’actuel président de la République, Nicolas Sarkozy, dont il emploie d’ailleurs un proche, Nicolas Bazire, ancien dircab d’Édouard Balladur à Matignon ? Car Bernard Arnault est du genre soupe au lait. De peur de l’affronter, Olivier Nora, le très courageux patron des éditions Grasset, avait renoncé, il y a quelques années à publier un livre d’Airy Routier intitulé L’ange exterminateur, sorti finalement chez Albin Michel. Par ailleurs, un ouvrage sur le 150e anniversaire de la maison Louis Vuitton commandé par LVMH a été envoyé au pilon parce que l’auteur avait découvert que la famille Vuitton n’avait pas trop souffert de la Seconde guerre mondiale et était même sortie de l’Occupation plus riche qu’en y entrant. Bernard Arnault n’a pas voulu que cet épisode soit popularisé. Dommage. Il n’a pas hésité non plus à attaquer en justice Morgan Stanley parce qu’une note d’une analyste financière sur son entreprise ne lui avait pas plu. Il avait accusé la banque américaine de prendre fait et cause pour François Pinault, un des clients de ce grand établissement financier il est vrai. Tous ces éléments font que la crédibilité des Echos risque de s’effondrer dès que Bernard Arnault en prendra possession.
Mais ce milliardaire aux manières parfois rudes s’en fiche. Il voulait le quotidien économique de référence en France et il l’aura. En attendant, peut-être, de mettre la main sur le Financial Times, qui appartient aussi à Pearson. Bernard Arnault a promis de respecter l’indépendance éditoriale des Echos mais il ne lui est jamais venu à l’idée d’appliquer les principes qu’il défend aujourd’hui à La Tribune, qu’il possède depuis les années 1990 et qu’il va vendre, même s’il a déclaré lui-même que ce journal était impossible à rentabiliser. Ce n’est plus son problème. Il se concentre sur son nouveau joujou. Il a certes promis de maintenir en place le directeur de la rédaction, Erik Izraelewicz, mais tout le monde est persuadé que celui-ci va être limogé. Les remplaçants potentiels sont légion : Jean-Marie Colombani, Philippe Manière et même Nicolas Beytout, en froid avec le propriétaire du Figaro, Serge Dassault, et aussi avec la rédaction. Des soupçons qui font s’enrager les proches de Bernard Arnault qui assurent que leur patron tiendra ses engagements. Certes mais rien ne l’empêche de nommer quelqu’un au-dessus d’Izraelewicz. Dès que Bernard Arnault aura pris le contrôle des Echos, on ne pourra donc plus lire les articles sur la mode, les parfums, les grands magasins (Le Bon Marché), la grande distribution (il possède un morceau de Carrefour), l’immobilier et même l’Internet sans une petite interrogation.
Backchich 11 octobre 2007
21 octobre, 2007
À Arnault, les « Échos » liés
Libellés : Entreprises et finances, information et média
Milipol : Rencontre avec Big Brother
Petite ballade au salon "salon mondial de la sécurité intérieure des Etats", dit Milipol, sis la semaine dernière…
Déambuler cette semaine dans les travées du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, c’est vivre un cauchemar éveillé. On y croise Big Brother incarné en de multiples sémillants jeunes cadres internationaux, efficacement secondés à leurs stands par de pimpantes hôtesses offrant coupes de champagne et petits fours.
Les stands les moins inquiétants du salon Milipol sont les présentations d’armes variées aux performances insoupçonnées : les torches aveuglantes, les véhicules d’intervention permettant d’annihiler toute manifestation sans faire couler une goutte de sang et autres gadgets qui font du citoyen lambda un gibier qui n’a aucune chance d’échapper aux utilisateurs de ces dispositifs.
À l’étage de la surveillance électronique, il est trop tard pour continuer à se bercer d’illusions. L’individu est désormais dans l’incapacité de préserver la moindre vie privée, le plus petit espace d’intimité. Français, Américains, Israéliens, Turcs, Britanniques, Chinois et autres assembleurs proposent des systèmes permettant de tout voir, tout entendre, tout lire. Ces dispositifs sont accessibles à toutes les bourses de dictateurs en puissance, ou de firmes soucieuses du bien–être de leurs personnels, de leurs concurrents, ou de leurs clients potentiels …
Les courriers électroniques sont lisibles, quel que soit le lieu, l’adresse électronique, l’ordinateur utilisé. Les e-mails des correspondants du sujet ciblé sont également violables, quelle que soit leur localisation sur la planète. Il en va évidemment de même pour les communications téléphoniques par GSM, satellite ou ligne fixe. Disposant de l’empreinte électronique de la voix d’une personne, il est possible de la localiser dès qu’elle utilisera un téléphone, quel que soit l’opérateur du réseau. Le traitement électronique de l’image, pour peu que le sujet passe dans une zone équipée en matériel vidéo, et soit répertorié par sa carte d’identité numérisée, permet de retracer son parcours, ses rencontres etc.
Backchich 16 octobre 2007
Libellés : information et média
09 octobre, 2007
Mme Lauvergeon fait des déclarations sidérantes et mensongères sur le nucléaire
Mme Lauvergeon fait des déclarations sidérantes et mensongères sur le nucléaire au Festival international de Géographie de Saint-Dié des Vosges
Les associations demandent à l'Est Républicain un droit de réponse afin d'apporter une autre approche sur cette énergie de plus en plus contestée.
La patronne d'AREVA, "une des femmes les plus puissantes du monde" selon l'article paru le 7/10 en pages Région de l'Est Républicain, n'y va pas de main morte ! "Le nucléaire n'est plus l'ennemi, c'est le charbon".
Tout est bon, même les simplifications extrêmes, pour faire (re)passer en force le nucléaire en France et dans le monde... comme remède à l'effet de serre. Tout est bon, même les arguments les plus grossiers.
L'ode au nucléaire de Mme Lauvergeon est un véritable amalgame d'inexactitudes mensongères sur un sujet controversé dans l'opinion publique. Cela confine au discours totalitaire, aux antipodes d'une information digne de ce nom dans un festival scientifique d'envergure internationale.
Question sécurité, pas le moindre doute selon elle : la filière est toujours aussi sûre, "le nouveau réacteur EPR résisterait à la chute d'un avion"... En matière de terrorisme, une centrale nucléaire serait bien protégée à plusieurs niveaux de défense et "moins dangereuse qu'une usine chimique qui peut faire plus de dégât et de victimes".
FAUX : le nucléaire est une entreprise à très, très haut risque, une vraie bombe à retardement, sur laquelle pèse un silence d'Etat.
Pour exemple, les millions de victimes directes et indirectes de la catastrophe de Tchernobyl, honteusement minimisées par les instances nucléocrates.
En France, les 56 réacteurs actuels et sites nucléarisés, dont elle ne parle pas, ne sont pas conçus pour résister à un crash aérien. Ils ne sont pas à l'abri des malveillances terroristes ou des défaillances techniques et humaines. Pour preuve, les accidents réguliers de fonctionnement dans les centrales dont on ne dit pas tout aux populations riveraines...
Les déchets ? Selon elle, 96% de ceux-ci sont recyclés, les 4% restants sont vitrifiés et entreposés, "à BURE notamment où rien ne bougerait, même en cas de tremblement de terre".
FAUX : Les déchets radioactifs représentent une véritable impasse technologique : ils ne sont en aucun cas recyclables ou recyclés. 40 ans d'exploitation nucléaire ont généré des tonnes de déchets nucléaires divers, dangereux et complexes, du simple rejet aux déchets à durée de vie de milliers d'années. Le problème ? Nul part au monde l'on ne sait éliminer leur toxicité. La France sera une véritable poubelle atomique dans quelques années, en surface et sous-terre. Le retraitement (élégamment qualifié de "recyclage" par Areva) à La Hague d'une petite partie des matières nucléaires est une opération à but industriel qui génère d'autres produits radioactifs.
BURE (Meuse-Haute-Marne) en est juste au stade de carottage et d'études, et n'accueille à ce jour aucun déchet atomique. Le projet de poubelle souterraine reste très contesté par la population - qui refuse l'enfouissement - et par des experts indépendants. Dire que le sous-sol et le stockage souterrain ne bougeront pas pendant des milliers d'années est une imposture. Un récent rapport officiel (CNE 2007) note déjà "des phénomènes inattendus" dans les galeries d'étude actuelles.
Le coût ? Le nucléaire serait rentable et pas cher, "dans le prix du courant, tout est compté, même le démantèlement des centrales" !
FAUX : La Cour des Comptes ne sait pas estimer son coût global. La filière électro-nucléaire est dans l'incapacité de produire des coûts intégrant toutes les étapes, de la recherche à la production, ainsi que celui de la gestion de ces déchets dont elle commence seulement à se préoccuper. Le démantèlement des centrales est d'une complexité totale. Le seul premier démontage de la petite centrale de Brennilis (Bretagne) avance déjà des chiffres vertigineux.
Moralité : la véritable facture financière, humaine et environnementale (considérable) pèsera sur nos seuls descendants.
La désinformation massive des consommateurs en matière de nucléaire continue, aliénant toute capacité de choix autre que le nucléaire.
Il est indispensable, Mme Lauvergeon, d'abandonner ces pratiques d'un autre siècle, si l'on veut construire durablement de nouvelles politiques énergétiques.
Collectifs BURE STOP
Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des déchets radioactifs
le 8 octobre 2007
Libellés : information et média
26 septembre, 2007
Berkeley : le privé infiltre le campus public
Haut lieu de la contestation dans les années 1960, le campus californien de Berkeley a bien changé. Les étudiants ne s'y préoccupent plus guère de politique, et l'université a signé avec le pétrolier BP un partenariat d'un montant record qui suscite la polémique. Si la direction souligne que le recours à des financements privés est devenu indispensable, certains redoutent que le prestigieux centre de recherche public ne sacrifie sa réputation et sa rigueur.
(...) Au terme du plus gros accord de partenariat jamais signé aux Etats-Unis entre le secteur privé et une université publique, la compagnie pétrolière BP a accordé à Berkeley et à son laboratoire affilié Lawrence Berkeley National Laboratory, en association avec l'université de l'Illinois, 500 millions de dollars sur dix ans afin qu'ils créent un institut pluridisciplinaire consacré aux biosciences de l'énergie. Avec un objectif propre à susciter le débat : le développement de plantes et de micro-organismes génétiquement modifiés susceptibles de maximiser la production de biocarburant à moindre coût environnemental et financier. Les détails du contrat n'ont pas été rendus publics, de quoi justifier l'inquiétude d'une partie du corps universitaire quant au respect de la mission d'intérêt général de leur institution. « Les relations entre université et entreprise privée ne sont pas problématiques en elles-mêmes, à condition d'être parfaitement transparentes, rappelle Laura Nader, une des détractrices de cet accord. Or, les industriels ont toujours essayé de s'imposer sur le campus et, en ce moment, le climat leur est favorable. »
« Nous sommes en train de perdre la confiance du public, faute de tirer les leçons des erreurs passées », avertit de son côté Ignacio Chapela, professeur assistant au département des sciences, politiques et gestion de l'environnement qui s'était illustré comme chef de file des critiques du contrat historique et controversé de 25 millions de dollars signé en 1998 par le College of Natural Resources de Berkeley et le géant agropharmaceutique suisse Novartis.
Les Echos 18 septembre 2007
Libellés : information et média
09 septembre, 2007
Quatre nouvelles entreprises françaises au palmarès de l'éthique
AXA, Essilor, JCDecaux et Sanofi-Aventis sont intégrées à l'indice du développement durable, le Dow Jones Sustainability Index...
Pensez-y lorsque vous verrez l'une des 763 000 affiches publicitaires gérées par JCDecaux dans le monde... par exemple.
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23 août, 2007
Roger Federer, Thierry Henry et Tiger Woods font la réclame des lames Gillette
Gillette (profil "éthique") a embauché l'agence BBDO pour réaliser ce clip. L'entreprise n'a pas révélé le salaire des sportifs mais, à titre d'exemple, Roger Federer touche 30 millions de dollars par an pour vanter les qualités des chaussures Nike, et David Beckham vient de refuser le nouveau contrat de 4,5 millions de dollars que lui offrait Gillette.
Le programme Gillette Champions sera lancé sur plus de 150 marchés la première année, ce qui en fait la plus grande initiative de marketing sportif de la marque à ce jour.
Au delà de la notoriété, Gillette s'approprie surtout l'image "généreuse" de ces champions.
Chip Bergh, President Global Grooming Gillette, commente le nouveau programme et le recrutement des sportifs : « Le nom de Gillette est synonyme d’excellence. Ces trois athlètes ont prouvé qu’ils ont ce qu’il faut pour être des champions sur le terrain, le court ou le green. Ils n’ont pas simplement été choisis en raison de leurs exceptionnelles performances sportives, mais aussi pour leurs actes hors du terrain, leurs activités caritatives, leur soutien à des causes sociales et leur réputation d'incarnation des véritables valeurs sportives. C’est tout le sens du programme Gillette Champions. Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants du monde entier ont les yeux rivés sur ces sportifs qui élèvent leur niveau de jeu et font entrer leur discipline dans une nouvelle dimension. Ils définissent les standards en matière de sport et de style. »
Tiger Woods, quadruple vainqueur du Masters, a été élu sept fois Joueur PGA de l’année. Sa perfection sur le green n'a d'égale que son œuvre avec la Fondation Tiger Woods – un organisme créé en 1996 et qui a aidé plus de 10 millions de jeunes au travers de programmes éducatifs et de développement de la personnalité.
Au-delà de ses exploits sur les courts, Federer est Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF et a créé en 2003 la Fondation Roger Federer, qui œuvre auprès des enfants défavorisés d’Afrique et promeut le sport chez les jeunes.
Hors du terrain, Henry se comporte en véritable diplomate. L’année dernière, il a été nommé Ambassadeur de la FIFA (instance footballistique suprême) contre le racisme en reconnaissance de sa très influente campagne « Stand Up Speak Up ». Sa première action, dans son rôle d’ambassadeur, a été de lancer sa nouvelle initiative caritative « THe One 4 All Foundation », dont le nom fait référence à son numéro de maillot, le « 14 », et qui vise à promouvoir et soutenir des activités contre le racisme et cible principalement des enfants défavorisés et découragés, au travers de projets sportifs et éducatifs.
Libellés : information et média
20 août, 2007
Les autorités américaines enquêtent sur 44 groupes agroalimentaires
Le nombre d'enfants américains obèses ayant triplé depuis 1980, la Commission fédérale américaine du commerce (FTC) enquête sur les pratiques de marketing de 44 grands groupes agroalimentaires dont Coca-Cola, McDonald et Procter & Gamble lorsqu'ils s'adressent aux enfants. Les groupes ont 90 jours pour répondre aux questions des autorités, qui cherchent à mesurer la part de responsabilité de leurs actions publicitaires. Le 6 août, une enquête de chercheurs de l'université de Stanford a révélé que les méthodes de marketing de McDonald étaient si efficaces que les enfants en âge préscolaire préfèrent le goût du poulet et des frites conditionnés dans un emballage McDonald aux mêmes dans un emballage sans marque.
Les Echos 13 août 2007
Libellés : information et média
18 août, 2007
Des chaînes « tout info » bien peu dérangeantes,
Quelle que soit leur zone de diffusion (échelon local, régional ou mondial), la référence affichée de toutes ces télévisions reste Cable News Network (CNN), née en 1980 et élevée au rang de mythe durant la guerre du Golfe de 1991. Cette notoriété est néanmoins contestée par la chaîne Al-Jazira, impulsée il y a dix ans par l’émirat du Qatar. A Doha, siège du groupe qatari, on se félicite qu’Al-Jazira ait été classée, en 2004, cinquième marque « plus influente » du monde. Après Apple, Google, Ikea et Starbucks.
Libellés : information et média
04 juin, 2007
« Le copyright, c'est le Mal » : la preuve par Disney
Il aura fallu huit mois de travail à Eric Faden, professeur de cinéma à l'université de Bucknell, et à ses étudiants pour réaliser un documentaire de dix minutes consacré aux droits d'auteur. Sa particularité : tous les mots sont prononcés par des personnages des dessins animés de Walt Disney. Un découpage fastidieux et dont 01net. vous offre en exclusivité la traduction. La vidéo est également disponible sur le site de l'université de Stanford.
Le film est intitulé A Fair(y) Use Tale, jeu de mots sur « fairy tale » (conte de fées) et le concept américain de « fair use », que l'on pourrait traduire par usage autorisé mais limité d'une oeuvre protégée.
Alternative au copyright
« L'idée était d'expliquer la notion américaine de droits d'auteur et du fair use tout en l'illustrant », explique Eric Faden, très critique envers le copyright américain. « Et comme Walt Disney Company défend particulièrement ses droits d'auteur, nous nous sommes dit qu'un film entièrement basé sur leurs oeuvres serait un bon test sur ce concept d'usage légal », s'amuse-t-il.
Histoire de faire encore mieux passer le message, l'auteur a choisi de diffuser son oeuvre sous licence Creative Commons , une alternative au copyright, qui tente de concilier droit d'auteur et une certaine liberté d'usage de l'oeuvre.
Source: 01 Informatique, 29/5/2007
Walt Disney
Libellés : information et média
14 mai, 2007
Les détracteurs des machines à voter se mobilisent pour les législatives
Après avoir dressé le bilan des irrégularités qui ont accompagné l'utilisation des machines à voter lors de la présidentielle, les opposants au vote électronique s'organisent en vue des élections législatives.
Critique sur le vote électronique, l'association Ordinateurs de Vote (OdV) dressait jeudi 10 mai un premier bilan, après les deux tours de l'élection présidentielle. Elle estime à une douzaine le nombre de villes où l'utilisation des machines à voter a donné lieu à un recours devant le Conseil constitutionnel. Plus généralement, l'utilisation de ces machines a éveillé l'attention des électeurs. Plusieurs municipalités ont ainsi vu des citoyens s'organiser en «contrôleurs» du vote électronique.
À Boulogne-Billancourt, un groupe d'habitants «de toutes tendances politiques» a suivi les 66 bureaux de vote de la ville, ce qui représente «68 machines Nedap à 5.471,7 euros TTC pièce, soit un coût global de 372.075,6 euros pour 66.778 électeurs». Ils ont relevé au premier tour «de nombreuses irrégularités», qui allaient des isoloirs succincts au refus de recevoir des réclamations. Ils ont également pointé des failles d'organisation comme les «deux heures d'attente dans certains bureaux». Au second tour, le renforcement par la ville des moyens en personnel dans les bureaux de vote s'est effectué au détriment de la «rentabilité» des machines.
Pour sa part, le groupe local d'Aulnay-sous-Bois dénonce le fait que le 2 mai les machines aient été «configurées et scellées par les employés municipaux sans présence d'huissier ni d'un élu de l'opposition». Si le maire a rejeté la demande de mise sous scellés publique pour «se prémunir de toute intervention malveillante», il s'est engagé à inviter les élus lors de l'opération pour les législatives.
Au final, OdV souligne que «la pratique de la réclamation électorale, sur des points techniques et précis, n'est pas dans les moeurs en France. On nous dit "c'est une question de technologie, allez jouer". Or c'est une question de respiration démocratique.»
Une assurance pour les législatives
Pourtant, parmi les candidats à l'élection présidentielle interrogés par l'association au mois de mars, Nicolas Sarkozy estimait que «les machines à voter présentent plusieurs avantages» comme la réduction des coûts d'organisation ou l'accélération du dépouillement. Sans oublier toutefois de préciser que «les évolutions intervenues depuis fin 2003 impliquent de compléter le règlement technique». «Ces compléments doivent être à la fois techniques (comme l'impression obligatoire d'un ticket de vote, c'est-à-dire un reçu pour l'électeur) et organisationnels (conservation des urnes entre deux scrutins).»
Outre OdV, des internautes se sont mobilisés contre le vote électronique sur des sites comme Betapolitique, où ils passent en revue les aléas de l'e-vote et proposent des recours. Un certain nombre de blogs évoquent également la question, à l'image d'Election-présidentielle sur lequel un habitant d'Issy-les-Moulineaux raconte en détail son 22 avril.
Ces contestations ne devraient guère faire sourciller le Conseil constitutionnel, qui avait donné son aval aux machines à voter pour l'élection présidentielle. D'autant que les erreurs ou incidents n'ont sans doute pas eu d'impact significatif sur le scrutin. En revanche, lors des élections locales comme les législatives des 10 et 17 juin, ou les municipales en 2008, «le vote électronique sera une porte ouverte à de nombreuses contestations par les perdants», avertit un membre du groupe OdV de Boulogne-Billancourt.
L'association prépare l'échéance du mois de juin en annonçant un «MAV Assurance» (MAV pour machine à voter) contre les aléas du vote électronique. Elle sera proposée aux candidats aux législatives qui ne font pas confiance aux machines et nécessiteraient d'être assistés en prévision d'un éventuel contentieux. Le service proposera une assistance via un numéro de téléphone dédié, Internet et, si besoin est, un déplacement. Lancé dans une dizaine de jours, son prix pourrait se situer aux alentours d'une centaine d'euros.
ZdNet, 11 mai 2007
Libellés : information et média
04 mai, 2007
Un patchwork d'infos qui font froid dans le dos
Un patchwork d'infos qui font froid dans le dos
Fichage ADN en cas d’infraction à la loi
Lionel Jospin avait mis en place le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG) pour recueillir l’ADN des délinquants sexuels jugés coupables. La loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure a étendu le prélèvement à l’intégralité des personnes ayant affaire à la police (coupables comme suspects) quel que soit le type de délit (vols à la tire, tags, manifestations...), à la seule exception des délits financiers. Un prélèvement ADN coûte 400 €, celui-ci est conservé quarante ans.
Fichage généralisé
Le Système de Traitement des Infractions Constatées (STIC) de la police et le système JUdiciaire de Documentation et d’EXploitation (JUDEX) de la gendarmerie sont deux fichiers nationaux, en plus du casier judiciaire, regroupant procédures, infractions, individus, victimes et objets mis en cause. En tout ce sont près de 22 millions de personnes qui y sont référencées. Ces fichiers peuvent être consultés lors d’une enquête administrative ou lors du recrutement pour certains emplois (sécurité, défense...). Leur fusion est prévue pour décembre 2007 en un seul et unique fichier : ARIANE, pour un coût de 15 millions d’euros. Vient s’ajouter les fichiers des Renseignements Généraux (RG), Système d’Information Schengen (SIS) et du Système d’information d’Europol (TECS). La Commission Nationale Informatique et des Libertés (CNIL), la Fédération Informatique et Libertés (FIL), la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) et d’autres dénoncent le nombre considérable d’erreurs parfois très graves (la victime devient le coupable, etc...) contenues dans ces fichiers (environ 25%) et la quasi-impossibilité pour les personnes de faire valoir leurs droits. La CNIL a ainsi supprimé 36% des fiches Schengen (SIS) et 44% des fiches STIC qu’elle a été amenée à contrôler en 2005, parce qu’ elles étaient « erronés, manifestement non justifiés ou dont le délai de conservation était expiré ».
Carte nationale d’identité et passeport biométriques
Conformément à ce que recommande l’Union européenne et à ce que réclament les Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, la France va se doter d’une carte nationale d’identité obligatoire et payante contenant des informations biométriques sur son porteur. Elle contiendra les empreintes digitales et l’image faciale numérisée des ressortissants français. Ce dernier fichier permettra grâce aux logiciels de reconnaissance faciale le contrôle d’identité par vidéosurveillance. De plus le contrôle d’identité pourra se faire par un lecteur à distance, donc à l’insu des individus.
La finalité du projet est d’instaurer une carte universelle intégrant l’identité, les informations médicales et sociales et la capacité de réaliser des transactions monétaires.
Abolition du secret professionnel
Le projet de loi sur la ’prévention de la délinquance’ propose le « secret professionnel partagé » permettant aux maires d’accéder aux informations médicales, psychiatriques, sociales et scolaires de leurs concitoyens. Ils pourront les utiliser pour gérer les allocations des familles ’déviantes’.
Service Citoyen Volontaire
Vient d’être instauré dans dix régions pilotes le Service Citoyen Volontaire (SCV). Il s’agit pour les citoyens qui le souhaitent de s’engager en tant que bénévoles pour aider les forces de l’ordre à assurer la sécurité publique. Les volontaires seront recrutés à l’issue d’un entretien et d’une enquête administrative. Ils pourront participer « à des actions de soutien et de renforcement de l’autorité parentale, d’accueil et de suivi des victimes, de prévention, de médiation et d’explication de la loi dans le cadre de structures scolaires ». Dans le cadre de leurs fonctions ils bénéficieront de l’immunité policière. Les postulants sont invités à retirer un dossier d’inscription au commissariat le plus proche.
Taser : un pistolet de plus pour les forces de l’ordre
Le Taser est un pistolet infligeant une décharge électrique de 50 000 volts jusqu’à une distance de 10 mètres. La personne se voit neutralisé par la paralysie de son système nerveux pendant 5 secondes. Après un phase de test commencée depuis janvier 2004 sur 130 personnes, 1 000 policiers et 1 000 gendarmes ont été équipés de Taser en 2006. Le Taser ne laisse pas de traces, crée des souffrances aiguës et est susceptible d’être utilisé pour intimider, humilier, torturer ou faire parler des suspects, détenus, prisonniers ou simples citoyens. Ainsi, ce pistolet s’apparente à un objet de torture au sens de la Convention des Nations Unies contre la torture de 1984 (la France a signé ce protocole le 16 septembre 2005 et ne l’a toujours pas ratifié).
Cette arme qui a déjà fait plus de 200 morts aux Etats-Unis est interdite en Belgique, en Italie, aux Pays-bas, au Danemark, en Norvège, en Serbie, à Hong Kong, au Japon, en Malaisie, en Nouvelle Zélande et au Pakistan.
Conservation des données Internet et téléphoniques
Après six mois de débat, les députés européens ont adopté la directive proposée par la Commission qui rend obligatoire la conservation par les opérateurs téléphoniques et les fournisseurs d’accès à Internet des données de connexion de leurs abonnés. Cela concerne les appels passés par les téléphones fixes et mobiles, les SMS et les e-mails. Il s’agit de pouvoir déterminer qui a communiqué avec qui, quand et combien de temps. La durée de rétention de ces données pourra aller de six mois à deux ans selon le souhait des États.
En décembre 2005, le Sénat après l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi contre le terrorisme : tous les fournisseurs d’accès à Internet devront conserver nos données de connexion jusqu’à un an.
Tout cela, Nicolas Sarkozy l’a fait en moins de quatre ans en tant que ministre d’Etat. Imaginez ce qu’il fera en cinq ans au poste suprême de président de la République.
Il est important que nous gardions à l’esprit que les dispositifs ci-dessus ont été appliqué en l’absence totale de concertation démocratique et sont intégralement financé par nos impôts. Avant d’offrir notre confiance aux promesses d’un candidat, regardons d’abord ce qu’il a déjà accompli concrètement pour avoir une idée de la suite.
Ses relations avec les grands patrons et les médias
Nicolas Sarkozy décrit son témoin de mariage, Martin Bouygues comme « son meilleur ami ». Ce dernier dirige le groupe Bouygues coté aux CAC 40 qui regroupe trois grands secteurs : la téléphonie mobile avec Bouygues Telecom ; la construction d’infrastructures publiques : autoroutes, ponts, complexes, mais également les dernières prisons pour mineurs commandées par le ministre de l’Intérieur ; et les médias avec TF1, LCI, Eurosport International...
Il est très proche des deux plus gros fabricants d’armes français et principaux propriétaires de presse : Arnaud Lagardère (entreprise d’armement propriétaire de Elle, Jeune et jolie, Europe 1, Europe 2, Radio RFM, Fayard, Grasset, Hachette, Hatier, Nathan, Nice Matin, Paris match, Pariscope, Télé7jours... et président du conseil d’administration d’EADS qui possède 7,5% du capital d’Airbus) et Serge Dassault (entreprise d’armement possédant Le Figaro, TV Magazine, L’Express, L’Expansion).
Les deux principaux concurrents qui se partagent l’industrie du luxe en France François Pinault (Mittal Steel, Le Point, Alexander McQueen, Balenciaga, Conforama, FNAC, Gucci, La Redoute, Le Printemps, Yves Saint Laurent...) et Bernard Arnault son autre témoin de mariage, première fortune de France et septième du monde avec 20 milliards d’euros , qui possède le premier groupe de luxe au monde LVMH (Céline, Chaumet, Dior, Donna Karan, Emilio Pucci, Fendi, Givenchy, Guerlain, Kenzo, Louis Vuitton, Marc Jacobs, Sephora, Tag Heuer...) lui sont également très proches.
On lui compte aussi comme amis personnels Jean-Claude Decaux (JC Decaux), Dominique Desseigne (Groupe Lucien Barrière : premier groupe européen de casinos), Edouard de Rothschild (banque Rothschild, Libération, Global Asset Management), Franz-Olivier Giesbert (Le Point), Etienne Mougeotte (TF1), Patrick Le Lay (TF1), Pierre Louette (AFP), Jean-Marie Colombani (Le Monde) et Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1).
Faits divers de la censure
En novembre 2005, la chanson "Tous les tizenfants" du groupe formé par Polémix et La Voix Off basée sur une interview de Nicolas Sarkozy doit faire partie de la compilation "CQFD", éditée par le magazine les Inrockuptibles. Mais la Sacem (société de gestion collective du droit d’auteur pour la musique) partenaire de l’opération, l’interdit, estimant que la chanson n’était "pas diffusable", expliquant également que le ministre de l’Intérieur ne tolèrera pas de tels propos et menace les auteurs de lourdes condamnations.
La parution de la biographie de Cécilia Sarkozy, ’Entre le coeur et la raison’, de Valérie Domain, chef des informations du magazine Gala fut interdite de publication après que Vincent Barbare, responsable des éditions First qui devaient publier l’ouvrage, fut convoqué le 9 novembre 2005 à un entretien place Beauvau avec le ministre de l’Intérieur et ce malgré les 25 000 exemplaires déjà imprimés.
En novembre 2005, Julie Decroix et Maël de Calan, les deux responsables de la formation ’Jeunes populaires de Paris’ de l’UMP, décident de quitter la structure, faisaient connaître publiquement les pressions qui ont été exercées sur eux. Ils furent suivis de Marie Guévenoux, présidente de cette formation, qui fut peu de temps après également forcée à la démission pour être remplacée par quelqu’un de plus coopératif. Ils ont ouvert le forum "Cybermilitant" pour communiquer librement sur ce qui se passait au sein de l’organisation. Avec plus de 3000 membres il devient rapidement le forum de référence pour les jeunes militants UMP qui souhaitaient émettrent des avis critiques. La direction de l’UMP a obtenu sa fermeture quelques mois plus tard.
Raphaëlle Picard, pigiste à l’AFP est frappée d’interdiction professionnelle pour avoir relaté l’intervention policière du 4 octobre 2006 dans la cité des Mureaux. Elle rapportait les témoignages des habitants qui ont été violentés et braqués par les forces de l’ordre, dont de très jeunes enfants.
En août 2005, Paris Match avait publié une photo montrant l’épouse du ministre de l’Intérieur, Cécilia Sarkozy, en compagnie de son amant, le président de Publicis Events Worldwide d’origine marocaine Richard Attias. Le ministre de l’Intérieur avait alors demandé à son ami et directeur du journal, Arnaud Lagardère, le licenciement du directeur de la publication Alain Genestar. Il le sera en juin 2006.
Serge Portelli, magistrat, vice-président au tribunal de Paris, président de la 12e Chambre correctionnelle, venait de rédiger un nouvel ouvrage : ’Ruptures’, dressant le bilan des cinq ans de Sarkozy passé au gouvernement. Au dernier moment, l’éditeur a renoncé à publier ce texte, ne laissant plus le temps à un nouvel éditeur de le faire paraître avant l’élection présidentielle. L’ouvrage est disponible sur Internet.
La rédaction d’ i>TELE était invitée à un repas place Beauvau avec le ministre de l’Intérieur le 6 décembre 2006. Le journaliste, Laurent Bazin, qui avait décrit cette rencontre "off" sur son blog - hébergé par la chaîne -, a du retirer l’article à la demande de la direction. Suite à de trop fortes pressions, il annonce le 24 janvier 2007 la fermeture de son blog.
Début mars 2007, alors qu’un comité d’associations en faveur des SDF se rendait au ministère de la Cohésion sociale où il était attendu pour une réunion, les forces de l’ordre ont molesté plusieurs membres de l’association des Enfants de Don Quichotte, dont leur porte-parole Augustin Legrand.
Merci d’envoyer cet e-mail à vos contacts, tel une chaîne, pour que le maximum de gens soient informés et puissent aller voter en connaissance de cause. Les chaînes sur Internet se propagent très vite et peuvent devenir un moyen d’information réellement efficace. Les informations données ci-dessus sont vraies et facilement vérifiables, l’avantage de ce courrier est de regrouper des informations données au compte-goutte dans les médias traditionnels.
Libellés : information et média
03 mai, 2007
Faut-il avoir peur de la biométrie ?
Les nouvelles techniques de traçage et d’identification des personnes inquiètent. Nous allons bientôt pouvoir être identifiés et suivis à distance à partir de nos caractéristiques physiques. Sans risque pour les libertés individuelles et le respect de la vie privée ? Rien n’est moins sûr.
Cela ressemble à un pari insensé entre copains en goguette, c’est pourtant une histoire vraie. A Barcelone, Rotterdam et Glasgow, quelques fidèles clients de bars branchés ont accepté de se faire implanter sous la peau une puce électronique de la taille d’un grain de riz.
VeriChip, c’est son nom, comporte un numéro d’identification à 16 chiffres. Une fois la puce greffée, le client n’a plus besoin de papiers d’identité ou de carte bancaire : grâce à un lecteur relié à un ordinateur, VeriChip fournit le nom de son « porteur » et le montant de son crédit. Une belle trouvaille pour s’amuser en toute tranquillité. Ou pour se faire fliquer !
Aux Etats-Unis, en effet, certains suggèrent de placer ce mouchard dans le corps des travailleurs immigrés saisonniers, avant même leur entrée sur le territoire, afin de contrôler leurs mouvements et de s’assurer qu’ils repartent bien dès la fin de leur contrat.
L’anecdote met en lumière les attraits mais, surtout, les dangers des nouveaux outils de traçage et d’identification des individus. Symbole de cette ambivalence : la biométrie, procédé informatique qui permet de reconnaître un individu à partir de ses seules caractéristiques physiques.
Libellés : information et média
30 avril, 2007
Les machines à voter en ballottage défavorable
Electeurs exaspérés, temps d'attente interminables, couacs techniques : pour leur première utilisation à grande échelle, les ordinateurs de vote n'ont pas convaincu.
Déployées dans 82 communes de plus de 3 500 habitants, les machines à voter électroniques devaient être l'une des grandes attractions de cette élection présidentielle 2007. Pourtant, certaines d'entre elles, à Amiens et à Saint-Malo notamment, ne seront même pas présentes au second tour le 6 mai prochain. La raison : des électeurs décontenancés, des files d'attente trop importantes, et quelques problèmes techniques.
Dans la ville de Saint-Malo, en raison des files devant les bureaux de vote, la municipalité a décidé de suspendre l'utilisation du vote électronique pour le second tour et pour les législatives du mois de juin prochain, rapporte l'AFP. Sur le terrain, conjugué à un très fort taux de participation, la nouveauté que représentaient les machines n'est pas toujours bien passée.
« D'un point de vue technique, nous avons rencontré des problèmes d'écrans blancs ou de "retour à la page d'accueil" pour des électeurs qui pensaient ne pas avoir voté », explique Laurent Pieuchot, conseiller municipal socialiste d'Issy-les-Moulineaux et président de l'un des 40 bureaux de vote de cette localité des Hauts-de-Seine (92).
« Mais ce qui semble avoir posé problème, c'est un manque certain de confidentialité. (1) Certains électeurs en ont souffert. Ils étaient très perturbés d'être là, en train de choisir, pratiquement au vu et au su de tout le monde. A Issy-les-Moulineaux, en raison de la forte mobilisation du corps électoral, le dernier électeur a voté à 21h15, indique Laurent Pieuchot. Enfin, en raison d'une absence d'agrément de la part du ministère de l'Intérieur, les électeurs isséens malvoyants n'ont pas pu voter sur des appareils adaptés », poursuit le conseiller municipal.
De son côté, la Mairie indique qu'elle souhaite maintenir le dispositif de vote électronique pour les prochains scrutins. « Les files d'attente constatées n'étaient pas dues à un dysfonctionnement des machines mais à une très forte participation des électeurs [plus de 10 000 nouveaux votants, NDLR (*) ] », assure Isabelle Franchi, directeur général adjoint de la mairie d'Issy-les-Moulineaux. D'ici au 6 mai, des réunions rassemblant les présidents des différents bureaux de vote seront organisées afin de partager leurs expériences du premier tour. Objectif : fluidifier les files d'attente.
Saisine du Conseil constitutionnel
A Villeneuve-le-Roi, un conseiller régional (Mouvement républicain et citoyen) a saisi le Conseil constitutionnel en invoquant des « dysfonctionnements » du scrutin liés à l'utilisation de machines à voter de type Nedap. « Nous avons transmis un relevé d'observations », déclare Daniel Guérin. « Des gens qui avaient du mal à comprendre comment tout cela marchait sont restés bloqués assez longtemps devant ces machines. »
Par ailleurs, après une erreur de vérification d'identité, « on a ouvert une session de vote pour une personne qui n'avait pas le droit de voter et le retour à la normale a pris de longues minutes ». De plus, précise le conseiller régional, « dans certains bureaux on a pu noter des écarts d'émargement entre la signature des électeurs sur les cahiers et le nombre de votes enregistrés par la machine. Celui-ci étant parfois supérieur de 5 à 10 unités ».
A Reims, une ville qui avait opté pour la solution du fabricant espagnol Indra, la municipalité affirme que tout s'est bien passé, en particulier pour les personnes handicapées. Seul problème officiellement relevé, une erreur de branchement à l'ouverture de quatre ou cinq bureaux de vote (sur un total de 94) qui a perturbé le début des opérations de vote. Mais des électeurs rémois, comme Benoît Ronez, cité par Libération, affirment que « le ticket, censé valider le vote, sortait de la machine de façon très aléatoire ».
Du côté des candidats à l'élection présidentielle eux-mêmes, certains en ont rajouté dans l'hostilité au vote électronique. C'est le cas de Philippe de Villiers, qui votait aux Herbiers en Vendée sur une machine Nedap. Il s'est fendu d'un « machine à voter, machine à tricher », formule aussi médiatique qu'expéditive.
(1) Sur le modèle iVotronic utilisé dans cette ville, de petits capots fixés autour de la machine font office d'isoloir.
Libellés : information et média
22 mars, 2007
[Vidéo] Une thèse conspirationniste sur les attentats du 11 septembre 2001
Attentats du 11 septembre 2001, Loose Change 2. Une thèse conspirationniste.
Documentaire Planète 2006
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21 mars, 2007
Le budget des écuries de Formule 1
Le budget des écuries de Formule 1
Le livre d'or de la F1
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04 décembre, 2006
Les médias boliviens et la campagne « anti-Evo »
« En tant que gouvernement du mouvement indigène paysan, notre premier opposant et ennemi est la grande majorité des médias. Chaque jour ils nous combattent, nous dénigrent, nous offensent avec des mensonges. Ils veulent nous détruire politiquement, ils veulent détruire le gouvernement et l’Assemblée constituante ».
La campagne « anti-Evo » développée par une partie des médias privés nationaux s’est durcie après l’annonce de deux mesures essentielles du programme gouvernemental : la nationalisation des hydrocarbures et la redistribution de la terre...
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15 novembre, 2006
Fondation Nicolas Hulot, reconnue d'utilité privée?
Pour savoir ce qui motive vraiment quelqu'un, j'ai toujours pensé qu'il fallait regarder d'où venait son argent. Considérons donc les "partenaires-fondateurs" de la fondation Nicolas Hulot, reconnue d'utilité publique, et dont le porte-parole est un spécialiste de l'environnement reconnu par les médias et les candidats à la présidentielle (...):
"Les actions de la Fondation Nicolas Hulot ne pourraient se faire sans la participation de ses partenaires-fondateurs.
Ils soutiennent financièrement la Fondation sur la base de convention de trois ans et siègent à son conseil d’administration."
1er sponsor: EDF"EDF est l'un des partenaires de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme depuis sa création, en décembre 1990, sous le nom de Fondation Ushuaïa. La protection de l'environnement et l'éducation des jeunes constituent des préoccupations prioritaires pour EDF. C'est la raison pour laquelle le projet de Nicolas Hulot d'éduquer les jeunes générations à un plus grand respect de la vie et de l'environnement, a immédiatement trouvé un appui marqué auprès d'EDF. “...Nous sommes convaincus que le meilleur moyen de faire évoluer à long terme la sensibilité de tous en faveur de l'environnement passe par la formation et la motivation de jeunes. C'est dans ce sens que s'oriente notre soutien à la FNH afin de développer des actions concrètes en faveur de l'environnement(...)."
Malgré cette "préoccupation" prioritaire, EDF produit 88% de son électricité grâce à 19 centrales nucléaires (si un incident malencontreux venait à survenir dans une de ces centrales, une région entière pourrait être rendue inhabitable pendant des siècles et des siècles (!)). EDF n'hésite pas à choisir des sites naturels magnifiques (Gorges du Verdon, et Vallée catalane) pour faire passer ses lignes à haute tension et à nier l'effet sur la santé des champs électromagnétiques que ces lignes induisent chez les riverains.
2e sponsor: L'Oréal
"L'Oréal a décidé de soutenir la Fondation depuis 1995, en raison de son action d'éducation. Le respect de l'environnement est pour toute entreprise industrielle un devoir naturel.
L'Oréal fait déjà depuis plusieurs années des efforts constants pour limiter au maximum l'impact de son activité industrielle sur l'environnement, un préoccupation étendue à tous les domaines d'activité du groupe."
L'Oréal est pourtant, pour les Echos du 14/11, "l'une des entreprises au monde qui utilise le plus de nanoparticules", dont les effets sont décrits dans le sujet précédent.
3e sponsor: TF1"TF1 s'est largement impliqué, dès 1997, dans la campagne "SOS-Mer Propre", en diffusant gracieusement chaque année les spots de la campagne.En 2001, date à laquelle la campagne devient annuelle, TF1 a rejoint la Fondation en devenant l'un de ses partenaires-fondateurs. A l'heure où la nature semble se venger des outrages que lui fait subir l'homme, un grand média national comme TF1 se doit d'afficher clairement son rôle de pédagogue actif et engagé en faveur de l'écologie."
Après ou avant avoir "fournit du temps de cerveau disponible à Coca-Cola"? (c'était trop facile, désolé).
Bon, d'autres partenaires-programmes: ASF Autoroutes du Sud de la France pour sauver la tortue d'Hermann, la Société Générale pour protéger l'eau, Bouygues Télécom pour former à l'Eco-citoyenneté. (les liens renvoient à transnationale.org pour vous faire votre idée sur l'engagement écologiste de ces sponsors).
Voeu pieux: que les médias choisissent des personnes réellement préoccuppés par l'environnement et qu'on oublie M. Hulot.
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10 août, 2006
Le financement de Reporters sans frontières par la NED/CIA
Nous avions déjà montré que Reporters sans frontières (RSF) est sous-contrat d'une association paravent du département d'État états-unien ; Diana Barahona et Jeb Sprague montrent désormais que RSF est financé par des « prêts » non-remboursés de la NED/CIA. Dès lors, on comprend mieux que l'association consacre l'essentiel de son activité à des campagnes de diffamation contre les adversaires de Washington à Cuba, en Haïti ou au Venezuela.
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