Un improbable chevalier blanc. Arcelor peut-il trouver un groupe prêt à surenchérir sur l'offre de Mittal ? Difficile, a priori. Car tous les autres sidérurgistes sont plus petits que le champion européen. ThyssenKrupp est en outre allié à Mittal. Quant aux fonds d'investissement, ils auront du mal à proposer un prix très élevé : ils ne peuvent bénéficier d'aucune économie d'échelle, là où Mittal table sur 1 milliard de dollars de synergies.
L'impossible « Pacman ». Lors du raid de Total sur Elf, ce dernier avait créé la surprise en lançant à son tour une offre sur son assaillant. Une solution inopérante ici : le capital de Mittal étant verrouillé par la famille fondatrice, la citadelle est imprenable...
La carte politique. Elle aussi paraît délicate à jouer. Arcelor est certes membre du CAC 40, et issu en partie de la sidérurgie française, dans la restructuration de laquelle la collectivité a englouti des milliards. Mais l'entreprise a été privatisée en 1995, et depuis la fusion avec Arbed et Aceralia, son siège se trouve à Luxembourg. Mittal, de son côté, est une société de droit néerlandais. Il semble difficile pour l'Etat français, qui n'est plus actionnaire, de bloquer une OPA hollandaise sur un luxembourgeois... En outre, l'acier ne figure pas parmi les secteurs stratégiques que, dans son projet de décret, Bercy souhaite protéger des attaques. L'Etat luxembourgeois est plus concerné, mais ne détient que 5 % du capital.
L'ingénierie financière. Vente d'actifs, distribution de « super- dividendes »... Arcelor peut tenter de vider l'entreprise d'une partie de sa substance, au profit de ses actionnaires. Mais Mittal a alors la possibilité de retirer son offre, ce qui ferait plonger le titre.
Le prix de l'amitié. Arcelor peut essayer d'obtenir une amélioration de l'offre. Négocier une hausse du prix en échange de son soutien à la fusion.
(les echos, 30/1/2006)
Ce matin, Bloomberg évoque un possible rapprochement avec Nippon Steel.
* Nippon Steel
* Arcelor SA
* Mittal Steel
* Total
31 janvier, 2006
Arcelor. Des armes de défense limitées
à 10:32 AM
Libellés : Entreprises et finances
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