09 janvier, 2006

Au Japon, on punit les patrons

Hiroaki Kurokawa se serait certainement bien passé d'une telle sanction, mais son conseil d'administration en a décidé autrement.

Hiroaki Kurokawa est le président de Fujitsu, l'entreprise à l'origine de l'interruption de près de cinq heures des cotations, le 1er novembre, à la Bourse de Tokyo, après la mise à jour du nouveau logiciel conçu et installé par cette entreprise. Un problème du même type s'est reproduit, trois jours plus tard, à Nagoya, à la suite cette fois d'une erreur commise par un ingénieur, lui aussi de Fujitsu. Même si cet incident majeur n'a pas eu de conséquence durable sur la Bourse, la panne a jeté un discrédit sur la fiabilité à la japonaise.

Tokyo n'avait jamais eu à subir une telle avarie depuis la création du Stock Exchange, en 1947. Il y a eu faute, une sanction s'imposait donc. Le conseil d'administration s'est mué en tribunal et a infligé à son président une amende sous la forme d'une amputation de 50 % de son salaire pendant six mois. Plusieurs haut dirigeants ont eux aussi été reconnus coupables de négligence et doivent accepter un salaire diminué de 10 à 30 % pendant six mois. De son côté, le Tokyo Stock Exchange, qui prépare de longue date son introduction en Bourse, a également sanctionné son patron. Takuo Tsurushima est, lui aussi, contraint de consentir une baisse de 50 % de ses émoluments pendant six mois.

Fujitsu

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