31 janvier, 2006

Arcelor. Des armes de défense limitées

Un improbable chevalier blanc. Arcelor peut-il trouver un groupe prêt à surenchérir sur l'offre de Mittal ? Difficile, a priori. Car tous les autres sidérurgistes sont plus petits que le champion européen. ThyssenKrupp est en outre allié à Mittal. Quant aux fonds d'investissement, ils auront du mal à proposer un prix très élevé : ils ne peuvent bénéficier d'aucune économie d'échelle, là où Mittal table sur 1 milliard de dollars de synergies.

L'impossible « Pacman ». Lors du raid de Total sur Elf, ce dernier avait créé la surprise en lançant à son tour une offre sur son assaillant. Une solution inopérante ici : le capital de Mittal étant verrouillé par la famille fondatrice, la citadelle est imprenable...

La carte politique. Elle aussi paraît délicate à jouer. Arcelor est certes membre du CAC 40, et issu en partie de la sidérurgie française, dans la restructuration de laquelle la collectivité a englouti des milliards. Mais l'entreprise a été privatisée en 1995, et depuis la fusion avec Arbed et Aceralia, son siège se trouve à Luxembourg. Mittal, de son côté, est une société de droit néerlandais. Il semble difficile pour l'Etat français, qui n'est plus actionnaire, de bloquer une OPA hollandaise sur un luxembourgeois... En outre, l'acier ne figure pas parmi les secteurs stratégiques que, dans son projet de décret, Bercy souhaite protéger des attaques. L'Etat luxembourgeois est plus concerné, mais ne détient que 5 % du capital.

L'ingénierie financière. Vente d'actifs, distribution de « super- dividendes »... Arcelor peut tenter de vider l'entreprise d'une partie de sa substance, au profit de ses actionnaires. Mais Mittal a alors la possibilité de retirer son offre, ce qui ferait plonger le titre.

Le prix de l'amitié. Arcelor peut essayer d'obtenir une amélioration de l'offre. Négocier une hausse du prix en échange de son soutien à la fusion.
(les echos, 30/1/2006)

Ce matin, Bloomberg évoque un possible rapprochement avec Nippon Steel.

* Nippon Steel
* Arcelor SA
* Mittal Steel
* Total

Les industriels obtiennent une nouvelle baisse des prix du lait

Accord entre producteurs et transformateurs français de lait sur une baisse moyenne d'environ 4 % du prix auquel les fabricants de fromages, de yaourts, de briques de lait. achètent leur matière première. Le tarif pour 1.000 litres diminuerait d'environ 11,50 euros, passant de 278 euros en 2005 à 266,50 euros.

Les agriculteurs, de leur côté, ne devraient pas trop souffrir. En moyenne, la baisse des prix sera en principe compensée par l'augmentation des subventions directes, qui devraient atteindre 12 euros par 1.000 litres. C'est déjà ce qui se passe depuis le début de la réforme de la politique agricole commune, il y a deux ans.

Le silence de Reporters Sans Frontières sur le journaliste torturé à Guantanamo

Le silence observé par l'organisation de « défense de la liberté de la presse », Reporters sans frontières (RSF), au sujet du journaliste soudanais, M. Sami al Hajj, suscite de nombreuses interrogations quant à l'impartialité de l'association dirigée par M. Robert Ménard.

Toujours prompte stigmatiser, souvent de manière arbitraire, certains pays dans la ligne de mire de Washington tels que Cuba, le Venezuela et la Chine, RSF a totalement ignoré le calvaire enduré par M. al Hajj, travaillant pour la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera.

27 janvier, 2006

Gaz de France augmente de 40% son dividende

"Les dividendes versés au titre de l'exercice 2005 augmenteront « de l'ordre de 40 % » : dans les prochains mois, l'opérateur historique envisage de payer 585 millions d'euros à ses actionnaires. Au titre de 2004, il n'avait déboursé que 418 millions."

Les actionnaires seront contents... On se demande pourquoi l'Etat nous a privé d'une entreprise si rentable.

* GDF SA

Selon l'Unesco, la Chine devient une rivale en matière d'innovation

Dans son nouveau rapport sur la science, l'agence des Nations unies révèle que l'empire du Milieu dépense de plus en plus pour la recherche. Une menace économique pour l'Europe, les Etats-Unis et le Japon.

« Les Occidentaux, et surtout l'Europe, sont en train de faire de grosses erreurs avec la Chine : ils sont prêts à tout pour lui vendre leurs produits. » Et de citer l'exemple d'Airbus, qui a accepté des transferts massifs de technologie pour pouvoir emporter de juteux contrats dans ce pays. Une logique quasi suicidaire à long terme : « Dans vingt-cinq ans, il y a fort à parier que la Chine saura faire elle-même des avions », souligne le consultant.

Les fonds, des capitalistes du 3e type

D'Accor à Taittinger, en passant par la SNCM, ces actionnaires - ni familiaux ni boursiers - sont partout (plus de 250 milliards de dollars investis en 2005), affichant des taux de rentabilité défiant toute concurrence. Accusés de sacrifier l'emploi et de piller les entreprises au nom du profit, ils ont cependant permis des redressements spectaculaires. Et dictent aujourd'hui leurs règles à la planète finance.

* Taittinger S.A.
* SNCM (Société nationale Corse Méditerranée)

USA: les écoles de médecine dénoncent l'influence du secteur pharmaceutique

Des représentants des plus prestigieuses écoles de médecine et associations médicales américaines ont dénoncé mercredi l'influence excessive des laboratoires pharmaceutiques, dans un appel publié dans la dernière édition du Journal of American Medical Association (JAMA).

Un groupe de professeurs de médecine prestigieux a estimé que les efforts pour limiter le pouvoir financier de l'industrie pharmaceutique sur les médecins et éviter des conflits d'intérêt sont un échec.

L'influence rampante des laboratoires pharmaceutiques dans la profession médicale conduit de nombreux médecins américains à prescrire inutilement des médicaments et d'autres à dissimuler certains résultats défavorables d'études sur des nouveaux traitements.

Le scandale de l'anti-inflammatoire Vioxx de Merck, retiré du marché en 2004 s'est produit dans le cadre du système de contrôle volontaire, soulignent les auteurs du rapport.

Le New England Journal of Medecine avait révélé en décembre que Merck a dissimulé trois accidents cardio-vasculaires dans une étude clinique, sur ce médicament, publiée en 2000, quatre ans avant le retrait volontaire du Vioxx.

Le groupe de professeurs de médecine, notamment de Harvard (Massachusetts), Columbia (New York), de l'université de Californie à Berkeley ou encore de l"Association of American Medical College, pressent ainsi les 400 centres hospitaliers universitaires aux Etats-Unis d'imposer des règles éthiques strictes pour éviter tout conflit d'intérêt avec les firmes pharmaceutiques.
AFP, 26/1

USA: les écoles de médecine dénoncent l'influence du secteur pharmaceutique

Des représentants des plus prestigieuses écoles de médecine et associations médicales américaines ont dénoncé mercredi l'influence excessive des laboratoires pharmaceutiques, dans un appel publié dans la dernière édition du Journal of American Medical Association (JAMA).
Un groupe de professeurs de médecine prestigieux a estimé que les efforts pour limiter le pouvoir financier de l'industrie pharmaceutique sur les médecins et éviter des conflits d'intérêt sont un échec.
L'influence rampante des laboratoires pharmaceutiques dans la profession médicale conduit de nombreux médecins américains à prescrire inutilement des médicaments et d'autres à dissimuler certains résultats défavorables d'études sur des nouveaux traitements.

Le scandale de l'anti-inflammatoire Vioxx de Merck, retiré du marché en 2004 s'est produit dans le cadre du système de contrôle volontaire, soulignent les auteurs du rapport.

Le New England Journal of Medecine avait révélé en décembre que Merck a dissimulé trois accidents cardio-vasculaires dans une étude clinique, sur ce médicament, publiée en 2000, quatre ans avant le retrait volontaire du Vioxx.

Le groupe de professeurs de médecine, notamment de Harvard (Massachusetts), Columbia (New York), de l'université de Californie à Berkeley ou encore de l"Association of American Medical College, pressent ainsi les 400 centres hospitaliers universitaires aux Etats-Unis d'imposer des règles éthiques strictes pour éviter tout conflit d'intérêt avec les firmes pharmaceutiques.
AFP, 26/1

Dioxine dans de la graisse aux Pays-Bas, une enquête ouverte en Belgique

Un dépassement de la teneur autorisée en dioxine a été constaté dans de la graisse de porc achetée en Belgique par une entreprise néerlandaise d'aliments composés pour animaux, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires belges.
"Selon l'enquête néerlandaise, cette graisse aurait été livrée par une entreprise belge, Profat, située à Deinze", près de Gand (ouest), précise dans un communiqué l'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca).
AFP 27/1/2006

Coca-Cola en Colombie: la ville de New York réclame une enquête

La ville de New York a réclamé jeudi une enquête au géant américain des boissons Coca-Cola concernant le traitement de ses employés en Colombie et le respect des droits de l'Homme, à la suite d'une campagne internationale d'opinion dénonçant des violences anti-syndicats.

La requête a été envoyée à Coca-Cola au nom des fonds de pension des employés de la ville, inquiets à titre d'actionnaires d'investir dans un groupe "suspecté de violences contre les syndicats et les employés" en Colombie, indique le contrôleur des Finances de la ville de New York William Thompson, dans un communiqué.

Les fonds souhaitent que Coca-Cola finance une équipe d'enquête indépendante, qui comprendrait des représentants américains et colombiens des droits de l'Homme, ajoute le contrôleur, qui représente cinq fonds de retraite. Ces derniers détiennent ensemble 267 millions de dollars en actions Coca-Cola.

Le groupe fait l'objet d'une campagne internationale qui stigmatise les mauvais traitements subis par ses employés en Colombie. Les dirigeants des usines y sont soupçonnés d'entente avec les milices para-militaires d'extrême droite pour s'en prendre à des syndicalistes, ce que le groupe a fermement démenti début janvier.
AFP, 27/1/2006

Coca Cola

26 janvier, 2006

Pollution: ça chauffe!

Près de 15 000 logements dunkerquois vont bientôt se chauffer? aux fours sidérurgiques! L'agglomération vient en effet de signer un contrat avec Arcelor. «Nous allons capter les gaz émis par l'industriel afin de produire de l'eau chaude», détaille Daniel Halloo, vice-président de la communauté urbaine de Dunkerque. Cet investissement de 3 millions d'euros permet d'éviter l'émission de 10 000 tonnes de CO2 par an. Cette économie va être négociée par la ville sur le marché du carbone et lui rapporter 220 000 euros.

La France fait un pas vers l'autorisation de la culture des OGM

La France essaie de rattraper son retard sur les OGM. Poursuivi depuis décembre par la Cour de justice pour n'avoir pas transposé les directives européennes sur les cultures génétiquement modifiées, le gouvernement a transmis au Conseil d'Etat ces derniers jours le projet de loi en chantier depuis 2002. Il doit être présenté au Conseil des ministres le 8 février.

A ce stade, les deux points les plus contestés sont la création d'un fonds d'indemnisation des agriculteurs qui verraient leurs cultures contaminées fortuitement par leur voisin cultivant des OGM autorisés officiellement, et l'impunité des groupes semenciers. Concrètement, chaque agriculteur souhaitant cultiver des OGM devrait s'inscrire sur un registre national indiquant la nature et les surfaces plantées. Une taxe forfaitaire d'un montant maximal de 100 euros par hectare lui serait appliquée, à moins qu'il ne réussisse à s'assurer. Le fonds couvrirait exclusivement le dommage commercial pour les agriculteurs voisins. Les expérimentations ne sont pas concernées.

25 janvier, 2006

Monarchie nucléaire

Le président de la République vient d'annoncer une évolution importante de la doctrine française de dissuasion nucléaire. Selon le vocabulaire désormais consacré, il a déclaré que celle-ci ne vise plus seulement les relations entre le faible et le fort, mais aussi celles entre le fort et le fou.

La partie novatrice concerne la dissuasion du fort au fou, autrement dit la réponse à la menace terroriste. Sur ce point, l'innovation du discours présidentiel est triple. Premièrement l'ennemi désigné n'est pas un Etat qui menacerait directement la France mais qui apporterait son appui, son hospitalité, à un groupe terroriste. Deuxièmement, la menace nucléaire pourrait être activée non seulement en cas de crise aiguë, mais aussi à titre préventif s'il apparaît qu'un ennemi se dote d'armes de destruction massive. Troisièmement, l'hypothèse nucléaire n'est plus limitée à une menace pesant sur la France mais est étendue aux menaces visant ses alliés.

Ces trois innovations posent de très graves questions sur la banalisation de l'arme nucléaire, sur le processus de décision de son emploi dès lors que le sanctuaire n'est plus limité au territoire français, sur le glissement du concept de dissuasion vers celui de prévention, sur le rapprochement entre la doctrine française et la doctrine américaine des « Etats-voyous ». Or ces questions, si elles sont débattues dans les cercles spécialisés, ont été totalement absentes du débat public avant que le chef de l'Etat se prononce.

En Allemagne, la débâcle des fonds immobiliers sème la panique

Un vent de panique souffle en Allemagne sur le marché des fonds d'investissement immobilier "ouverts" " que l'on peut revendre à tout moment ", soit 27 produits d'épargne qui pèsent près de 90 milliards d'euros.

La fermeture temporaire, en décembre 2005, d'un fonds d'investissement de la Deutsche Bank, Grundbesitz Invest, soumis à des retraits massifs depuis qu'il a annoncé qu'il devait procéder à une nouvelle évaluation de ses actifs, a jeté un froid. En janvier, la société de gestion de fonds KanAm a dû en faire de même pour deux de ses fonds, investis sur les marchés immobiliers.

Deutsche Bank

Les Japonais probablement dégoûtés pour longtemps du boeuf américain

Le rétablissement soudain de l'embargo sur le boeuf américain, en raison d'une violation des règles sanitaires commise par un exportateur de Brooklyn, semble avoir dégoûté pour longtemps les Japonais qui en étaient pourtant les premiers consommateurs au monde.

Le gouvernement de Tokyo a suspendu vendredi toutes les importations de boeuf en provenance des Etats-Unis un mois seulement après avoir levé, à la requête du président George W. Bush, l'embargo instauré en 2003 lors de la découverte d'un cas de maladie de la vache folle dans l'Etat de Washington.

La suspension a été décidée après la saisie, à l'aéroport de Tokyo-Narita, d'un lot de boeuf américain contenant encore des parties "à risque" (moëlle épinière et cervelle) interdites à l'importation par les autorités japonaises.

Malgré les plates excuses de Washington, qui a assuré qu'il s'agissait d'une erreur et d'un cas isolé, l'impact sur le consommateur nippon promet d'être dévastateur.
Déjà, à la veille du retour surprise de l'embargo, plus des trois quarts des Japonais disaient se méfier du boeuf américain, assurant qu'ils continueraient à manger du boeuf australien.
AFP, 25/1/2006

23 janvier, 2006

La Cour des comptes dénonce la gestion « archaïque » des prisons

Un rapport publié hier par les magistrats financiers de la rue Cambon s'interroge sur le recours toujours plus important au privé dans l'administration des prisons sans qu'aucun « bilan » n'ait été effectué sur la pertinence du système.

En 2005, les 188 établissements pénitentiaires ont connu un taux d'occupation de 20 % supérieur à leur capacité d'absorption normale.

En 2003, par exemple, le rapport estime que le coût par jour de détention de la gestion mixte est de 16,23 % supérieur à celui de la gestion publique, examinée dans trois établissements.

Un rapport accuse LVMH d'avoir délibérément fermé la Samaritaine

A moins d'une dizaine de jours de la présentation par la direction du groupe LVMH d'un plan de sauvegarde de l'emploi à la Samaritaine, la pression monte. Un rapport d'expertise, qui doit être présenté dans les prochains jours au comité d'entreprise, apporte une nouvelle version des conditions dans lesquelles le groupe de luxe a décidé, en juin 2005, de fermer le grand magasin.

« Le shopping, un moment de vide total »

Le shopping, c'est un moment de vide total. On peut combler un sentiment profond en répétant cette émotion superficielle. Pour certaines consommatrices, c'est le temps de l'achat qui importe. Ces femmes-là ont souvent vécu dans le passé un évènement qui a profondément ébranlé leur sentiment de sécurité. Quand elles sont monopolisées par leurs actions de consommation, elles pensent à autre chose et vivent un moment d'apaisement. Alors, elles deviennent accros à ce sentiment-là.

22 janvier, 2006

Blanchiment : conseils de « vigilance » aux avocats

Le Conseil national des barreaux vient de publier à l'intention des avocats un fascicule dispensant les « premiers conseils de vigilance destinés à prévenir le blanchiment des capitaux ». Une nouvelle directive européenne oblige les avocats qui font du conseil juridique à faire « une déclaration de soupçons » s'ils doutent de l'origine des fonds utilisés pour la transaction.

17 janvier, 2006

La vraie cible des bombardements US au Pakistan

Les 8 et 13 janvier 2006, les États-Unis ont bombardé leur allié pakistanais, sous prétexte de vouloir éliminer le « numéro 2 d'Al Quaïda » Al Zawahiri. Depuis, d'importantes manifestations ont secoué le Pakistan pour dénoncer ces agissements. Car ces bombardements participent en réalité de la répression ethnique que les États-Unis mènent dans le pays pour maintenir le contrôle de la dictature du général Musharraf sur la zone riche en gaz du Baloutchistan. La presse atlantiste s'efforce de cacher la réalité à l'opinion publique internationale en relayant la fable d'Al Qaïda.

Les entreprises financent les groupes au parlement britannique (presse)

De puissantes entreprises ou représentants d'intérêts privés financent des groupes parlementaires britanniques qui rédigent des rapports dans des domaines où ils ont des intérêts commerciaux, a révélé une enquête du Times.

Des organisations représentant les intérêts de l'industrie nucléaire, pharmaceutique ou de la boisson financent ou même rédigent des rapports au nom de groupes, censés être indépendants, rassemblant des députés et lords de tous partis.

Il existe 300 groupes rassemblant des parlementaires de tous les partis (all-party groups, APG), selon le Times, qui affirme que 93 sont totalement ou partiellement financés par des organisations commerciales ou des entreprises.

S'ils n'ont pas de pouvoirs formels, les APG ont beaucoup d'influence, rédigent des rapports, font des recommandations sur la politique du gouvernement, des campagnes de publicité ou auditionnent des membres du gouvernement.

Un APG sur le nucléaire est administré par NIA, une organisation représentant une centaine d'entreprises du secteur nucléaire.

L'APG sur le secteur pharmaceutique a admis que des groupes de pression travaillant pour cette industrie pharmaceutique avaient rédigé son rapport en son nom, selon le quotidien.
AFP, 16/1/2006

Les Etats-Unis bloquent la vente d'avions brésiliens à l'Iran

Les Etats-Unis ont bloqué la vente d'avions civils d'Embraer à l'Iran, après avoir bloqué un contrat de vente d'avions militaires de l'avionneur brésilien au Venezuela, rapporte samedi le quotidien Folha de Sao Paulo.

Selon le président vénézuélien Hugo Chavez, le contrat n'a pas pu être signé parce que "les Etats-Unis n'autorisent pas Embraer à assembler des avions pour le Venezuela parce que l'avionneur brésilien utilise une technologie américaine".

Washington a opposé jeudi son veto à la vente par l'Espagne d'avions militaires dotés de composants américains au Venezuela.
AFP, 16/1/2006

16 janvier, 2006

Avez-vous d'autres réticences vis-à-vis du réacteur expérimental Iter ?

Les Echos (12/1/2006). Avez-vous d'autres réticences vis-à-vis du réacteur expérimental Iter ?

Pierre-Gilles de Gennes. Oui. L'une repose sur le fait qu'avant de construire un réacteur chimique de 5 tonnes, on doit avoir entièrement compris le fonctionnement d'un réacteur de 500 litres et avoir évalué tous les risques qu'il recèle. Or ce n'est absolument pas comme cela que l'on procède avec le réacteur expérimental Iter. Pourtant, on n'est pas capable d'expliquer totalement l'instabilité des plasmas ni les fuites thermiques des systèmes actuels. On se lance donc dans quelque chose qui, du point de vue d'un ingénieur en génie chimique, est une hérésie. Et puis, j'aurais une dernière objection. Connaissant assez bien les métaux supraconducteurs, je sais qu'ils sont extraordinairement fragiles. Alors, croire que des bobinages supraconducteurs servant à confiner le plasma, soumis à des flux de neutrons rapides comparables à une bombe H, auront la capacité de résister pendant toute la durée de vie d'un tel réacteur (dix à vingt ans), me paraît fou.

Les sauterelles assaillent l'industrie allemande

Le président du SPD allemand avait ainsi comparé l'action des fonds de capital-investissement et autres « hedge funds » sur les entreprises allemandes.

Quelque 5.500 entreprises (638.000 salariés, chiffre d'affaires : 114 milliards d'euros) de tailles grosses et moyennes sont passées entre les mains de « Finanzinvestoren ». Ces derniers n'éprouvent aucun état d'âme pour briser des structures qu'il a fallu des dizaines d'années pour développer.

Le comble est que les banques allemandes, qui mégotent sur le crédit dont les entreprises locales ont besoin, financent largement les sociétés de « private equity » qui s'apprêtent à les acquérir.

Comment fonctionnent-ils?

En vue de financer de grosses opérations (« leverage buy out » ou LBO), l'acquéreur emprunte le plus possible (les taux sont très bas) sur la base d'un investissement en capital (« private equity ») aussi faible que possible. Le profit (qui résultera de la revente ultérieure) par action est ainsi maximisé. Notre auteur écrit : « Dans tous les cas, l'acheteur ne paie qu'une part mineure de l'opération pour souscrire la totalité du capital et laisse le reste de l'opération sous forme de divers types d'emprunts... à la charge de la société cible. Celle-ci doit à la fois payer les intérêts des dettes [contractées pour les racheter !], assurer leur remboursement, rémunérer le capital, tout cela dans les quatre ou cinq ans nécessaires à la bonne fin de l'opération.

Pour assurer à leurs actionnaires une forte rentabilité, ces fonds de private equity multiplient les opérations de LBO sur une même société, rendant l'endettement insupportable surtout si la croissance espérée n'est pas au rendez-vous.

Ainsi les sociétés acheteuses ont tendance pour diminuer leur durée de détention [ramenée ainsi pour l'ensemble des opérations en moyenne à deux ans !] d'une société de se l'échanger (...). Le risque de surendettement des entreprises existe donc. »

Le pétrole n'a pas enflammé les prix en 2005

La morosité du marché du travail rend improbable toute hausse des salaires. Et la concurrence internationale fait baisser les prix des produits manufacturés. A tel point que certains s'inquiètent même plutôt d'un risque de déflation, si le facteur pétrole disparaît.

Dans ces conditions, comment comprendre l'argument du risque inflationniste mis en avant par le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, pour expliquer la nécessité de relever les taux ? Là, les interprétations divergent.

Il y a ceux pour qui Jean-Claude Trichet analyse simplement mal la situation. « Il veut calmer le crédit bancaire car il pense que c'est la source de l'inflation. Or la seule source de l'inflation aujourd'hui, c'est le pétrole ! » s'indigne Eric Heyer, directeur adjoint à l'OFCE. « L'inflation ne se lit plus aujourd'hui dans les prix à la consommation, et c'est bien là le piège, mais dans les prix des actifs (immobilier, actions, obligations) » répond Nicolas Bouzou, directeur économique du cabinet Xerfi. Et la BCE a bien compris cette évolution ». Pour Isabelle Job, économiste au crédit agricole, il faut cependant bien distinguer les deux choses. D'une part, l'inflation de la sphère réelle, celle qui mesure les prix des biens et des services, et de l'autre l'inflation de la sphère financière. Or le lien entre les deux n'est pas immédiat : « c'est vrai hausse des crédits s'est déversée dans les prix immobiliers et sur le marché obligataire. Et si l'inflation financière permet en bout de course de consommer plus ? via les crédits hypothéquaires ?, on ne les voit pas en zone euro » explique-t-elle. Si on ne parle que de la sphère réelle ? et le mandat de la BCE ne couvre que celle là - « on ne voit pas par quel mécanisme il y aurait plus d'inflation dans le système » ajoute-t-elle.

12 janvier, 2006

Le porte-avions « Clemenceau » jugé indésirable dans les eaux indiennes

La marine française pensait avoir gagné la première manche dans le combat qui l'oppose aux défenseurs de l'environnement sur le démantèlement du « Clemenceau ». La semaine dernière, la justice française avait autorisé le départ du navire vers les chantiers navals du Gujerat en Inde. Mais, coup de théâtre vendredi, sans prendre de décision définitive, la commission spéciale des déchets toxiques de la Cour suprême indienne a estimé que le transfert est contraire à la convention de Bâle relative aux exportations de déchets dangereux. Ce texte international prévoit que les mouvements transfrontaliers de déchets dangereux sont interdits, sauf si l'Etat qui exporte ne dispose pas des moyens techniques de traitement..., ce qui n'est pas le cas de la France.

En Amérique, fin de l'entreprise providence

Avant Noël, Verizon, le numéro un américain des télécoms, prévenait ses cadres que le montant mensuel des retraites qu'il verserait à ses employés serait désormais gelé. En fin de semaine dernière, le tout-puissant et très profitable IBM annonçait également que, d'ici à 2008, il renoncerait à son système de retraites de type « prestation garantie » pour passer à un régime de contribution définie « aux coûts plus prévisibles ».

Fini la mutualisation au sein de l'entreprise : la sécurité sociale de chacun sera de plus en plus privée. Cinq ans après l'explosion de la bulle Internet et le retournement de la Bourse, ce transfert du risque inquiète les Américains, néanmoins partiellement résignés face à cette tendance de fond. Non seulement ils ne sont qu'un peu plus de 55 % des salariés du privé à disposer d'une mutuelle d'entreprise mais en prime, depuis le début du siècle, les trois quarts des entreprises disposant d'une mutuelle maison ont exigé que leurs salariés cotisent davantage pour être souvent moins bien couverts.

Les plus-values boursières des fonds de pension maison ayant en partie fondues depuis le début du siècle, le trou dans ces caisses des retraites privées serait au total supérieur à 450 milliards de dollars. Pour les sociétés les plus faibles, le salut passe par une faillite (Chapitre 11) leur permettant de s'affranchir de toutes leurs promesses sociales. La sidérurgie avant-hier, l'aérien hier et une partie de l'automobile aujourd'hui ont fait ce choix.

Verizon

11 janvier, 2006

Les Etats-Unis n'avaient pas supprimé autant d'emplois depuis 2001

Plus d'un million de postes ont été supprimés aux Etats-Unis en 2005, soit une hausse de 3,1%

La Norvège rejette Safran pour éthique insuffisante

Le « Bercy » norvégien a dévoilé hier jeudi la liste noire des compagnies insuffisamment éthiques à ses yeux, rapporte Libération. Outre BAE Systems, Finmeccanica, Boeing ou encore United Technologies, figure aussi Safran. La firme née de l'union entre Snecma et Sagem est accusée par le ministère des Finances norvégien de fabriquer des composants utilisés pour l'armement nucléaire. Au final, Oslo a donc demandé à la Banque de Norvège de sortir de son Fonds pétrolier les participations des sept groupes incriminés.

Les grandes entreprises américaines modifient le système de financement des retraites de leurs salariés

Aux Etats-Unis, la disparition des fonds de pension garantis et payés par les entreprises s'accélère. En déposant leur bilan à la fin de l'année 2005 et en se mettant sous la protection de la loi sur les faillites, l'équipementier automobile Delphi ainsi que les compagnies aériennes Delta et Northwest ont abandonné une partie de leurs obligations vis-à-vis de leurs salariés, actuels et anciens.

Vendredi 6 janvier, le constructeur informatique IBM a également annoncé qu'il allait geler son système de retraite à "prestations définies" et contraindre ses 125 000 employés aux Etats-Unis à adopter un plan à "cotisations définies".

Il existe deux catégories de fonds de pension aux Etats-Unis. Les plus anciens sont dits "garantis". Leurs titulaires bénéficient d'une pension mensuelle fixe, dont le versement est assuré par leur entreprise.

Plus récents, les plans d'épargne retraite 401 (k) ? du nom du paragraphe du code des impôts ? se sont beaucoup développés dans les années 1990. Ils représentent un capital investi sur les marchés boursiers avec un abondement de l'entreprise et des avantages fiscaux. Ils permettent de profiter des plus-values boursières. Revers de la médaille : le risque est assuré par l'épargnant.

Des puces RFID en implants cutanés

Les puces RFID se déclineront bientôt en implants cutanés. Amal Graafstra, un entrepreneur canadien de 29 ans vient de présenter ) à New-York une technologie d'identification par fréquence radio (RFID) miniature qui lui permet, grâce à des puces implantées sous la peau de ses mains, d'interagir avec un lecteur dès lors que ce dernier est installé à moins de huit centimètres des puces. D'un seul mouvement de main, Amal Graafstra, ouvre ainsi la porte d'entrée de son appartement ou entre dans son ordinateur. La puce n'est pas plus grande qu'un grain de riz et peut durer jusqu'à 100 ans. Les puces coûtent deux dollars pièce, et les lecteurs installés dans l'ordinateur ou autres appareils électroniques sont vendus 50 dollars pièce.

Johnny Hallyday veut devenir belge

Johnny Hallyday souhaite devenir citoyen belge mais il lui faudra pour cela renoncer à sa nationalité française, a déclaré l'ambassadeur de Belgique à Paris, Pierre-Dominique Schmidt.

Selon ce diplomate, le rocker préféré des Français mais superbement ignoré par les Anglo-Saxons a déposé une demande en ce sens il y a plus d'un mois auprès de l'ambassade de Belgique en France.

Ce dernier a ajouté ignorer tout des raisons ayant poussé le chanteur à demander la nationalité belge. Nombre de très riches contribuables français sont devenus des "émigrés fiscaux" en Belgique pour échapper à l'impôt en France.

Johnny Hallyday

09 janvier, 2006

Un conseiller des Etats-Unis appelle au renversement d'Evo Morales

Jim Kouri, conseiller en « lutte anti-terroriste » et vice-président de la National Association of Chiefs of Police des Etats-Unis, appelle d'ores et déjà à une planification du renversement d'Evo Morales qu'il accuse pêle-mêle d'être un « communiste », un « ennemi de l'Amérique » et un allié des trafiquants de drogue. Il fustige les milieux de gauche états-uniens qui ont applaudi son élection et les assimile à des toxicomanes. Faisant remarquer la faiblesse de l'armée bolivienne, il suggère des « mesures » pour empêcher ce pays de développer le trafic de cocaïne aux États-Unis, prétexte d'invasion qui a déjà servi pour agresser le Panama en 1989. Ce texte n'est pas à prendre à la légère malgré son caractère outrancier. En effet, alors qu'il n'était que candidat à l'élection présidentielle, Evo Morales avait révélé que son successeur, Eduardo Rodríguez, avait donné aux États-Unis les missiles que possédait l'armée bolivienne, désarmant son pays pour rendre possible une intervention militaire états-unienne.

Le rapport sur l'analyse indépendante dérange les courtiers

Le rapport du groupe de travail Jean de Demandolx Dedons, intitulé « Pour un nouvel essor de l'analyse financière indépendante sur le marché français » et rendu public cet été, a suscité un certain émoi chez les courtiers et les banques, qui l'ont jugé en partie « offensant » : réserver le vocable d'indépendant aux seuls petits cabinets sans adossement bancaire laisse à penser que les courtiers traditionnels ou « sell side » sont tous nécessairement inféodés à leurs activités de banque d'affaires.

Au Japon, on punit les patrons

Hiroaki Kurokawa se serait certainement bien passé d'une telle sanction, mais son conseil d'administration en a décidé autrement.

Hiroaki Kurokawa est le président de Fujitsu, l'entreprise à l'origine de l'interruption de près de cinq heures des cotations, le 1er novembre, à la Bourse de Tokyo, après la mise à jour du nouveau logiciel conçu et installé par cette entreprise. Un problème du même type s'est reproduit, trois jours plus tard, à Nagoya, à la suite cette fois d'une erreur commise par un ingénieur, lui aussi de Fujitsu. Même si cet incident majeur n'a pas eu de conséquence durable sur la Bourse, la panne a jeté un discrédit sur la fiabilité à la japonaise.

Tokyo n'avait jamais eu à subir une telle avarie depuis la création du Stock Exchange, en 1947. Il y a eu faute, une sanction s'imposait donc. Le conseil d'administration s'est mué en tribunal et a infligé à son président une amende sous la forme d'une amputation de 50 % de son salaire pendant six mois. Plusieurs haut dirigeants ont eux aussi été reconnus coupables de négligence et doivent accepter un salaire diminué de 10 à 30 % pendant six mois. De son côté, le Tokyo Stock Exchange, qui prépare de longue date son introduction en Bourse, a également sanctionné son patron. Takuo Tsurushima est, lui aussi, contraint de consentir une baisse de 50 % de ses émoluments pendant six mois.

Fujitsu

08 janvier, 2006

La libéralisation des services publics est bénéfique selon Bruxelles

Les effets sur l'emploi sont plus difficiles à mesurer. Sur le court terme, la restructuration des opérateurs historiques imposée par les réformes conduit à des pertes d'emploi.

Ainsi, en 2002, le nombre de personnes employées dans les industries de réseau a diminué de 50.000 par rapport à l'année précédente, tombant à 8,7 millions, soit un niveau proche de celui du début des années 1980. Mais les statistiques varient beaucoup d'un secteur à l'autre : baisse de 17 %, entre 1996 et 2002, dans l'électricité, le gaz, et l'eau, tandis que les effectifs augmentaient de 19 % dans le transport aérien. Si l'on prend en compte l'effet global de la libéralisation sur l'ensemble de l'économie européenne, et notamment les embauches permises dans les entreprises clientes des SIEG par les gains de productivité et les baisses tarifaires, alors le bilan est largement positif, estime Bruxelles, pour qui un demi-million d'emplois ont été créés, dans les années 1990, grâce aux changements réglementaires.

Taxer les pauvres parce qu'ils sont plus nombreux

"La théorie fiscale nous dit que la taxation la plus efficace est celle cumulant les taux les plus faibles possibles sur la base la plus large possible."

Economiste, Jacques Delpla a été conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Economie et des Finances. Il est membre du Conseil d'analyse économique.
Citation: Jacques Delpla dans les Echos, janvier 2006

[Relire l'ile des pingouins d'Anatole France pour un développement désopilant sur ce thème... NdE]

07 janvier, 2006

Quand la pollution des autres rapporte aux paysans indiens

Après la délocalisation de pollution des industries et services, voici maintenant la délocalisation de pollution des... forêts. Dans l'Etat du Maharashtra, dans l'ouest de l'Inde, plusieurs milliers de paysans sont actuellement en train de fédérer leurs plantations afin de pouvoir revendre des crédits d'émissions de carbone aux pays développés. Entré en vigueur cette année, le protocole de Kyoto prévoit, en effet, que les pays en développement, qui ne sont pas concernés par les obligations de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre avant 2012, puissent, d'ici là, revendre aux pays industrialisés des réductions volontaires, afin de les aider à atteindre les objectifs fixés. Une occasion qui concerne les industries mais aussi les plantations, puisque les arbres absorbent le dioxyde de carbone (CO2), l'un des principaux gaz responsables du réchauffement de la planète.

06 janvier, 2006

« Où allez-vous, président Chavez ? »

En juillet dernier, le président Hugo Chavez accordait un long entretien à Manuel Cabieses, figure du journalisme engagé en Amérique latine. Loin des froides interviews à l'anglo-saxonne qui ne laissent la place qu'à des réponses prévisibles, ce dialogue entre deux militants révolutionnaires fait apparaître une réflexion et des projets politiques qui ont mûri dans l'action. Nous reproduisons ce document à l'occasion de l'entrée dans le Réseau Voltaire du journal chilien Punto Final, que Manuel Cabieses a fondé, il y a quarante ans.

L'OTAN à l'heure du « Choc des civilisations » [Voltaire]

Comme nous l'avons déjà expliqué dans nos colonnes, le « Choc des civilisations » n'est pas une simple théorie sur l'évolution des relations internationales. C'est un programme construit au sein du Conseil national de sécurité états-unien et dans les think tanks liés au complexe militaro-industriel visant à construire un adversaire stratégique fictif permettant de justifier le développement des crédits militaires et l'interventionnisme militaire dans les zones concentrant les dernières ressources énergétiques fossiles exploitables.

05 janvier, 2006

Orange, SFR et Bouygues Telecom condamnés. Pourquoi les amendes ne vont rien changer

L'Etat empoche un chèque record de 534 millions, mais les consommateurs risquent d'attendre l'arrivée de la concurrence

Les principaux concernés ne toucheront pas un centime de cette amende, qui ira se noyer dans les caisses du Trésor public. Et ce alors que le préjudice total est de l'ordre de 1,2 milliard d'euros, selon l'UFC-Que Choisir. L'association de défense des consommateurs a lancé un site internet (1) où vous pouvez calculer votre préjudice financier et établir un dossier de presse individuel... «Mais si on arrive à 10000 plaintes, ce sera déjà très bien», reconnaît-on à l'association. Bref, pour l'instant, Orange et SFR peuvent dormir tranquilles. L'année dernière, Chirac appelait de ses voeux l'instauration d'un système de class actions, permettant des actions juridiques groupées. A Bercy, on assure que le dossier devrait être soumis au printemps 2006 au Parlement. Mais il fait déjà hurler, notamment au Medef...

Tant pis pour les dommages et intérêts ! Le consommateur, naïf, pourrait alors espérer voir plus de concurrence aiguillonner nos opérateurs, comme dans l'accès à l'internet haut débit, où l'arrivée de Free ou de 9 Telecom a cassé les prix. Encore raté ! «Ils n'ont aucune raison de changer leurs pratiques. L'oligopole Orange-SFR est durablement installé, avec un challenger Bouygues, qui est là pour servir d'alibi», dit un analyste. Bref, le seul salut pour le consommateur ne pourrait venir que de ces fameux MVNO (2), les opérateurs alternatifs de mobiles, qui veulent se développer. Seulement voilà, dans l'internet haut débit, l'Arcep, le gendarme des télécoms, avait réussi à faire baisser les prix de gros accordés à Free et aux autres pour sous-louer les réseaux de France Télécom. Mais dans le mobile, rien. Pis ! la Commission européenne a même retoqué les propositions de l'Arcep pour dynamiser le marché ! Bref, les MVNO ont des coûts tels qu'ils ne peuvent tout simplement pas être concurrentiels. Et ils sont d'ailleurs sagement sous la coupe d'Orange ou de SFR... Ce qui ne vous tue pas rend plus fort ? Microsoft, lui aussi sanctionné pour abus de position dominante par la Commission européenne, est aujourd'hui plus tout-puissant que jamais !

04 janvier, 2006

La végétation du Pantanal en passe de disparaître d'ici 45 ans (ONG)

Si la dévastation de la végétation du Pantanal (un total de 150.355 km2) se poursuit au rythme actuel, toute la végétation aura disparu d'ici à 45 ans, estime l'ONG Conservation Internationale dans un rapport publié mardi dans la presse.

Aujourd'hui, 17% de la couverture végétale d'origine du Pantanal (25.750 km2) a déjà été détruite pour planter du soja ou ouvrir des pâturages pour l'élevage de zébus. Le soja, troisième produit d'exportation du Brésil, est le plus grand facteur de dévastation de la région, souligne le rapport.

Si l'on considère toute la région située dans les Etats du Mato Grosso do Sul et Mato Grosso, la destruction atteint 45% de la végétation d'origine. Cette dévastation provoque la dégradation des sols et déséquilibre les processus hydrologiques qui déterminent les cycles de sécheresse et d'inondations, en grande partie responsables de toute la richesse biologique de la région. Elle entraîne aussi un appauvrissement de la biodiversité avec la perte d'abris, de nourriture et de lieux de reproduction pour les animaux.
[AFp, 4/1/2006]

03 janvier, 2006

L'Université du Michigan suspend son contrat avec Coca-Cola

L'université du Michigan a suspendu toute relation commerciale avec la société Coca-Cola en raison de ses pratiques sociales et environnementales en Inde et en Colombie.