22 octobre, 2007

L'appauvrissement commercial des centres-villes menace de s'étendre

Maires, élus consulaires et commerçants sont partagés sur la façon d'endiguer l'uniformisation de l'offre commerciale en centre-ville.

(...) Les acteurs du centre-ville sont toutefois partagés sur les remèdes. Certains prônent l'instauration d'un droit de préemption sur les baux commerciaux d'ailleurs prévu par la loi Dutreil de 2005 mais toujours sans décret. « La seule législation est-elle une réponse appropriée ? », s'est interrogé Jean-Charles Bron, adjoint au maire de Bordeaux. Question d'autant plus légitime que les communes jouissent déjà d'un droit - ancien - de préemption sur les immeubles. Qu'elles utilisent largement pour orienter l'aménagement urbain. Ainsi à Paris, la ville a délégué à une SEM, la Semaest, le droit de préempter les murs des commerces de 6 quartiers. Le phénomène devrait cependant devenir de plus en plus aigu du fait que 30 % à 50 % des commerçants vont partir à la retraite d'ici cinq à six ans. Dans le même temps, les grands distributeurs, après avoir fait fortune en périphérie, s'affairent à rechercher des relais de croissance en centre-ville. Dès lors, Thibault Le Carpentier, directeur du cabinet de consultants Obsand, ne voit plus que deux options. « La première est celle du cas anglais où il n'existe plus le moindre commerce indépendant. Les grandes enseignes proposent partout la même chose. Toutes les spécificités locales sont ainsi peu à peu éliminées. » L'autre option est « la mise en place de partenariats (...). Tous les acteurs doivent discuter ensemble de ce qu'il faut faire de l'appareil commercial à venir, y compris en associant les enseignes franchisées », a lancé le consultant.

Les Echos 22 octobre 2007

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