25 octobre, 2007

Huit sociétés chinoises parmi les vingt premières capitalisations mondiales

La Chine a lancé, hier, son premier satellite d'exploration lunaire, mais bien avant de conquérir le ciel, elle domine déjà la planète boursière : 8 des plus importantes capitalisations boursières mondiales sont désormais chinoises. PetroChina arrive à la deuxième position du classement, devançant General Electric, selon une étude de Morgan Stanley, publiée en début de semaine. Les mastodontes chinois figurent désormais dans tous les secteurs d'activité, et en particulier, dans la finance et l'énergie. « C'est le reflet de la mondialisation en général, mais c'est aussi la conséquence de la privatisation de gigantesques sociétés d'Etat, qui disposaient de monopoles sur des marchés entiers, remarque Sophie Javary, co-responsable d'ABN Amro Rothschild. Les sociétés des pays émergents ont désormais, pour la plupart, des standards de gouvernance très élevés, qui en font de redoutables concurrentes ».

A l'heure où beaucoup évoquent une bulle sur les marchés émergents, l'analyse de Morgan Stanley est d'autant plus intéressante qu'elle fait le parallèle avec d'autres périodes. En février 2000, peu avant l'explosion de la bulle Internet, 15 sociétés du secteur des TMT (télécoms, médias, technologie) figuraient parmi les 20 premières. En décembre 1989, au plus haut du marché japonais, ce classement comptaient 16 entreprises nippones. « Ce tableau ne permet pas de conclure s'il y a une bulle ou pas, précise Teun Draaisma, stratégiste européen chez Morgan Stanley. Il rappelle simplement qu'il existe une cyclicité dans l'économie. Beaucoup d'investisseurs extrapolent les taux de croissance sur les marchés émergents, mais oublient qu'il peut y avoir des cycles importants. »
Les Echos 25 octobre 2007

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