18 juin, 2007

La France autorise le maïs génétiquement modifié de Monsanto

Alain Juppé, ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables et Christine Lagarde, ministre de l'Agriculture et de la Pêche ont annoncé avoir « pris acte » de l'avis rendu par la commission du génie biomoléculaire selon lequel « il n'y a pas à ce jour d'éléments de nature à remettre en cause l'évaluation environnementale du maïs Monsanto dit MON810 ». La France a donc décidé de ne pas instituer de moratoire sur cet organisme génétiquement modifié. Pourtant, fin avril, le ministre allemand de l'Agriculture avait choisi, à l'inverse, de suspendre le même maïs MON810, en arguant de son caractère toxique. L'Autriche et la Hongrie ont également décidé d'un moratoire.

Mauvais augure

Le cas de cet OGM est complexe car il a été autorisé, il y a 10 ans, dans le cadre de l'ancienne directive sur les organismes génétiquement modifiés. Sa culture est donc théoriquement libre, environ 25.000 hectares auraient été plantés sur le sol français au printemps. Une statistique incertaine en l'absence de registre français des cultures OGM. Les associations françaises de défense de l'environnement demandaient au gouvernement de couper les plants avant la floraison, de manière à éviter tout problème de dissémination des gènes dans la nature. Alors que le gouvernement français a promis d'entamer un dialogue de fond avec les associations dans les mois qui viennent dans le cadre du « Grenelle de l'environnement », cette décision apparaît de mauvais augure pour les défenseurs de l'environnement.

Les Echos 15 juin 2007

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