Une trentaine de salariés de Knorr (groupe Unilever) à Duppigheim (Bas-Rhin) se sont vu proposer des postes en Pologne et en Allemagne après la décision de fermeture de l'unité de recherche dans laquelle ils travaillent, a-t-on appris vendredi auprès de la direction et de source syndicale.
Les syndicats ont aussitôt réagi, dénonçant "une délocalisation aux conditions salariales polonaises", selon Léa Vaché, déléguée syndicale CGT.
"Les employés de ce service, des agents de maîtrise ou des cadres, gagnent en moyenne 2.500 euros par mois et ils risquent de se retrouver avec quelque chose comme 400 ou 500 euros", estime-t-elle.
"Ils ne veulent pas aller travailler dans ces conditions en Pologne. C'est quinze ans d'expertises qui vont être anéanties", a-t-elle regretté.
Le comité central d'entreprise (CCE) qui se tient actuellement et auquel assistent les représentants de la direction d'Unilever France, va examiner les modalités de ce projet, ajoute-t-elle.
Le projet, qui consiste à regrouper "les expertises autour de six pôles d'excellence en Europe afin d'obtenir une meilleure organisation", a été annoncé "en novembre dernier", tempère Sophie Jayet, directeur de la communication d'Unilever France.
"Il ne s'agit pas d'une délocalisation: nous restons dans une zone européenne" et les employés qui iront en Pologne se verront proposer "une prime d'intégration pendant trois ans ce qui leur permettra de conserver le même niveau de vie", a-t-elle ajouté. Interrogée par l'AFP, elle n'a pas pu confirmer qu'ils conserveraient leurs salaires français.
Au terme de ces trois années, "les salariés pourront décider s'ils restent", a-t-elle encore précisé, indiquant qu'ils pourront bénéficier "de nombreuses possibilités de mobilité" au sein du groupe.
"L'avenir de l'usine (de Duppingehim) n'est pas menacé", a encore indiqué Mme Jayet.
Le site de Duppigheim, spécialisé dans la production de soupes et de sauces, emploie environ 500 personnes réparties sur deux sites.
Source: AFP 1/6/7
Unilever
07 juin, 2007
Knorr: 30 salariés alsaciens délocalisés en Pologne et en Allemagne
à 10:25 AM
Libellés : Travail et droits humains
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