Les fusions-acquisitions entre opérateurs télécoms ont repris l'an dernier en Europe. Les opérateurs, notamment historiques, ayant achevé leur désendettement, ils peuvent utiliser à nouveau leurs abondants cash-flows pour de la croissance externe.
Dans une première phase, ces opérations ont réduit le nombre d'acteurs, et donc la concurrence, en fusionnant deux opérateurs du même pays. Ainsi, le nombre d'opérateurs mobiles a été réduit en Grèce, Danemark, Pays-Bas et Autriche. De même, dans le fixe, Neuf Télécom a fusionné avec Cegetel et Telecom Italia a racheté Tiscali France.
S'ouvre maintenant une nouvelle phase, celle de l'« extension du domaine de la lutte », c'est-à-dire la conquête de nouveaux pays. Rentre dans ce cadre les rachats de O2 et de Cesky Telecom par Telefonica, ou celui de l'espagnol Amena par France Télécom.
L'intérêt de ces acquisitions transfrontières est moins évident que celui des concentrations entre concurrents. En général, l'acquéreur justifie ces achats par des économies d'échelle : il affirme qu'il obtiendra de meilleurs prix auprès de ses fournisseurs s'il passe de plus grosses commandes. Ce principe a justifié toutes les folles acquisitions de la précédente bulle, et a été fort contesté depuis, beaucoup jugeant ces synergies finalement marginales. Autre argument avancé : offrir des services paneuropéens. Mais on s'est ensuite aperçu que le besoin pour de tels services était limité, et pouvait être satisfait via de simples accords commerciaux.
09 novembre, 2005
Mariages entre opérateurs historiques : le retour
à 10:05 PM
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