08 mai, 2007

Une semence OGM interdite de façon permanente aux Etats-Unis

Que fera Ottawa ? Un tribunal américain a interdit de façon permanente une semence OGM. Selon Greenpeace, les multinationales des OGM ont accusé un très dur coup et un important revers judiciaire. En effet, un juge californien a reconfirmé une décision qu´il avait rendue précédemment, à savoir que le gouvernement américain n´a pas suivi ses propres règles d´évaluation des OGM et, en particulier, de la luzerne OGM (Roundup Ready) de Monsanto. Le jugement d´hier rend donc permanente une interdiction qui était jusque-là temporaire.

La luzerne OGM de Monsanto ne peut donc plus être vendue partout aux États-Unis. La luzerne déjà ensemencée sera soumise à des conditions de contrôle pour éviter la contamination génétique.

Dans un jugement extrêmement sévère, le juge Charles Breyer réaffirme que cette semence OGM peut nuire à l´environnement et contaminer toute luzerne plantée naturellement. Il réaffirme également que le Département américain de l´Agriculture a failli à ses responsabilités en ignorant le fait que des doutes existaient sur la possibilité de contamination par cette semence OGM. Il demande de plus aux compagnies de faire connaître, d´ici 30 jours, les emplacements de tous les champs de luzerne OGM Roundup Ready de Monsanto, aux États-Unis. Le juge demande également à ces compagnies de rendre ces informations publiques dès que possible afin que les cultivateurs de luzerne conventionnelle et de luzerne OGM puissent évaluer si leurs champs ont été contaminés ou non. En frappant d´interdiction cette semence, le juge Breyer fait de plus valoir que la contamination de la luzerne naturelle par la luzerne OGM est déjà en cours, « qu´une telle contamination fait d´irrémédiables torts à l´environnement » et « qu´il est désormais impossible de revenir en arrière ».

La luzerne OGM de Monsanto est autorisée au Canada depuis le 7 septembre 2004. « Elle a été évaluée sur des bases similaires aux méthodes américaines, que même la Société royale du Canada a jugé, en 2001, peu rigoureuses sur le plan scientifique », affirme Éric Darier, responsable de la campagne contre les OGM pour Greenpeace. « On est donc en droit de douter du sérieux des évaluations des OGM qu´Ottawa a entreprises ».

Dans un rapport transmis au gouvernement, la Société royale du Canada a recommandé en vain 58 mesures de précaution concernant les OGM. Les quatorze experts de cette organisation - la plus haute instance scientifique indépendante au Canada - avaient entre autres déploré l´absence de transparence dans les évaluations des OGM. En effet, pratiquement toutes les données fournies - par les mêmes entreprises qui souhaitent faire autoriser les OGM - sont confidentielles. Aucun scientifique ne peut y avoir accès.

« Il aura fallu un juge aux États-Unis pour confirmer les pires craintes que la Société royale a exprimées en 2001 », reprend Éric Darier. « Greenpeace exige que le gouvernement canadien retire immédiatement l´autorisation de cette luzerne OGM et applique les mêmes mesures qu´a décrétées ce juge en Californie. Le gouvernement doit ensuite réellement mettre en place les 58 recommandations de la Société royale du Canada et, en attendant, suspendre toutes les autorisations d´OGM au pays ».

Greenpeace met en garde Ottawa quant à l´impact qu´un laisser-faire canadien pourrait avoir sur les marchés internationaux. « Si le gouvernement ne prend pas des mesures immédiates concernant cette luzerne OGM, le Canada risque désormais de devenir LE pays de dumping des semences de luzerne OGM », prévoit Éric Darier.Que fera Ottawa ? Un tribunal américain a interdit de façon permanente une semence OGM. Selon Greenpeace, les multinationales des OGM ont accusé un très dur coup et un important revers judiciaire. En effet, un juge californien a reconfirmé une décision qu´il avait rendue précédemment, à savoir que le gouvernement américain n´a pas suivi ses propres règles d´évaluation des OGM et, en particulier, de la luzerne OGM (Roundup Ready) de Monsanto. Le jugement d´hier rend donc permanente une interdiction qui était jusque-là temporaire.

La luzerne OGM de Monsanto ne peut donc plus être vendue partout aux États-Unis. La luzerne déjà ensemencée sera soumise à des conditions de contrôle pour éviter la contamination génétique.

Dans un jugement extrêmement sévère, le juge Charles Breyer réaffirme que cette semence OGM peut nuire à l´environnement et contaminer toute luzerne plantée naturellement. Il réaffirme également que le Département américain de l´Agriculture a failli à ses responsabilités en ignorant le fait que des doutes existaient sur la possibilité de contamination par cette semence OGM. Il demande de plus aux compagnies de faire connaître, d´ici 30 jours, les emplacements de tous les champs de luzerne OGM Roundup Ready de Monsanto, aux États-Unis. Le juge demande également à ces compagnies de rendre ces informations publiques dès que possible afin que les cultivateurs de luzerne conventionnelle et de luzerne OGM puissent évaluer si leurs champs ont été contaminés ou non. En frappant d´interdiction cette semence, le juge Breyer fait de plus valoir que la contamination de la luzerne naturelle par la luzerne OGM est déjà en cours, « qu´une telle contamination fait d´irrémédiables torts à l´environnement » et « qu´il est désormais impossible de revenir en arrière ».

La luzerne OGM de Monsanto est autorisée au Canada depuis le 7 septembre 2004. « Elle a été évaluée sur des bases similaires aux méthodes américaines, que même la Société royale du Canada a jugé, en 2001, peu rigoureuses sur le plan scientifique », affirme Éric Darier, responsable de la campagne contre les OGM pour Greenpeace. « On est donc en droit de douter du sérieux des évaluations des OGM qu´Ottawa a entreprises ».

Dans un rapport transmis au gouvernement, la Société royale du Canada a recommandé en vain 58 mesures de précaution concernant les OGM. Les quatorze experts de cette organisation - la plus haute instance scientifique indépendante au Canada - avaient entre autres déploré l´absence de transparence dans les évaluations des OGM. En effet, pratiquement toutes les données fournies - par les mêmes entreprises qui souhaitent faire autoriser les OGM - sont confidentielles. Aucun scientifique ne peut y avoir accès.

« Il aura fallu un juge aux États-Unis pour confirmer les pires craintes que la Société royale a exprimées en 2001 », reprend Éric Darier. « Greenpeace exige que le gouvernement canadien retire immédiatement l´autorisation de cette luzerne OGM et applique les mêmes mesures qu´a décrétées ce juge en Californie. Le gouvernement doit ensuite réellement mettre en place les 58 recommandations de la Société royale du Canada et, en attendant, suspendre toutes les autorisations d´OGM au pays ».

Greenpeace met en garde Ottawa quant à l´impact qu´un laisser-faire canadien pourrait avoir sur les marchés internationaux. « Si le gouvernement ne prend pas des mesures immédiates concernant cette luzerne OGM, le Canada risque désormais de devenir LE pays de dumping des semences de luzerne OGM », prévoit Éric Darier.
Actualités News Environnement, 5 Mai 2007

Monsanto

Aucun commentaire: