02 mai, 2007

Un bracelet qui détecte la pollution atmosphérique

Mis au point à Alès, cet analyseur d'air miniature va sérieusement améliorer le quotidien des personnes souffrant de pathologies respiratoires.

Le bracelet détecteur de pollution Cairpatch, issu de l'incubateur de l'Ecole des Mines d'Alès, a suscité un vif engouement lors du dernier salon Pollutec à Lyon. Il est vrai que cet analyseur miniature d'ozone et gaz carbonique, qui se présente sous la forme d'une montre, est appelé à changer radicalement la vie des asthmatiques.

Fixé au poignet, il a la faculté de les alerter en temps réel dès que les seuils de pollution sont atteints : de quoi éviter une crise, voire une hospitalisation. Le bracelet peut également équiper le jogger qui est à même d'adapter son activité physique à l'air ambiant. Le marché du bracelet Cairpatch est donc gigantesque.

« Cairpatch est l'expression d'un profond besoin, explique son concepteur, l'ingénieur alésien Bruno Aubert. En cas de pollution, la loi sur l'air oblige les centres de mesure à alerter les préfectures. Or, une étude du Sénat montre que, dans 85% des cas, l'alerte ne va pas jusqu'aux plus concernés. J'ai donc voulu créer un système de détection miniature que les personnes à risque pourraient détenir sur elles. »

L'ingénieur a réussi à mettre au point un filtre miniature sous forme de patch qui assure une parfaite fiabilité de mesure, notamment lors des changements brusques de température et d'humidité. C'est ce filtre innovant qui constitue le verrou technologique du procédé et assure l'originalité du bracelet Cairpatch. Testé pendant cinq mois en parallèle avec les analyseurs fixes de pollution de l'air de deux grandes villes de la région, il a décliné une excellente corrélation des résultats.

Une rapide étude laisse présager d'un marché exponentiel. « Ce type d'équipement pourrait intéresser jusqu'à deux millions de personnes dans le monde. Cela donne à la fois le vertige et l'envie de ne rien négliger ! »
Bruno Aubert a créé la société Cairpol le 1er décembre 2006. Momentanément accueillie dans les murs de l'incubateur de l'Ecole des Mines, celle-ci devrait entrer en production fin avril et s'installer pour cela dans une commune située aux portes d'Alès. « 25% des premiers 1 000 bracelets fabriqués partiront à l'export. »
Source:TV5, 27 avril 2007

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