03 mai, 2007

Faut-il avoir peur de la biométrie  ?

Les nouvelles techniques de traçage et d’identification des personnes inquiètent. Nous allons bientôt pouvoir être identifiés et suivis à distance à partir de nos caractéristiques physiques. Sans risque pour les libertés individuelles et le respect de la vie privée  ? Rien n’est moins sûr.

Cela ressemble à un pari insensé entre copains en goguette, c’est pourtant une histoire vraie. A Barcelone, Rotterdam et Glasgow, quelques fidèles clients de bars branchés ont accepté de se faire implanter sous la peau une puce électronique de la taille d’un grain de riz.
VeriChip, c’est son nom, comporte un numéro d’identification à 16 chiffres. Une fois la puce greffée, le client n’a plus besoin de papiers d’identité ou de carte bancaire : grâce à un lecteur relié à un ordinateur, VeriChip fournit le nom de son « porteur » et le montant de son crédit. Une belle trouvaille pour s’amuser en toute tranquillité. Ou pour se faire fliquer  !
Aux Etats-Unis, en effet, certains suggèrent de placer ce mouchard dans le corps des travailleurs immigrés saisonniers, avant même leur entrée sur le territoire, afin de contrôler leurs mouvements et de s’assurer qu’ils repartent bien dès la fin de leur contrat.
L’anecdote met en lumière les attraits mais, surtout, les dangers des nouveaux outils de traçage et d’identification des individus. Symbole de cette ambivalence : la biométrie, procédé informatique qui permet de reconnaître un individu à partir de ses seules caractéristiques physiques.

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