31 mars, 2006

La France met des copeaux dans son vin pour rester concurrentielle

La loi française va autoriser les viticulteurs à mettre des copeaux de bois dans les cuves en inox pour donner au vin un parfum artificiel de fût de chêne. Autorisée à l'échelle européenne, cette pratique largement utilisée depuis plusieurs décennies outre-Atlantique, était jusque là prohibée en France. La mesure pourrait être utilisée pour la récolte 2006.

(...) Autre révolution : pour séduire le marché des jeunes consommateurs, plus sensibles aux campagnes de prévention contre l'alcool, les viticulteurs seront aussi encouragés à généraliser les techniques de désalcoolisation, qui, en principe, ne toucheront pas à la définition du vin.

Outre les 12 millions d'euros du plan d'exportation, le gouvernement va consacrer 38 millions d'euros pour des aides d'urgence type prise en charge des cotisations sociales et 40 millions d'euros sous forme de prêts aux viticulteurs en difficulté.

Face aux actionnaires, le baroud d'honneur des "délocalisés" de Nokia

Sous le regard impavide des actionnaires, les manifestants agitent des pancartes multicolores sur lesquelles ils ont écrit les mots "Nokia", "Finlande", "Chine", "emploi", "délocalisations".

"Vous vous rendez compte? C'est la première manifestation organisée contre Nokia en Finlande!", s'enflamme Tuomo Lilja.

Aux abords du centre de congrès d'Helsinki où Nokia tient son assemblée générale annuelle ce dernier jeudi de mars, une centaine de salariés de sociétés de sous-traitance travaillant avec Nokia protestent contre la délocalisation des activités de l'équipementier à l'étranger.

Afin de réduire ses coûts et se rapprocher des "nouveaux consommateurs", Nokia se tourne de plus en plus vers l'Inde et la Chine où il ouvre des centres de recherche et des usines.

Privés souvent de leur unique source de revenus, les sous-traitants doivent licencier: Elcoteq, Perlos et Foxconn, qui fabriquent des composants électroniques, ont récemment annoncé des milliers de suppressions d'emplois.

"Les ouvriers et le personnel de Perlos et Foxconn rappellent qu'un grand nombre de sociétés finlandaises de sous-traitance employant des milliers de personnes ont leur part dans la +success story+ de Nokia", dit un tract.

"On aimerait que l'entreprise fasse preuve de patriotisme", explique Tuomo Lilja, employé chez Perlos.

Selon ce syndicaliste, Perlos est le premier employeur de Joensuu, une ville de 55.000 habitants de l'est du pays. "On veut supprimer entre 300 et 400 emplois sur 2.500 dans une ville dont le taux de chômage avoisine les 20%", déplore-t-il.

En proie à un chômage élevé (8,4% en 2005) bien qu'en baisse constante depuis la récession du début des années 1990, la Finlande perd 10.000 emplois industriels par an.

AFP, 31/3/2006
* Nokia

30 mars, 2006

Asie-Pacifique: la forte croissance n'a pas empêché la hausse du chômage et de la pauvreté

En Extrême-Orient, le nombre de sans-emploi est passé de quatre millions en 1992 à neuf millions en 2002. En Asie du Sud-Est et dans le Pacifique, il est passé de 5,5 millions à 14,6, précise l'Onu dans son Etude économique et sociale de l'Asie et du Pacifique pour l'année 2006.

De 1994 à 2004, le taux de chômage est passé de 2,5% à 3,6% en Extrême-Orient, de 4,1% à 6,4% en Asie du Sud-Est et de 4,0% à 4,8% en Asie du Sud.

La Commission économique et sociale de l'Onu pour l'Asie et le Pacifique (Unescap) cite deux raisons pour expliquer le phénomène: le fort taux de natalité et une plus faible offre d'emplois en raison des progrès technologiques et des privatisations dans le secteur public.

Le centre souligne également le nombre très important de "travailleurs pauvres", ceux qui gagne moins de deux dollars par jour. En 2003, ils représentaient 88% des emplois en Asie du Sud, 59% en Asie du Sud-Est et 49% en Extrême-Orient.
AFP 30/3/2006

29 mars, 2006

La Chine dope sa croissance à la R&D

L'empire du Milieu a décidé d'augmenter considérablement son budget de recherche d'ici à 2020 pour rivaliser avec les pays occidentaux.

Cette année, le budget de R&D du pays doit augmenter de 20 %. Proche de 1,5 % du PNB en 2005, il devrait atteindre 2 % en 2010. Cet indicateur est actuellement de 2,2 % en France, de 2,5 % en Allemagne, de 2,8 % aux Etats Unis et il dépasse les 3 % au Japon et dans certains pays scandinaves.

(...) Selon les données officielles, la Chine disposerait d'un vivier de 860.000 chercheurs. Ce total place le pays au second rang mondial derrière les Etats-Unis (1,26 million de chercheurs), mais devant le Japon (646.000), l'Allemagne (264.000), la France (177.000) et le Royaume-Uni (157.000).

(...) Le pays abriterait aujourd'hui 750 centres de ce type, contre 200 il y a quatre ans. Ces unités appartiennent en majorité à des entreprises étrangères alléchées par un marché de 1,2 milliard de consommateurs potentiels.

24 mars, 2006

Prisma Presse tient ses journalistes

Le groupe recule devant le tollé provoqué par une consigne aux rédactions.

Cette note interdisait aux journalistes de publier des livres comportant «une orientation ou interprétation politique». Plus fort encore, les journalistes ne devaient pas, dans leurs ouvrages, mettre en cause «des partenaires ou annonceurs du groupe». Le document précisait que les journalistes auteurs de livres devaient en soumettre le synopsis, puis le manuscrit, à leur rédacteur en chef et au gérant du groupe (Boé soi-même) pour obtenir l'autorisation de publier.

* Gruner + Jahr AG

21 mars, 2006

Marne : un partenariat public-privé pour le centre hospitalier de Sainte-Ménehould

D'une capacité de 60 lits pour un coût de l'ordre de 12,5 millions d'euros, le bâtiment de 5.700 mètres carrés est en effet financé et construit dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) qui associe, entre autres, la Mission nationale d'appui à l'investissement hospitalier, Auxifip, une filiale d'investissement du Crédit Mutuel, et l'entreprise de BTP Cari (ex-Carillon) (...).

Propriétaire des locaux durant trente ans, le consortium privé percevra de l'hôpital un loyer annuel pour lequel l'Etat intervient à hauteur d'un tiers, soit un peu plus de 300.000 euros.

[Petit calcul: un tiers du loyer = 300 000 euros donc loyer = 900 000 euros, pendant 30 ans, loyer total = 27 millions d'euros, rapporté au coût estimé de la construction qui est de 12,5 millions d'euros, soit un rendement net annuel de 2,6%! Une bien mauvaise affaire pour les financiers/constructeurs, le loyer doit être révisable, ou bien le coût de la construction est largement minoré... Pourquoi les banques investissent-elles dans ce projet alors qu'elles peuvent prêter à des particuliers à 4% ou placer leur liquidités en obligations d'Etat à 3,8% sans risque et avec une grande disponibilité?]

ONU: Global mais limité

44% des 2200 entreprises signataires du Global Compact n'ont toujours pas publié de "communication" sur leur progrès en matière de responsabilité sociale. Preuve des limites de cet engagement volontaire en dix principes (protection de l'environnement, lutte contre la corruption, respect de certains droits de l'homme et du travailleurs...) lancé par Kofi Annan au forum économique mondial de Davos en 1999.
Enjeux 12/2005

La carotte fiscale Robien fait le plein d'appartements vides

Dans les villes moyennes, la demande de location ne suit pas l'offre des promoteurs.

Le légitime patriotisme économique chinois

(...) Le très attendu train à grande vitesse Pékin-Shanghai sera fondé sur une technologie chinoise, a martelé le ministre des chemins de fer. Les ingénieurs militaires mettraient la dernière main à leur ARJ21, un avion commercial petit-porteur annoncé pour 2009. Un appareil de plus de 150 places, capable de concurrencer Boeing et Airbus, serait à l'étude. Dans le nucléaire, après deux décennies de coopération franco-chinoise, les autorités auraient finalement décidé de développer, pratiquement seules, leur parc de troisième génération après avoir acheté l'essentiel de la technologie à l'américain Westinghouse. En téléphonie mobile, le lancement de la troisième génération reste suspendu au développement d'un standard chinois capable de rivaliser avec les normes américaine et européenne adoptées par le reste de la planète. Ultime affront, les politiques fiscales avantageuses qui ont largement profité aux étrangers depuis vingt ans devraient être remises en cause au début de l'année prochaine.

(...) Les dernières études assurent que 28 % de la production industrielle du pays, 21 % de l'emploi et 58 % du commerce sont déjà aux mains des étrangers. Plus du tiers de la consommation nationale se porte sur des produits d'entreprises non chinoises. Précipités dans la concurrence, les groupes nationaux n'ont pas eu le temps de se mettre à niveau. Les fusions nécessaires ont été retardées. Des secteurs non protégés ont été trustés par des multinationales américaines et européennes rodées à la conquête de marchés extérieurs. Les faillites se comptent par milliers.

(...) La communication, les télécommunications ou l'énergie semblent condamnés à rester longtemps sous le contrôle d'opérateurs nationaux.

(...) Face à cette nouvelle donne et à la montée en gamme de groupes chinois de plus en plus innovants, les étrangers vont devoir s'adapter et imaginer de nouvelles formes de partenariat. A moyen terme, la constitution de grands groupes euro-chinois ou américano-chinois pourraient être envisagée.

19 mars, 2006

Concurrence totale pour le fret ferroviaire en France dès fin mars (AVANT-PAPIER) Par Isabelle CORTES

Le monopole de la SNCF dans le transport de marchandises en France prendra fin le 31 mars, avec l'ouverture à la concurrence du marché domestique, dernière phase de la libéralisation du fret ferroviaire sur fond de déclin massif du rail au profit de la route en Europe.

Avec neuf mois d'avance sur le reste de l'Europe - une condition posée par la Commission européenne en contrepartie de son feu vert au plan de redressement de Fret SNCF -, la France pourra voir circuler sur ses lignes nationales des trains de marchandises de sociétés privées.

Outre Veolia Transports (ex-Connex), déjà concurrent de Fret SNCF depuis près d'un an sur les lignes internationales ouvertes à la concurrence depuis mars 2003, cinq nouveaux entrants se profilent sur le réseau: B Cargo, EWSI, Rail4Chem, CFL Cargo, Europorte 2 (Eurotunnel), Colas. Ils ont ou vont obtenir le "certificat de sécurité" nécessaire pour exploiter des trains de fret sur une ou plusieurs lignes. (...)

Selon le délégué général de l'Association des usagers de fret ferroviaire (AUTF), la libéralisation en Allemagne a permis de stabiliser la part du ferroviaire autour de 20% du transport de marchandises.

En France, le ferroviaire se réduit comme peau de chagrin au profit du transport routier, voire fluvial. Le rail n'achemine plus que 18% du volume de marchandises transportées dans le pays, contre 46% en 1974. Chez RFF, "on espère que la libéralisation va contribuer à enrayer la chute du fret ferroviaire en France".

AFP, 19/3/2006

* Veolia Transport ex-Connex
* SNCF

17 mars, 2006

La découverte d'un nouveau cas de vache folle aux Etats-Unis confirmée

Le département américain de l'Agriculture a confirmé mercredi soir la découverte lundi d'un nouveau cas de vache folle aux Etats-Unis, le troisième depuis 2003.

L'animal, incapable de se tenir debout, avait été euthanasié par un vétérinaire qui avait prélevé un échantillon à des fins d'analyse.Selon les premières indications, la vache décédée serait assez âgée, peut-être de plus de 10 ans, un élément pouvant indiquer que l'animal serait né avant l'interdiction d'utiliser des farines animales en 1997.

Il s'agit du 3e cas de maladie de la vache folle aux Etats-Unis après la découverte d'un premier cas en décembre 2003 dans l'Etat de Washington (nord-ouest) sur un animal né au Canada et celui en juin 2005 dans une ferme du Texas (sud).

La consommation de viande de boeuf infesté d'ESB peut conduire chez l'être humain à la variante de la maladie de Creutzfeld-Jacob qui se traduit par une dégénérescence du cerveau.
AFP, 16/3/2006

16 mars, 2006

Les années record se suivent pour les milliardaires

Bernard Arnault ne va pas contredire Steve Forbes. « 2005 a été une année extraordinaire pour les milliardaires », a déclaré hier le patron de presse américain en rendant public son dernier classement des grandes fortunes de ce monde accueillant pour la première fois dans son « Top 10 » l'empereur du luxe français. En un an, le premier actionnaire du groupe LVMH est passé du 17e au 7e rang et sa fortune en dollars aurait bondi de 17 à 21,5 milliards de dollars (14,2 à 18 milliards d'euros), soit trois fois plus que celle de François Pinault, qui ne pointe qu'à la 74e place mondiale. La fortune de Bernard Arnault pèse désormais un peu plus de 40 % de celle de Bill Gates (50 milliards de dollars), dont la richesse égale le PIB de l'Algérie _ 50e économie de la planète _ et qui trône en tête de ce classement pour la douzième fois d'affilée.

Les milliardaires sont désormais 793 (102 de plus qu'en 2004) à contrôler un patrimoine global estimé à 2.600 milliards de dollars (+ 18 % en un an).

Depuis l'an 2000, le nombre de milliardaires a ainsi plus que doublé mais, comme le souligne Steve Forbes, la majorité d'entre eux ont « comme [lui] et [son] frère, hérité de leur fortune » puisque 452 ne sont pas des « self-made-man ».

Premier partenariat public-privé signé dans le domaine des prisons

L'Agence de maîtrise d'ouvrage de travaux du ministère de la Justice, dont les nouveaux statuts ont été publiés au « JO » du 23 février, a signé hier le premier contrat de partenariat public-privé (PPP) dans le domaine des prisons, avec le groupe de BTP Eiffage. Le marché relève du régime des autorisations d'occupation temporaire défini par la loi d'orientation et de programmation sur la sécurité intérieure (Lopsi) de 2002. Un autre contrat de ce type devrait être signé l'été prochain. Et l'agence s'apprête à lancer une troisième consultation. Au total, ces contrats porteront sur la construction de 10 prisons.

* Eiffage SA

Le bazar des aides aux entreprises

Selon un rapport de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, recensant uniquement 335 aides publiques aux entreprises, celles-ci ont bénéficié de 56,554 milliards d'euros en 2004 et 59,449 milliards d'euros d'aides en 2005, chiffre supérieur au déficit de la France la même année et représentant à peu près sept fois le déficit de la Sécurité sociale.

Les seuls allégements généraux de cotisations sociales sur les bas salaires y figu
raient pour 17,1 milliards pour 2005. Il faut y ajouter les 549,5 millions de subventions à l'hôtellerie-restauration destinées théoriquement à la création d'emplois qui n'ont évidemment pas été créés, les 824,3 millions d'exonérations dans le cadre de contrats d'apprentissage (qui bénéficient en plus de 254,6 millions d'euros de primes de l'Etat et de 424,3 millions d'euros de primes régionales). Il convient aussi de mentionner les aides à l'embauche dans les DOM (850 millions d'euros), dans les zones franches urbaines (370 millions), dans les zones de redynamisation urbaine et de revitalisation rurale (36,2 millions), des aides dégressives à l'emploi (104 millions d'euros).

En rajouter alors même que l'on n'a pratiquement aucune idée de l'efficacité des aides existantes, celle-ci ne faisant pas l'objet d'évaluations, et alors que l'on prévoit une diminution du déficit, obligerait qui plus est soit à augmenter en compensation les prélèvements obligatoires, vraisemblablement sur les ménages, soit à faire des économies sur le dos des fonctionnaires ou en diminuant les services publics.

15 mars, 2006

Autant de lecteurs pour 20 Minutes que pour Le Monde

La dernière enquête portant sur l'audience des quotidiens en 2005 révèle que le gratuit 20 Minutes ? intégré pour la première fois au panel ? rivalise avec Le Monde, puisque le second ne peut se targuer que de 10.000 lecteurs de plus que le premier: soit 1,89 million contre 1,88 million.

Le tournevis monétaire tourne à vide - POLITIQUE MONETAIRE

Comment se servir du tournevis monétaire ? C'est la question du jour pour la Banque centrale européenne.(...)

Dans les pays de l'euro, l'inflation dépasse 2 %, plafond que s'est fixé la banque centrale. La hausse des prix à la consommation depuis un an a même accéléré à 2,4 % en janvier, avant de reculer à 2,3 % en février. Le taux d'intérêt à court terme « réel », c'est-à-dire hors inflation, est donc négatif, ce qui donne un mauvais signal à l'économie. Le crédit galope. L'agrégat monétaire M3, la mesure la plus large de l'argent en circulation, a augmenté de 7,6 % depuis un an, après avoir connu un rythme de plus de 8 %. Les prêts aux entreprises sont sur une pente de 8,5 %, ceux aux ménages de 9,4 % et même de 11,7 % pour le logement. Le moral des acteurs économiques remonte depuis un an, aussi bien du côté des producteurs que du côté des consommateurs.(...)

L'outil a déjà beaucoup servi, et il n'a apparemment pas servi à grand-chose. Depuis le 30 juin 2004, la Fed a même utilisé le tournevis électrique : un quart de tour à chaque réunion de son instance dirigeante, le Federal Open Market Committee, soit quatorze hausses en dix-neuf mois. Le taux de référence atteint désormais 4,5 %. Et l'activité continue malgré tout de galoper !

(...) Depuis plus de trois ans, les taux d'intérêt américains à long terme oscillent dans une fourchette extraordinairement resserrée, qui va de 4 % à 4,6 %. La faiblesse de ces taux à long terme fait exploser le crédit aux Etats-Unis, en hausse de 12 % sur un an. L'immobilier bat record sur record. Et les entreprises empruntent 15 % de plus qu'il y a un an. Tout se passe comme si le tournevis monétaire n'avait plus prise sur une économie alimentée en liquidités non par la banque centrale, mais par les marchés financiers.

Aéronautique et espace : une croissance sans emplois

Selon les statistiques de l'association, le chiffre d'affaires du secteur a augmenté de 7,5 %, à 28,1 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent les 2,04 milliards générés par l'électronique de défense, intégrée au bilan depuis 2004, soit au total, 30,1 milliards, contre 28,5 en 2004.

L'exportation représente désormais 81 % du carnet de l'industrie aéronautique et spatiale française.

(...) L'an dernier, le solde net des créations d'emplois n'est que de 1.000 postes, soit un modeste gain de 0,8 %.

« On touche là au problème de fonds de ce secteur, commente Charles Edelstenne. Nous sommes en forte expansion, mais nous créons très peu d'emplois en France, car si nous le faisions, nous ne serions plus compétitifs. Outre le coût de la main-d'oeuvre, le caractère cyclique de nos activités se heurtent aux rigidités ». Ce constat est partagé par tous les intervenants du Gifas.

Nucléaire/Chine: le Français Areva perdant face à Westinghouse

Le groupe nucléaire français Areva*, en lice pour la vente de quatre centrales nucléaires à la Chine, "a perdu la partie" face à son rival américain Westinghouse. Westinghouse** aurait pris ces dernières semaines un "avantage décisif" face au Français, "en se pliant à toutes les exigences" de Pékin en matière de transferts de technologie.
AFP 15/3/2006

* Areva
** Westinghouse

Comment les pensionnaires du CAC vont-ils dépenser leurs profits?

L'écrasante majorité des entreprises françaises qui composent le CAC 40 peuvent se targuer pour leur exercice 2005 de profits juteux voire records. C'est AXA (4,1 milliards), BNP Paribas (5,8 milliards, +25%), Sanofi-Aventis (6,3 milliards, +26%), Suez (2,5 milliards), EDF (3,2 milliards, +102%), Renault (3,3 milliards), Danone (1,4 milliard, +215%), EADS (1,6 milliard), Arcelor (3,8 milliards), France Télécom (5,7 milliards) et bien sûr le champion des champions, Total, (12 milliards ! +31%), qui font chacun état de résultats mirobolants.

En volume, les firmes de l'indice vedette de la bourse de Paris ont donc engrangé 86 milliards d?euros, contre 57 milliards précédemment. Seules quatre sociétés ont vu leur résultat net fléchir (Vivendi, Carrefour, Peugeot et Pernod Ricard) et une seule, Thomson, a plongé dans le rouge (-573 millions).

14 mars, 2006

Public-privé: sortir de la navigation en eaux troubles

Les acteurs mondiaux de l'eau réunis cette semaine à Mexico doivent envisager de nouveaux modes de cohabitation entre les secteurs privés et publics, après les ratés de la décennie passée, pour garantir que même les plus pauvres auront rapidement l'accès à l'eau.

Question de savoir-faire et de méthodologie, reconnaissent de nombreux experts, les opérateurs privés sont difficilement contournables pour l'adduction et l'évacuation de l'eau, surtout en milieu urbain, dont le retard accumulé est considérable.

Une ville comme Mexico, qui accueille le 4e Forum mondial de l'eau, rejette 19.000 m3 d'eaux usées chaque seconde dans la nature.

Mais les expériences du groupe Suez en Argentine, aux Philippines ou en Bolivie, frappées par les dévaluations ou les crises politiques successives, ont laissé à cette société des souvenirs amers et de grosses ardoises.
"Hormis le Maroc ou la Chine, on aurait gagné beaucoup plus d'argent si on était resté dans les pays développés", estime Dominique Pin, DG de Suez aux relations institutionnelles et développement durable.

La filiale argentine, Aguas Argentinas, a perdu plus de 700 M de dollars dans l'aventure de Buenos Aires en raison de la dévaluation du peso, assure-t-il.

Quand la monnaie argentine perd plus de 70% de sa valeur en 2002, le groupe français qui facture en pesos et investit en dollars réclame vainement une hausse des tarifs. Le ton monte avec le président Nestor Kirchner qui l'accuse de priver d'eau ses citoyens. Après trois ans d'impasse, Suez a plié bagages en septembre dernier.

"Il y a eu des catastrophes dans un passé récent, des pays ont spolié les opérateurs internationaux qui apportaient l'eau à des millions d'individus", dénonce Michel Camdessus, membre du conseil consultatif sur l'eau de Kofi Annan, le secrétaire général de l'Onu.

"Ce furent de graves erreurs pour ces pays et pour le reste du monde. Il faut recréer un climat et il est important que le droit prévale".

Suez tire de ces expériences la conviction que les longues concessions ne sont pas adaptées aux pays en développement, ni aux rythmes politiques "qui changent tous les quatre ou huit ans".

"En Argentine on se projetait à l'horizon 2020, 2030, en tenant compte de l'évolution prévisible de la ville et de sa population pour localiser nos usines", indique Jean-Louis Chaussade, DG adjoint du groupe Suez chargé de l'environnement.

Il réclame aujourd'hui des concessions "light", plus courtes et plus souples. Et prévient à mi-mot qu'il n'est plus question pour son groupe d'intervenir dans des zones instables ou non solvables sans soutien insitutionnel.

"Les autorités internationales, la Banque mondiale, l'Onu doivent être totalement impliquées: le financement des infrastructures locales par des capitaux privés n'est plus viable", estime-t-il. "Il y a de l'argent dans le monde pour le service de l'eau, le problème est de le faire arriver jusqu'aux projets. Tout cela relève d'une bonne gouvernance".

Pour Michel Camdessus, "un tort a été fait par rupture de contrats. Il faut trouver le moyen de repartir du bon pied, surtout en Afrique sub-saharienne, où l'urbanisation est rapide", et les moyens comptés.
AFP,14/3/3006

* Ondeo
* Aguas Argentinas

Vers une annulation du procès Moussaoui?

La goutte qui a fait déborder le vase a été l'initiative d'une juriste de l'administration fédérale de la sécurité des transports (TSA). Celle-ci a transmis à des témoins le verbatim de la première journée du procès Moussaoui, pour les préparer à répondre aux questions de la défense. De telles pratiques sont contraires aux règles du jeu d'un procès, règles dont le respect est d'autant plus sensibles lorsque l'enjeu est la peine de mort.

«Depuis toutes ces années que je siège, je n'ai jamais connu une violation aussi monumentale des règles concernant les témoins», a déclaré la juge Brinkema. Si celle-ci choisit de poursuivre le procès, elle peut décider d'exclure tous les témoignages des agents de la sécurité aérienne concernés par l'affaire. Mais selon le procureur adjoint David Novak, qui reconnaît platement l'erreur, cela reviendrait à détruire «la moitié du dossier du gouvernement».

13 mars, 2006

Brésil : la pauvreté est en croissance

Un total de 4,2 millions de personnes habitent dans les favelas des capitales des 27 Etats du Brésil. Ce chiffre a augmenté de 39,3 % au cours des 10 dernières années.

Trains, avions, centrales: la Chine veut sa propre technologie

Trains, avions, voire centrales nucléaires: la Chine, très logiquement, veut cesser d'acheter systématiquement à l'étranger, pour commencer à développer ses propres technologies.

Conformément à sa volonté affichée d'entrer dans une ère d'innovation et de savoir, pour ne plus simplement être l'atelier de la planète, la quatrième économie mondiale a, ces derniers mois, annoncé l'accélération de ses recherches pour se doter de ses propres réacteurs nucléaires de quatrième génération, les vols d'essai de son premier avion commercial petit porteur en 2008, le développement d'un gros porteur d'ici à 2010, et dernière en date, la construction d'une ligne de trains à grande vitesse Pékin-Shanghai "fondée sur sa propre technologie".

"Tout le monde comprendra bien que si l'Etat chinois achète des technologies françaises, japonaises ou allemandes, ce n'est pas pour continuer à en acheter à chaque fois qu'il font des trains", a commenté Philippe Mellier, président d'Alstom Transport.
"Quand on achète de la technologie, c'est pour s'en servir et/ou la faire évoluer pour développer ses propres trains, en l'espèce Pékin/Shanghai (...) Cette technologie, en évoluant un peu, pourait être labellisée technologie chinoise. C'est la façon de travailler des Chinois", a-t-il ajouté.
Car, pour les analystes, reste à définir ce que M. Liu appelle "technologie chinoise", basée, selon sa propre expression, sur "l'assimilation des technologies de pointe étrangères".
(AFP, 12/3/2006)

* Alstom

Les équipementiers auto mis en pièces par la guerre des prix

"Aux Etats-Unis où, depuis 2004, plus de 30 équipementiers se sont déclarés en faillite. Et non des moindres : Delphi, le numéro 1 américain, s'est récemment placé sous «chapitre onze», le régime des faillites."

«La guerre des prix entre constructeurs les incite à tirer vers le bas le prix des pièces, explique Jacques Monnet. Et le bas de la filière, qui achète des matières premières dont le prix explose, se retrouve entre le marteau et l'enclume.» Résultat : les PME ont, ces derniers mois, multiplié les licenciements : 194 suppressions d'emploi chez Cadence Innovation (Haut-Rhin), 700 chez Trèves, 122 chez Timken (Cher), 328 chez CF Gomma (Ille-et-Vilaine), 190 chez le Bélier (Gironde)... Des redressements judiciaires sont en cours chez Burgess Norton (Doubs), NP Sainte-Savine (Aube) ou Atlancim Ingénierie.

Mêmes les grands du secteur sont atteints : Faurecia a prévu 387 suppressions d'emploi et Valeo, la possible délocalisation vers la Slovaquie d'une partie de l'usine d'Abbeville (Somme).

Delphi Corp.
CF Gomma
Timken
Faurecia
Valeo

Les publicitaires veulent connaître la vie des bébés

TNS Media Intelligence publie Consojunior 2006

TNS Media Intelligence annonce la publication de la 4eme édition de Consojunior. Réalisée tous les deux ans sur un échantillon de 7000 personnes de 2 à 19 ans, cette étude expose les modes de consommation, les comportement médias, les attitudes et les styles de vie des jeunes de moins de 20 ans.

TNS Media Intelligence

12 mars, 2006

La libéralisation du secteur électrique européen a échoué (Solbes)

Le ministre espagnol de l'Economie et des Finances appelle à un débat sur le modèle d'entreprises énergétiques dont veulent se doter les pays européens.
"Il se peut que cela vaille la peine de se demander en Europe quel est le modèle du futur. S'il faut passer des oligopoles nationaux aux oligopoles européens, ou s'il existe des modèles de séparation d'activités qui garantissent une plus grande et meilleure concurrence", déclare-t-il.
M. Solbes se défend de protectionnisme. Mais il souligne que "dans un secteur stratégique comme le secteur énergétique, des acquisitions susceptibles d'affecter l'approvisionnement énergétique peuvent se produire sans que le gouvernement ne puisse rien dire". "C'est une idée qui pour le moins mérite réflexion", ajoute-t-il.
AFP 10/3

10 mars, 2006

Quand la fièvre de l'or fait fondre les glaciers

Dynamiter trois glaciers millénaires pour creuser une mine d'or ? Lorsque l'écho de cette histoire est parvenu à la rédaction, on a d'abord cru à une « légende urbaine » (rurale en l'espèce...), ces fameux hoax qui pullulent sur Internet. Pourtant l'affaire est sérieuse.

Très sérieuse même, pour la région semi-aride du Valle del Huasco (à 600 km au nord de Santiago du Chili), qui reçoit ses précieuses eaux de la Cordillère des Andes. C'est là, au lieu-dit Pascua Lama, à 4600 mètres d?altitude, que la Barrick Gold Corp. veut extraire la bagatelle de 600 000 tonnes d'or en dix ans. Un chantier devisé à 1,5 milliard de dollars, sans compter les mines annexes projetées ou déjà réalisées en Argentine toute proche.

Bolkestein : état des lieux

La directive Bolkenstein, symbole de l'ouverture de l'espace européen aux cataclysmes de la globalisation, est de retour. Alors que les partisans du Traité constitutionnel européen s'étaient engagés à l'abandonner pour rassurer les opinions publiques, elle a en définitive été modifiée et adoptée. Massivement, les députés européens se sont satisfaits du nouveau texte qui a été présenté comme un compromis équilibré. Expert reconnu du droit européen, Raoul-Marc Jennar analyse ici la nouvelle directive Bolkenstein. Selon lui, la logique du texte n'a pas été modifiée et les amendements n'ont fait qu'ajouter une insécurité juridique à une insécurité sociale.

Le Venezuela dans la ligne de mire de Washington

Depuis le début de l'année 2006, les attaques verbales des dirigeants états-uniens contre le Venezuela ont redoublé. Le secrétaire états-unien à la Défense, Donald Rumsfeld, a comparé le président Hugo Chàvez à Hitler, une insulte qui n'est pas isolée et qui fait suite aux appels au meurtre prononcés contre le président vénézuélien par Pat Roberston. Face au basculement à gauche de l'Amérique latine, l'administration Bush semble bien décidée à empêcher une réélection du dirigeant bolivarien. Il semble en effet aujourd'hui acquis que la construction de la Zone de libre-échange des Amériques dont rêve la Maison-Blanche ne pourra se construire que sur les cendres d'un contre-modèle bolivarien qu'il devient urgent d'abattre.

[Rappelons que le Vénézuela préocuppe les Etats-Unis parce qu'il est son quatrième fournisseur de pétrole, qu'il nationalise des entreprises achetées par des intérêts états-uniens, et que ce modèle de politique fait école en Amérique Latine, pré carré des Etats-Unis depuis presque 150 ans. NdE]

Cartel des plombiers...

Le Conseil de la Concurrence français sanctionne 69 entreprises spécialisées dans le négoce ou la fabrication d'appareils de chauffage, céramique sanitaire et robinetterie, ainsi que 7 fédérations professionnelles de fabricants, grossistes et installateurs, pour avoir mis en oeuvre, entre 1993 et 1998, des pratiques anticoncurrentielles.

Le Conseil a mis au jour une série d'ententes horizontales et verticales organisées par les acteurs traditionnels du secteur, visant à évincer les grandes surfaces de bricolage (GSB) telles Leroy-Merlin, Castorama, Monsieur Bricolage ou Bricorama, ainsi que les coopératives d'installateurs, qui ont commencé à commercialiser, à des prix bas, des produits de sanitaire-chauffage à partir de 1992.

L'échelle des sanctions va de 400 ? à 7 500 000 ? pour la plus importante.

Stratégies communes d'éviction pour barrer l'accès au marché des acteurs de la grande distribution et des coopératives d'installateurs

Réunions anticoncurrentielles

A l'occasion de réunions tenues pour la plupart sous l'égide de leur fédération professionnelle, la FNAS*, les négociants-grossistes se sont entendus entre eux pour empêcher l'approvisionnement des grandes surfaces de bricolage et des coopératives d'installateurs et restreindre l'accès de ces circuits aux marchés amont et aval, en usant :

* de boycott et de menaces de déréférencement à l'égard des fabricants ou fournisseurs approvisionnant les grandes surfaces de bricolage et les coopératives d'installateurs,
* de pressions à l'encontre des négociants-grossistes adhérents afin de les empêcher de revendre les produits auprès des grandes surfaces de bricolage et des coopératives d'installateurs,
* de pressions à l'encontre des installateurs afin de les empêcher d'acheter et de poser du matériel vendu en GSB et d'adhérer à des coopératives d'installateurs.

Utilisation du référencement à des fins anticoncurrentielles

Plusieurs groupements de référencement (Centramat, GSP, GSE) et certains de leurs membres négociants-grossistes ont mis en ?uvre une politique commerciale anticoncurrentielle au travers du déréférencement ou de menaces de déréférencement à l'encontre des fabricants acceptant de livrer les GSB et les coopératives d'installateurs concurrentes.

Ententes entre fabricants et grossistes

Le Conseil a démontré que la FNAS* et les membres des groupements Centramat, GSP et GSE se sont, respectivement, concertés avec des fabricants pour freiner le développement ou la création de GSB ou de coopératives d'installateurs concurrentes. Par exemple, le groupement Centramat et ses membres ont fait signer à 23 fabricants une charte, par laquelle chacun d'entre eux s'engageait à ne pas livrer ces circuits concurrents, tandis que la FNAS, au travers de sa charte « membres associés », a invité les fabricants à ne pas livrer les GSB et les coopératives d'installateurs ou à leur accorder des conditions commerciales discriminatoires, en contrepartie de leur référencement.

Clause restrictive de concurrence dans les contrats de distribution des chaudières

Le Conseil de la concurrence a constaté que les contrats de distribution, toujours en vigueur, mis en place par les sociétés Saunier Duval, De Dietrich, ELM Leblanc, Chaffoteaux & Maury et Frisquet ont pour objet et pour effet de réserver la revente des produits de chauffage aux seuls installateurs professionnels, obligation qui va au-delà des impératifs de sécurité légitimes propres à ces appareils.

Il aurait été suffisant de prévoir une clause, par laquelle le fournisseur accepte de livrer tout distributeur en vue de la revente, dès lors que ce dernier s'engage en contrepartie à s'assurer que l'installation ou le remplacement des appareils sera assuré par un installateur professionnel ou donnera lieu à l'établissement systématique d'un certificat de conformité. Le Conseil rappelle que, lorsqu'il est possible de parvenir au même objectif par des moyens moins restrictifs de concurrence, cette solution doit être privilégiée.

Il a été enjoint, en conséquence, aux sociétés Saunier Duval, ELM Leblanc, Chaffoteaux et Maury, Frisquet et De Dietrich Thermique de modifier leur contrat de distribution afin de supprimer les clauses qui ont pour objet ou pour effet de réserver la revente des produits de chauffage aux installateurs professionnels, et ce, dans un délai de 4 mois à compter de la notification de la décision.

Des «lanceurs d'alerte» sonnent l'alarme

Mardi, Etienne Cendrier, coordonnateur de l'association de lutte contre les excès de la téléphonie mobile Priartem, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris, poursuivi en diffamation par deux opérateurs : Orange et SFR. Dans un article de novembre 2003, dans le Journal du dimanche (JDD), il évoquait les risques pour la santé de l'exposition aux antennes-relais (sujet sur lequel il n'y a pas de consensus scientifique) et dénonçait les pratiques des opérateurs. Hier, un collectif de scientifiques, d'avocats, d'élus et d'associations, signataires d'une pétition de soutien à Etienne Cendrier (1), a dénoncé cette «offensive des opérateurs de téléphonie contre les lanceurs d'alerte». Le journaliste du JDD qui a relaté les propos de Cendrier est, lui, poursuivi pour complicité de diffamation.

Sète : «la Gazette» asticote «Midi libre»

Un ancien du «Monde» dirige le nouvel hebdomadaire sur les terres de la filiale du «Monde».

Milliardaires. Plus on est de riches...

Le club des milliardaires de la planète a accueilli de nouveaux membres en 2005, selon le classement annuel établi par le magazine américain «Forbes». Ils étaient 679 il y a quatre ans, 793 l'an dernier.

William Izarra : « Le Venezuela pourrait devenir un objectif militaire prioritaire des Etats-Unis »

Au milieu d'affrontements verbaux entre Washington et Caracas, William Izarra, sorte d'idéologue du processus vénézuélien, a confié au quotidien argentin Pagina/12 que son pays est au coeur d'une stratégie de déstabilisation de la part de l?administration Bush.

(...) Actuellement, le Venezuela représente un objectif politique dans la stratégie de déstabilisation des Etats-Unis qui convoitent nos réserves de pétrole et ont besoin d'en finir une bonne fois avec la révolution bolivarienne, pour empêcher que son exemple ne se propage dans la région. Mais si cette tactique qui veut briser notre projet politique échoue, le Venezuela se transformera en objectif militaire prioritaire, dans le cadre du plan Colombie.

Le plan Colombie ne se réduit pas aux frontières de ce pays, c?est un plan militaire sous-régional qui, dans une phase future, pourrait inclure des actions violentes contre le territoire vénézuélien et l?occupation de zones vitales. Selon moi, une anticipation de cette probable « intervention directe » des Etats-Unis a été déjouée quand une centaine de paramilitaires colombiens ont été arrêtés dans une propriété vénézuélienne [2] où ils se préparaient à des actions de sabotage équivalentes aux « actions d'intervention indirecte des Etats-Unis. Il est hautement probable que, derrière cette incursion paramilitaire, il y avait la CIA.

A moyen ou à long terme, il est possible qu'il y ait une confrontation militaire entre la Colombie et le Venezuela. Parmi les scénarios analysés sur les plans destinés à en finir avec la révolution bolivarienne, on ne peut écarter la guerre régionale comme forme indirecte de pénétration de l'Empire. Je dirais que ce plan est celui de quelques généraux colombiens ; il y en a qui, du fait de leur formation idéologique, ne supportent pas Chavez ni son influence sur la gauche colombienne. Mais, à court terme, la réalité est qu'à la frontière, il y a des paramilitaires qui attendent l'ordre de la CIA de passer à l'action et nous savons qu'il y a déjà des paramilitaires à l'intérieur du Venezuela.

09 mars, 2006

Risques et profits d'une attaque contre l'Iran (Voltaire)

L'Oxford Research Group, think-tank britannique, analyse dans un bref document les conséquences d'une guerre contre l'Iran menée par Israël et (ou) les États-Unis. Il souligne que les conséquences d'une telle action pourraient bien être supérieures aux difficultés actuelles rencontrées en Irak. Compte tenu de la nécessité de maintenir d'importants effectifs militaires en Irak et en Afghanistan, une attaque à grande échelle semble exclue, en effet une attaque terrestre mobiliserait 100 000 hommes environ, ce que le Pentagone ne peut se permettre. L'option serait donc de bombarder les installations nucléaires et les sites de lancement de missiles. Toutefois les réactions immédiates de l'Iran, seraient la réactivation de son programme nucléaire militaire, un retrait du traité de non prolifération, une internationalisation du conflit notamment par le biais du Hezbollah au Liban, une menace sur les approvisionnement pétroliers transitant par le détroit d'Ormuz, ainsi que le sabotage d'installations pétrolières dans différents États du Golfe. En somme, plus d'inconvénients que de bénéfices.
Réseau Voltaire

07 mars, 2006

Les médecins obtiennent gain de cause sur les tarifs

Les médecins ont obtenu une revalorisation d'un euro du tarif des consultations dès le 1er août 2006, en échange de la promesse de réaliser 1,4 milliard d'euros d'économies sur deux ans, avant la fin 2007.

Le tarif de la consultation chez un généraliste passera à 21 euros le 1er août. Une consultation du jeune enfant de deux à six ans à 23 euros sera créée dès le 15 avril.