20 septembre, 2007

Prison avec sursis pour le porte-parole de "Sortir du nucléaire"

Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau écologiste "Sortir du nucléaire", a été condamné à deux mois de prison avec sursis par la cour d'appel de Bordeaux pour acte de violence sur un policier et un magistrat.

Le prévenu avait été condamné en première instance à une peine d'amende de 1.000 euros et à verser des dommages et intérêts aux victimes, mais le parquet avait fait appel de cette décision, la jugeant trop clémente.

Les faits se sont produits le 28 octobre dernier dans la cour intérieure du tribunal de la ville, où Stéphane Lhomme avait réussi à accéder au cinquième étage d'un échafaudage. Il y était resté quatre heures et avait "résisté avec violence" à un policier et un substitut du procureur.

Cette action avait été menée pour obtenir du parquet une date d'audience pour la plainte déposée contre EDF trois ans plus tôt par Tchernoblaye, association que préside Stéphane Lhomme et qui fait partie des 800 associations regroupées dans Sortir du nucléaire .

Cette plainte visait la centrale nucléaire du Blayais, au nord de la Gironde, qui aurait fonctionné pendant près de six mois (du 1er avril au 25 septembre 2003) sans les autorisations légales de rejets (eau chaude, produits chimiques) dans l'estuaire de la Gironde.

"Je dénonce une justice au service des puissants, en l'occurrence EDF, puisque quatre ans et demi après, il n'y a toujours pas de procès et c'est pour avoir réclamé que justice soit faite que je suis condamné sans justification", a déclaré Stéphane Lhomme à Reuters.
Reuters le 19 septembre 2007

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