30 juin, 2005

Pour limiter le coût de la santé, les Pays-Bas privatisent totalement l'assurance-maladie

La réforme du système de santé néerlandais met fin à la couverture maladie publique. En janvier 2006, celle-ci sera livrée à la concurrence des assureurs privés, qui pourront refuser des patients à risque.

L'idée maîtresse de la réforme est de renforcer la concurrence afin que les compagnies d'assurances offrent à leurs patients des garanties à meilleur prix en négociant au plus serré avec les institutions de santé.

Revers de la médaille, les assurés seront contraints de se rendre dans les établissements sous contrat avec leur assureur, risquant de ne pas être intégralement remboursés s'ils s'adressent ailleurs. Sur le terrain, tous les assureurs santé devront dès le 1er janvier prochain offrir une police de base unique pour une cotisation annuelle de quelque 1.100 euros prenant en charge les soins primordiaux : visite au médecin de famille, médicaments de base (les soins dentaires sont exclus). Aucune compagnie ne pourra refuser de fournir cette couverture minimale, même si les prix restent ouverts à la concurrence.

Du fait de la forte augmentation de la cotisation de base (les Néerlandais gagnant moins de 33.000 euros par an payaient jusqu'à présent une prime de 450 euros par an), le nouveau système prévoit une compensation aux faibles revenus sous forme de réduction d'impôts.

Pour les couvertures complémentaires, les assureurs pourront non seulement s'affronter sur les prix, mais auront aussi le droit de refuser les personnes « à risque ».

Les médecins de famille s'insurgent contre les atteintes au secret médical. Ils seront obligés à l'avenir de transmettre le dossier de leurs patients aux assureurs.



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