15 juin, 2005

Lobbying de parlementaires UMP pour les distributeurs automatiques dans les écoles

La loi de santé publique, adoptée le 30 juillet 2004, prévoit d'interdire des distributeurs automatiques de boissons sucrées et de confiseries dans les établissements scolaires à compter du 1er septembre 2005. Des parlementaires UMP tentent de faire annuler cette disposition en déposant des amendements dans le cadre du projet de loi pour les PME.

Le Monde du 14 juin 2005 écrit:" C'est la troisième fois que des parlementaires de l'UMP tentent de faire valoir les intérêts de la chambre syndicale de la distribution automatique (NAVSA)".

"Diaboliser la distribution automatique n'a pas de sens", a jugé la Navsa dans un communiqué du 9 juin 2005, rappelant que les appareils pouvaient offrir une "large gamme de produits y compris avec des alternatives à faible teneur en graisse ou en sucre". La Navsa déplore que les gestionnaires de distributeurs soient devenus "injustement les boucs émissaires de la lutte contre l'obésité". L'interdiction aurait aussi pour conséquence de "mettre en péril de nombreuses PME-PMI" avec "près d'un millier d'emplois directs en jeu".

Les sénateurs sont invités depuis lundi à se prononcer sur un amendement au projet de loi sur les PME demandant la réintroduction des distributeurs automatiques dans les établissements scolaires. Mais, la semaine passée, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a indiqué qu'elle n'était "pas favorable" à la présence de distributeurs dans les écoles. Une offre de produits trop gras, trop sucrés, trop salés est "en totale contradiction avec les objectifs affichés des pouvoirs publics dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS)", justifiait l'AFSSA. En outre, les distributeurs sont susceptibles de favoriser le grignotage.
(Sources: Le Monde, AFP)

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