16 mai, 2005

Lundi de Pentecôte travaillé: « une arnaque pure et simple »

Un petit calcul circule de plus en plus parmi les militants syndicaux. Soucieux de démontrer que la suppression d?un jour férié vise un tout autre objectif que celui de la solidarité envers les personnes âgées et dépendantes, ils ont fait les comptes et posé la question : à qui profite le racket ?

Ainsi, le syndicat CGT des crèches et PMI du Val-de-Marne détaille le cas de Valérie, qui gagne 1 500 euros pour 151 heures 67 de travail annuel rémunéré 9,89 euros de l?heure. En cas de paiement des 7 heures supplémentaires travaillées le jour de la Pentecôte, son patron aurait dû débourser 121,15 euros, majoration d?heures supplémentaires et cotisations sociales comprises.

Avec la journée de travail gratuit, il va s?acquitter de 0,3 % à la caisse de solidarité, soit 54 euros, et va empocher la différence, soit 67,15 euros, sans compter les richesses créées par Valérie ce jour-là et les profits réalisés par la vente du produit. Pour lui, c?est le jackpot.

La Sécurité sociale, par contre, perd les cotisations de la journée de travail non rémunérée, soit 53,65 euros (34,61 pour la part patronale et 19,04 pour la part salariale).

Les calculs syndicaux montrent que le gain pour la solidarité s?élève à... 0,35 centimes ! « Il s?agit donc d?une arnaque pure et simple », s?insurgent les syndicalistes.

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