22 août, 2005

La police suisse privatisée de facto

En Suisse, « le nombre de polices privées a doublé en trois ans et il y a désormais plus d'employés dans les services d'entreprises de sécurité que de policiers assermentés ».

Pour le journal, la « privatisation rampante de fonctions autrefois assurées par l'Etat » est scandaleuse. D'abord parce que le risque de dérapage n'est jamais loin. « Bon nombre de polices privées liment sur les frais et engagent n'importe quel loubard ou candidat malheureux à une carrière de policier », afin de faire face à la concurrence sur le marché de la sécurité. Comme le note l'hebdomadaire avec ironie : « Après les billets d'avion «low cost», voici l'ère des services de police en discount. » Plus généralement, cette « sous-traitance de la force publique », pourrait porter un coup sévère aux libertés individuelles. Personne ne contrôle ces sociétés de police privées dont les plus professionnelles sont pourtant « dotées de capacités d'archivage informatique moderne des délits ».

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