30 avril, 2007

Alerte, des fissures menacent les barrages d’EDF !

«Fissurations», «fuites importantes», «risques de rupture»… Dans un rapport confidentiel, les ingénieurs d’EDF dressent un bilan inquiétant de l’état de nos ouvrages hydroélectriques. De l’avis même de l’entreprise, il faudrait au moins 500 millions d’euros pour les remettre d’équerre. Mais, pour le moment, pas un sou n’a été débloqué.

Bon, d’accord, ce n’était pas le tsunami. Mais ce dimanche 29 janvier 2006, dans la paisible commune de Saint-Capraise-de-Lalinde, une lame de fond d’un bon mètre de haut a bel et bien balayé le lit de la Dordogne. En un rien de temps, le débit de la rivière a quadruplé, les berges ont été inondées et des terrains se sont affaissés. «Heureusement, c’est arrivé en pleine nuit, personne ne se baladait le long des rives», frissonne encore Frédéric Serre, président d’une association locale de pêcheurs. Tremblement de terre ? Non, rupture de barrage. Et plus précisément de celui de Tuilières, dont une vanne, rongée par la corrosion, est tombée au fond du fleuve, libérant d’un coup 5 millions de mètres cubes d’eau. Classé «rouge» par la préfecture de Dordogne (risques de blessures graves ou de décès), cet incident incroyable ne doit rien à la fatalité. «EDF avait décelé depuis longtemps des problèmes sur cet ouvrage construit en 1909, peste Frédéric Delmares, président de la communauté de communes des Trois Vallées du Bergeracois. Mais elle a choisi de ne rien faire.» Furieux, l’élu local a décidé de porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.(…)
Source: Capital, mars 2007

Rapport confidentiel EDF

Les machines à voter en ballottage défavorable


Electeurs exaspérés, temps d'attente interminables, couacs techniques : pour leur première utilisation à grande échelle, les ordinateurs de vote n'ont pas convaincu.

Déployées dans 82 communes de plus de 3 500 habitants, les machines à voter électroniques devaient être l'une des grandes attractions de cette élection présidentielle 2007. Pourtant, certaines d'entre elles, à Amiens et à Saint-Malo notamment, ne seront même pas présentes au second tour le 6 mai prochain. La raison : des électeurs décontenancés, des files d'attente trop importantes, et quelques problèmes techniques.

Dans la ville de Saint-Malo, en raison des files devant les bureaux de vote, la municipalité a décidé de suspendre l'utilisation du vote électronique pour le second tour et pour les législatives du mois de juin prochain, rapporte l'AFP. Sur le terrain, conjugué à un très fort taux de participation, la nouveauté que représentaient les machines n'est pas toujours bien passée.

« D'un point de vue technique, nous avons rencontré des problèmes d'écrans blancs ou de "retour à la page d'accueil" pour des électeurs qui pensaient ne pas avoir voté », explique Laurent Pieuchot, conseiller municipal socialiste d'Issy-les-Moulineaux et président de l'un des 40 bureaux de vote de cette localité des Hauts-de-Seine (92).

« Mais ce qui semble avoir posé problème, c'est un manque certain de confidentialité. (1) Certains électeurs en ont souffert. Ils étaient très perturbés d'être là, en train de choisir, pratiquement au vu et au su de tout le monde. A Issy-les-Moulineaux, en raison de la forte mobilisation du corps électoral, le dernier électeur a voté à 21h15, indique Laurent Pieuchot. Enfin, en raison d'une absence d'agrément de la part du ministère de l'Intérieur, les électeurs isséens malvoyants n'ont pas pu voter sur des appareils adaptés », poursuit le conseiller municipal.

De son côté, la Mairie indique qu'elle souhaite maintenir le dispositif de vote électronique pour les prochains scrutins. « Les files d'attente constatées n'étaient pas dues à un dysfonctionnement des machines mais à une très forte participation des électeurs [plus de 10 000 nouveaux votants, NDLR (*) ] », assure Isabelle Franchi, directeur général adjoint de la mairie d'Issy-les-Moulineaux. D'ici au 6 mai, des réunions rassemblant les présidents des différents bureaux de vote seront organisées afin de partager leurs expériences du premier tour. Objectif : fluidifier les files d'attente.

Saisine du Conseil constitutionnel

A Villeneuve-le-Roi, un conseiller régional (Mouvement républicain et citoyen) a saisi le Conseil constitutionnel en invoquant des « dysfonctionnements » du scrutin liés à l'utilisation de machines à voter de type Nedap. « Nous avons transmis un relevé d'observations », déclare Daniel Guérin. « Des gens qui avaient du mal à comprendre comment tout cela marchait sont restés bloqués assez longtemps devant ces machines. »

Par ailleurs, après une erreur de vérification d'identité, « on a ouvert une session de vote pour une personne qui n'avait pas le droit de voter et le retour à la normale a pris de longues minutes ». De plus, précise le conseiller régional, « dans certains bureaux on a pu noter des écarts d'émargement entre la signature des électeurs sur les cahiers et le nombre de votes enregistrés par la machine. Celui-ci étant parfois supérieur de 5 à 10 unités ».

A Reims, une ville qui avait opté pour la solution du fabricant espagnol Indra, la municipalité affirme que tout s'est bien passé, en particulier pour les personnes handicapées. Seul problème officiellement relevé, une erreur de branchement à l'ouverture de quatre ou cinq bureaux de vote (sur un total de 94) qui a perturbé le début des opérations de vote. Mais des électeurs rémois, comme Benoît Ronez, cité par Libération, affirment que « le ticket, censé valider le vote, sortait de la machine de façon très aléatoire ».

Du côté des candidats à l'élection présidentielle eux-mêmes, certains en ont rajouté dans l'hostilité au vote électronique. C'est le cas de Philippe de Villiers, qui votait aux Herbiers en Vendée sur une machine Nedap. Il s'est fendu d'un « machine à voter, machine à tricher », formule aussi médiatique qu'expéditive.

(1) Sur le modèle iVotronic utilisé dans cette ville, de petits capots fixés autour de la machine font office d'isoloir.

25 avril, 2007

Entre 20 et 30 000 emplois délocalisés dans le secteur automobile

C'est le nombre d'emplois supprimés en France et délocalisés dans des pays à faible coût de main d'oeuvre pendant les 3 prochaines années.
Source: rapport Euler Hermès SFAC cité par l'Expansion, avril 2007

23 avril, 2007

DECT : Les abeilles n'en reviennent pas !

Des ruches en pertes de poids, plus de 50 % des abeilles qui s’égarent… une étude allemande nous apprend que les essaims d’abeilles exposées aux rayonnementsde stations DECT dépérissent en force.

Les champs électromagnétiques peuvent-ils causer un changement dans le comportement des abeilles ? Affirmatif,
répond l’étude pilote réalisée à l’Université de Koblenz-Landau par des chercheurs en sciences de l’éducation. Pour cette étude, les scientifiques ont exposé plusieurs mini-ruches, 8 000 abeilles environ dans chacune, au rayonnement d’une base DECT en fonctionnement (du 1 900 MHz pulsé à 100 Hz) glissée dans leur socle. 4 autres colonies, non exposées, ont servi de ruches témoins permettant de comparer les groupes exposés et non exposés.

DECT IMPACT
Lors d’une première série d’expériences, les chercheurs ont analysé l’aptitude des abeilles à retrouver leur chemin. Prélevée et marquée par groupe de 25, puis relâchée ensemble, à 800 m de leurs ruches, chaque groupe d’abeilles était ensuite chronométré. Délai maximum accordé pour rentrer au bercail : 45 minutes "Dans le meilleur des cas, pas plus de six abeilles exposées ne sont revenues dans le temps imparti de l’expérience, voire aucune à plusieurs reprises, alors qu’au sein des groupes non exposées, des abeilles revenaient toujours, systématiquement," détaillent les co-signataires de l’étude au terme de 10 essais distincts.

En parallèle, l’estimation effectuée sur la masse et la surface des nids d’abeilles présents dans 16 autres ruches (dont la moitié mitoyenne de celles exposées à l’antenne DECT) a montré un poids moyen de 221 g par rayonnage dans les ruches non exposées, contre 174 g au sein des ruches exposées. Une différence nette de 21 %. De l’avis des chercheurs, ces effets restent à confirmer sur des échantillons plus nombreux, ainsi qu’à des niveaux de puissance plus oumoins élevés, ou avec d’autres gammes de fréquences. GSM ou Wi-Fi par exemple.

SENTINELLES DE l’ELECTROSMOG ?
Pour l’équipe allemande, ces effets non thermiques seraient dû à la structure cérébrale de l’abeille. Les champs électromagnétiques perturberaient les capacités d’apprentissage de l’insecte, donc son aptitude à mémoriser et/ou communiquer ses plans de vol et zones de récolte aux autres membres de la ruche. Un phénomène sans doute amplifié par la dimension des neurones de l’abeille, à même d’entrer en résonance avec les longueurs d’onde des hyperfréquences du DECT.

On l’a vue dans les cas du Regent et du Gaucho, les abeilles sont de véritables sentinelles environnementales, témoignant de la moindre pollution. Les champs électromagnétiques pulsés semblent ne pas faire exception. "Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre" a prophétisé Einstein.

"Verhaltensänderung unter elektromagnetischer Exposition",
Pilotstudie 2005, Stever, Kuhn & all.,
Universität Koblenz-Landau, http://agbi.uni-landau.de
"Can electromagnetic exposure cause
a change in behavior ?", Harst, Khun & Stever, 2006

19 avril, 2007

Un ancien employé de banque donne des listings de clients allemands au fisc

Un ancien employé de la banque suisse Julius Baer a donné au fisc allemand des listings de clients allemands, déclenchant une enquête pour évasion fiscale, écrit mardi le journal Financial Times Deutschland.

Selon le journal, l'homme qui ne fait plus partie des effectifs de la banque, a volé ces listings.

Des millions d'euros de redressement sont en jeu.

Dans certains cas, les clients allemands pourraient même perdre la totalité de leur argent placé en Suisse à l'insu du fisc.

Un porte-parole de la banque a précisé que les fichiers volés concernent des informations sur la période antérieure à 2003 et qu'il s'agit d'un cas isolé et regrettable.
AFP, 17 avril 2007

18 avril, 2007

La liste des 82 communes équipées de machines à voter

Le ministère de l'Intérieur vient de communiquer la liste des communes qui utiliseront les machines à voter électroniques lors de l'élection présidentielle.

Département Communes utilisant une machine à voter
06 - Alpes-Maritime ANTIBES
MANDELIEU LA NAPOULE
MOUGINS
SAINT LAURENT DU VAR
VALBONNE
VENCE
VILLENEUVE LOUBET
13 - Bouches-du-Rhône MARIGNANE
14 - Calvados IFS
18 - Cher BOURGES
SAINT-AMAND-MONTROND
22 - Côtes-d'Armor TREGUEUX
29 - Finistère BREST
31 - Haute-Garonne CASTANET-TOLOSAN
34 - Hérault JUVIGNAC
VALRAS-PLAGE
VILLENEUVE-LES-BEZIERS
PALAVAS-LES-FLOTS (en prévision)
35 - Ille-et-Vilaine SAINT MALO
38 - Isère MEYLAN
VOIRON
VOREPPE
40 - Landes MIMIZAN
42 - Loire SAINT-CHAMOND
44 - Loire-Atlantique BLAIN
PORNICHET
ORVAULT
COUERON
51 - Marne REIMS
EPERNAY
56 - Morbihan LORIENT
PLOEMEUR
PLOERMEL
QUESTEMBERT
THEIX
58 - Nièvre NEVERS
59 - Nord ANNOEULLIN
HAZEBROUCK
CONDÉ-sur-l'ESCAUT
SAINT-POL-SUR-MER
60 - Oise NOYON
61 - Orne ALENCON
68 - Haut-Rhin MULHOUSE
WINTZENHEIM
RIEDISHEIM
69 - Rhône CHAZAY D'AZERGUES
72 - Sarthe LE MANS
74 - Haute-Savoie THIEZ
76 - Seine-Maritime LE HAVRE
77 - Seine-et-Marne CESSON
MONTEREAU-FAULT-YONNE
MOISSY-CRAMAYEL
VILLENOY
SAVIGNY-LE-TEMPLE
80 - Somme AMIENS
84 - Vaucluse ORANGE
85 - Vendée LES HERBIERS
91 - Essonne WISSOUS
92 - Hauts-de-Seine ANTONY
BOIS COLOMBES
BOULOGNE-BILLANCOURT
CHATENAY-MALABRY
CHAVILLE
COLOMBES
COURBEVOIE
GARCHES
ISSY-LES-MOULINEAUX
SEVRES
SURESNES
VAUCRESSON
VILLE D'AVRAY
93 - Seine-Saint-Denis AULNAY-SOUS-BOIS
BAGNOLET
NOISY-LE-SEC
ROSNY-SOUS-BOIS
STAINS
94 - Val-de-Marne ARCUEIL
BRY SUR MARNE
LE PERREUX SUR MARNE
VILLENEUVE LE ROI
95 - Val d'Oise COURDIMANCHE
VAUREAL

Levée de boucliers contre les machines à voter

Huit des douze candidats à l'élection présidentielle s'opposent à l'utilisation du vote électronique. Et une pétition en ligne a déjà recueilli plus de 58 000 signatures.

Le 22 avril prochain quelque 1,5 million d'électeurs, dans 82 communes, ne glisseront pas leur bulletin dans l'urne. En lieu et place ils utiliseront l'un des trois systèmes de vote électronique agréés par le ministère de l'Intérieur. Une première à l'occasion d'une élection présidentielle en France. Mais le recours à ces technologies suscite de plus en plus de scepticisme à mesure que se rapproche la date du scrutin. Les réactions exprimées vont de l'interrogation sur la sécurité et la sincérité du vote électronique, à la protestation.

De François Bayrou à José Bové, en passant par Ségolène Royal ou Jean-Marie Le Pen, huit des candidats à la magistrature suprême, sur les douze en lice, ont dit leur opposition aux machines de vote électronique. Seul Nicolas Sarkozy, et ce n'est pas une surprise, affiche son soutien à ce nouveau mode d'expression du suffrage. Il y a quelques jours, c'est le Parti Socialiste qui demandait un moratoire sur l'utilisation des urnes électroniques.

Par ailleurs, en six semaines, une pétition en ligne sur le site ordinateurs-de-vote.org a réuni plus de 58 000 signatures pour le maintien du vote papier. Une mobilisation significative que Chantal Enguehard, maître de conférences en informatique à Nantes, explique de la façon suivante : « Le jour du vote, contrairement à un scrutin papier, le président du bureau de vote et les assesseurs ne peuvent plus exercer de contrôle sur le bon déroulement du scrutin (...) Car il n'est pas possible de vérifier les résultats données par les ordinateurs de vote. »

Les opposants aux machines de vote pointent aussi le manque de transparence en matière d'agrément des machines à voter. « Malgré nos demandes répétées à la Commission d'accès aux documents administratifs, nous n'avons jamais eu accès aux rapports d'agrément, indiquent les responsables du site ordinateurs-de-vote.org. Et ce refus a été motivé de manière inquiétante. On nous a indiqué que "l'utilisation des rapports d'agrément pourrait compromettre le bon déroulement des élections". »
01Net, 13 avril 2007

Lire aussi le dossier spécial dans Sciences & Vie, février 2007

Sur les fabricants de machines à voter, consulter par exemple Diebold

Pétition pour le maintien du vote papier

Depuis 2004, en France, un nombre croissant de communes s'équipent en ordinateurs de vote (dénommés “machines à voter” par le Code électoral). Plus d'un million d'électeurs seront concernés en 2007.

I) Dans mon bureau de vote :

* Je demande qu'on me donne des bulletins papier.

C'est pour moi le seul moyen de savoir ce que je glisse dans l'urne. A l'opposé, un ordinateur peut afficher une chose et enregistrer tout autre chose.

* Je suis prêt à participer au dépouillement.

Par contre, venir regarder un ordinateur de vote imprimer un ticket n'aurait aucun sens : puisque le fonctionnement de cet ordinateur est secret, c'est comme si on laissait une entreprise privée emporter l'urne transparente pour compter son contenu dans le secret de ses locaux, sans que personne ne puisse y assister.
II) Dans l'immédiat :

* Je demande la suspension de toute utilisation d'ordinateurs de vote.

J'en appelle au Président de la République, garant des institutions, et à mon Maire, responsable de l'organisation des élections.
III) Pour l'avenir :

* Tout citoyen ou groupe de citoyens doit pouvoir s'assurer directement, sans faire appel à des experts, de la sincérité du décompte. Réaffirmons ce droit.
* J'appelle à des états généraux sur l'amélioration de l'organisation des élections, sans préjugés quant à l'opportunité d'utiliser ou non l'informatique.

Notre démocratie mérite bien mieux que le bricolage hâtif et sans concertation d'une loi datant de 1969.

Signer la pétition sur le site http://www.ordinateurs-de-vote.org

La bonne fortune des mastodontes du capitalisme américain

Et la plus grosse entreprise américaine est…Wal-Mart, leader mondial de la grande distribution, a enregistré 350 milliards de dollars de revenus l'an dernier (+11%) et 11 milliards de dollars de profits. Ce qui lui permet de décrocher la palme d'or des 500 plus importantes sociétés américaines en termes de revenus pour la cinquième fois en six ans...

Au delà des performances particulières des sociétés, le principal enseignement du palmarès 2007 est l'insolente santé collective de la Corporate America. « En termes de profits, les sociétés n'ont jamais connu de période plus somptueuse depuis le début du classement il y a 53 ans », analyse Fortune. Les profits cumulés des Fortune 500 s'élèvent à 785 milliards de dollars (+29% en un an) alors que leurs revenus (9.900 milliards de dollars) progressent de 9%. « Les profits n'ont jamais été aussi hauts même au plus fort du boom des valeurs technologiques en 2000, quand ils atteignaient un record historique de 444 milliards de dollars », souligne Fortune.

Cette bonne santé s'explique par une « combinaison harmonieuse » de coûts du travail modérés, un dollar bas qui avantage les exportateurs et des gains de productivité importants. Des 74 secteurs représentés, seule l'automobile et son industrie de pièces détachées perdent de l'argent. En revanche, la finance, l'énergie, les services internet et le commerce de détail progressent vite. Mais, attention, une telle situation n'est «sans doute pas tenable à terme», prévient Fortune, qui prédit que l'augmentation des taux d'intérêt et les revendications salariales de la main d'œuvre auront raison du boom sans précédent des profits…

17 avril, 2007

Banques: 28 milliards d'euros de bénéfices

L'an dernier, les 6 plus grands groupes bancaires français ont engrangé plus de 28 milliards d'euros de bénéfice net, contre 22 milliards un an plus tôt.

Toujours plus fort. En 2006, les 6 plus grandes banques françaises auront engrangé plus de 28 milliards d'euros de bénéfice net, contre 22 milliards d'euros en 2005. Une progression de 27 % qui prend sa source non seulement dans l'excellente conjoncture dont elles ont encore bénéficié mais également dans leur fructueuse stratégie de banque universelle, de plus en plus présente à l'étranger.

Les six principaux groupes bancaires: Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC, Banque Populaire et la Caisse d'Epargne.


Frais bancaires : la France au-dessus de la moyenne de la zone euro


Réalisée par Capgemini, ING et l'Efma auprès de 180 banques dans le monde, l'étude « "World Retail Banking Report" montre que les prix des services bancaires de base pratiqués en France (79 euros par an pour un client actif) sont certes proches de la moyenne mondiale (77 euros), mais légèrement supérieurs à ceux de la zone euro (72 euros)... les tarifs liés à la gestion du compte ont baissé de 7 % cette année, alors que les paiements ont augmenté de 1 %, l'utilisation d'espèces de 4 % et les opérations exceptionnelles de 7 %.
Les Echos, 5 avril 2007

Nortel s'embarque en PPP sur le réseau ferré français

Nortel annonce son premier partenariat Public-Privé. L'équipementier a été retenu par RFF (Réseau Ferré de France), le propriétaire et gestionnaire du réseau ferroviaire français, pour accélérer la modernisation des communications ferroviaires.

Le réseau de communication ferroviaire fournira à RFF des services améliorés voix et données pour optimiser l’exploitation des lignes traditionnelles et à grande vitesse à travers la France, en accélérant la modernisation du système radio sol-train tout en garantissant l’interopérabilité et la continuité de service avec l’infrastructure déjà déployée.

"Nous allons pouvoir accélérer le déploiement d’une infrastructure moderne et interopérable, avec une exigence opérationnelles renforcées tout en maîtrisant les coûts de réalisation et d’exploitation", commente Jean-Marc Charoud, directeur des projets de déploiement, RFF.

Nortel

16 avril, 2007

100 à 180 milliards de dollars détournés par les dictateurs du Sud

Les dictateurs des pays du Sud ont détourné et placé à l'étranger au cours des dernières décennies, des fortunes estimées entre 100 à 180 milliards de dollars, accuse le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), accusant les paradis fiscaux et judiciaires situés en Occident de constituer « un obstacle majeur au recouvrement des avoirs d'origine illicite ».

11 avril, 2007

Le courtier le mieux payé du monde a gagné 2 mds de dollars en 2006

Le courtier le mieux payé du monde, l'Américain John Arnold, âgé de seulement 33 ans, a gagné près de deux milliards de dollars en 2006, selon le classement annuel réalisé par la revue Trader Monthly.

Cinq courtiers ont gagné plus de 1 milliard de dollars l'an dernier et les 100 courtiers les mieux rémunérés du monde ont gagné en moyenne 241 millions de dollars.

M. Arnold, un ancien d'Enron, a décroché le gros lot en pariant sur les prix du gaz naturel. Il a ainsi permis à sa société, Centaurus Energy basée à Houston (Texas), de réaliser un retour sur investissement conséquent: 317% avant commissions.

Parmi le peloton de tête, figurent dans l'ordre: James Simons (68 ans) qui a empoché entre 1,5 milliard et 2 milliards de dollars, Eddie Lambert (44 ans) avec de 1 à 1,5 milliard, T. Boone Pickens (le doyen à 78 ans) avec 1 à 1,5 milliard de dollars et Stevie Cohen, 50 ans, qui a décroché plus de 1 milliard de dollars.

Les benjamins du classement sont Chase Coleman et Paul Touradji, tous deux âgés de 31 ans, et qui ont gagné entre 75 et 100 millions de dollars en 2006.
Source: AFP, 10 avril 2007

07 avril, 2007

Boom de l'éthanol pourrait nuire à l'alimentation des pays pauvres


Le boom de la production d'éthanol aux Etats-Unis pourrait avoir des "conséquences dévastatrices pour la pauvreté et la sécurité alimentaire mondiales" en provoquant une flambée des cours du maïs et autres denrées alimentaires, selon une étude à paraître dans la revue Foreign Affairs.

"Les volumes énormes exigés par l'industrie de l'éthanol sont en train de provoquer des ondes de choc dans le système alimentaire", avertissent Ford Runge et Benjamin Senauer, professeurs d'économie à l'Université du Minnesota, et auteurs de l'étude.

En faisant grimper les cours du maïs, l'usage de plus en plus fréquent de l'éthanol comme biocarburant risque en effet de menacer l'alimentation des 2,7 milliards de personnes dans le monde qui vivent avec moins de deux dollars par jour, remarquent-ils.

"Remplir le réservoir d'un 4x4 avec 94,5 litres d'éthanol pur nécessite environ 204 kg de maïs, soit suffisamment de calories pour nourrir une personne pendant un an", écrivent MM. Runge et Senauer.

Les cours des autres denrées alimentaires, tels le blé et le riz, pourraient eux aussi être touchés par cette flambée, au fur et à mesure que les agriculteurs délaisseront ces cultures au profit du maïs.

Or, selon les auteurs, "le nombre de personnes confrontées à des problèmes de sécurité alimentaire augmenterait de 16 millions pour chaque hausse de 1% des prix réels des produits de première nécessité. Cela signifie que 1,2 milliard de personnes pourraient régulièrement souffrir de la faim d'ici à 2025, soit 600 millions de plus que ce qui était précédemment prévu".

Pour remédier à ces conséquences néfastes, MM. Runge et Senauer suggèrent d'augmenter les efforts d'économie d'énergie aux Etats-Unis, d'avoir plus souvent recours aux autres sources d'énergie (solaire ou éolienne) et de développer la recherche sur l'éthanol cellulosique, conçu à partir d'arbres, de plantes ou d'herbe.
AFP, 3 avril 2007

USA: les grands patrons ont vu leurs salaires bondir de 13% en 2006


Les grands patrons américains ont vu leurs salaires augmenter de 13% l'an dernier tandis que le portefeuille des primes (stock-options, actions...) bondissait de près de 50%, révèle jeudi une étude du cabinet de consultants Watson Wyatt Worldwide.

La rémunération médiane des PDG des plus grandes entreprises américaines a progressé de 13% à 2,2 millions de dollars l'an dernier, alors que le bénéfice par action (BPA) de ces mêmes entreprises progressait de 14% dans le même temps.

Les primes médianes des PDG, qui comprennent notamment les stock-options et l'attribution d'actions, a par ailleurs progressé de 48% à 30,2 millions de dollars, selon cette étude. L'analyse a été menée sur 92 grandes entreprises dont le PDG est resté en place en 2005 et 2006.

Cette étude est publiée alors que le constructeur automobile Ford vient d'annoncer que son PDG Alan Mulally, nommé en septembre dernier, a perçu 28,18 millions de dollars pour les 4 mois de 2006 où il a occupé cette fonction, dont 666.000 dollars en salaire et le reste en primes.

Disparition massive et mystérieuse des abeilles aux Etats-Unis


L'inquiétude grandit chez les apiculteurs américains après la disparition mystérieuse de millions d'abeilles ces derniers mois.

Cette hécatombe menace la production nationale de miel et nombre de récoltes qui dépendent du rôle clé de pollinisation joué par ces insectes.

Les pertes d'abeilles vont de 30 à 60% en Californie et dépassent 70% dans certaines régions de la côte est et au Texas. Au total 24 Etats sont touchés ainsi que deux provinces canadienne, selon des estimations du département américain de l'Agriculture (USDA).

Une dépopulation d'une ruche allant jusqu'à 20% pendant l'hiver est considérée normale mais au-delà, les apiculteurs s'émeuvent d'autant que les colonies d'abeilles domestiques sont en constante diminution depuis 1980 aux Etats-Unis.

"Environ 40% des abeilles de mes 2.000 colonies sont mortes et c'est la plus forte mortalité observée dans mes 30 ans de carrière d'apiculteur", a expliqué la semaine dernière à une sous-commission agricole de la Chambre des représentants, Gene Brandi, président du groupement des apiculteurs de Californie.

Les abeilles domestiques sont essentielles pour la pollinisation de plus de 90 variétés de fruits et légumes (pommes, avocat, myrtilles, cerises, ...), des récoltes estimées à 15 milliards de dollars par an dont six milliards pour la Californie seule, a-t-il souligné.

La culture d'amandes dans cet Etat engendre deux milliards de dollars de revenus et dépend de 1,4 million d'essaims d'abeilles amenées tous les ans de partout aux Etats-Unis par des apiculteurs, a précisé Gene Brandi.

iana Cox-Foster, professeur d'entomologie à l'université de Pennsylvanie (est) a expliqué devant la même sous-commission que ce nouveau trouble de dépopulation massive des ruches baptisé CCD en anglais (colony collapse disorder) présente des symptômes uniques, différents de ceux observés dans les infestations fréquentes par le parasite varroa jacobsoni, un acarien qui détruit les larves.

Dans le cas du CCD, les colonies d'abeilles domestiques saines se dépeuple soudainement laissant peu ou aucune abeille survivante, a-t-elle dit.

Les reines --une par ruche et qui assurent la reproduction--, sont trouvées avec une poignée de jeunes abeilles adultes en présence de réserve importante de nourriture. Il n'y a jamais de cadavre d'abeille à l'intérieur de la colonie ou à proximité à l'extérieur.

Le fait que d'autres abeilles ou des parasites mettent très longtemps à venir s'installer dans les ruches vidées par le CCD laisse penser à la présence d'un produit chimique ou d'une toxine qui décourage ces insectes, selon Diana Cox-Foster.

Enfin, a souligné cette entomologiste, les abeilles trouvées dans les colonies dévastées par ce mystérieux fléau, étaient toutes infectées avec une multitude de micro-organismes, dont un grand nombre est connu pour être responsables de maladies communément liées au stress chez ces insectes.

Les scientifiques qui se penchent sur le CCD avancent l'hypothèse de l'émergence d'un nouveau pathogène ou d'un produit chimique qui affaiblirait le système immunitaire des abeilles, a-t-elle dit.

Ils soupçonnent surtout les insecticides agricoles comme les néonicotinoïdes très utilisées et dont la toxicité pour les abeilles est bien connue, a relevé l'entomologiste.

La France a connu un cas de dépopulation brutal des abeilles dans les années 90 attribué à l'insecticide Gaucho qui a été interdit dans le pays.

AFP, 6 avril 2007

01 avril, 2007

La crise de la tortilla enflamme le Mexique

Le prix de la traditionnelle galette de maïs flambe. La faute au libre-échange, au boom de l'éthanol ou aux deux ?

Le 31 janvier, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur le Zocalo, place centrale de Mexico, pour protester contre la flambée du prix de la tortilla. Après une hausse de 30 % en trois ans, le prix de la galette de maïs traditionnelle, alimentation de base des Mexicains pauvres - soit plus de la moitié des 103 millions d'habitants - a augmenté entre 40 % et 100 % selon les régions, depuis fin 2006.

Le président Felipe Calderon, qui essuyait sa première crise depuis son entrée en fonction en décembre, a senti le danger et imposé des mesures d'urgence, autorisant l'importation de 450.000 tonnes de maïs américain exempté de droits, et de 200.000 autres tonnes de toutes origines. Il a en outre obtenu que producteurs et distributeurs s'entendent sur un prix plafond de 8,50 pesos (60 centimes d'euro) le kilo de tortillas. A comparer à un salaire minimum de 50 pesos par jour.
« Sans maïs, pas de pays ! »

Enfin, la Commission fédérale de la concurrence a promis de traquer les spéculateurs. Les groupes Minsa et Maseca, qui contrôlent l'essentiel de la farine de maïs, sont montrés du doigt - Greenpeace les a même accusés d'en profiter pour écouler du maïs OGM -, tout comme les géants américains du négoce. « Bien sûr, il y a de la spéculation, mais à tous les échelons de la filière, estime Alejandro Valenzuela, directeur de la banque Banorte à Mexico. Et elle n'explique pas tout, car il s'agit d'abord d'un problème d'offre et de demande. La production américaine a baissé, alors que la demande augmente avec le boom de l'éthanol. »

C'est là que démarre la série d'effets pervers qui accule la moitié des Mexicains à se priver de leur nourriture ancestrale. « Sans maïs, il n'y a pas de pays ! » scandaient les manifestants. Pour le leader de gauche Andres Manuel Lopez Obrador - qui a perdu d'un cheveu la présidentielle -, le coupable, c'est l'Alena, traité de libre-échange signé en 1994 entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique. Jusqu'au milieu des années 1970, le Mexique était autosuffisant en maïs. Mais, après la signature de l'Alena, « les importations ont été multipliées par 15 », affirme Abel Perez Zamorano, professeur à l'université de Chapingo.

Que l'agriculture mexicaine ait été en grande partie sacrifiée sur l'autel de l'Alena au profit de l'industrialisation du pays est un fait aujourd'hui peu contesté. Pendant que déferlaient au Mexique les usines de montages américaines - les maquiladoras - « portant en dix ans les exportations du pays de 31 à plus de 165 milliards de dollars », un « véritable désastre s'est opéré » dans l'agriculture, explique Bruno Parmentier dans son livre « Nourrir l'humanité » (La Découverte, 2007). L'écart de productivité du travail agricole va de 1 à 18, les rendements sont 4 fois supérieurs aux Etats-Unis.

« En 2000, le secteur du maïs américain a reçu 10 milliards de dollars de subventions, soit 10 fois le budget agricole du Mexique », souligne Bruno Parmentier. Distorsions aggravées « par la petite taille des fermes mexicaines (3 hectares en moyenne) comparées aux immenses exploitations américaines », ajoute Alejandro Valenzuela. Les prix du maïs, longtemps en surproduction, sont donc restés très bas pendant des années. Résultat : plus d'un million de petits paysans ont été grossir les rangs déjà serrés des immigrants clandestins ; le Mexique, berceau du maïs, importe désormais quelque 7 millions de tonnes par an de son puissant voisin, et n'en produit plus que 19 millions.
Ruée sur l'éthanol

Mais la ruée actuelle vers l'éthanol, nouvel or vert sur lequel mise l'administration Bush pour réduire sa dépendance au pétrole, change la donne. L'an dernier, les Etats-Unis ont destiné 57 milliards de tonnes de maïs à la production d'éthanol. Autant de moins pour l'exportation. Et ce n'est qu'un début. Selon l'Institute for Agriculture and Trade Policy (IATP), la production américaine de maïs dédié à l'éthanol a doublé entre 2001 et 2005, et doit encore doubler ces prochaines années. Le pays dispose déjà de 150 usines d'éthanol, 58 sont en construction et 150 à l'étude. Le débouché mexicain devient mineur.

Pour certains économistes, accuser l'Alena est un paradoxe : c'est grâce à ce traité, disent-ils, que Calderon a pu importer en urgence de nouveaux volumes de maïs et en 2008, les dernières barrières tarifaires seront supprimées. L'IATP ne cautionne nullement cet argument. Mais il souligne que l'explosion des prix pourrait aider les agriculteurs mexicains à regagner un peu de compétitivité et relancer la production. Près de 2 millions de nouveaux hectares de maïs devraient ainsi être emblavés cette année.

Source: Les Echos, 28 mars 2007

La Confindustria s'alarme des retards structurels italiens - CONJONCTURE ECONOMIQUE

"C'est un véritable signal d'alarme que viennent déclencher les chefs d'entreprise transalpins dans leur rapport « L'Italie vue d'Europe », le quatrième bulletin annuel d'évaluation des avancées de la péninsule par rapport aux objectifs de l'agenda de Lisbonne." (...)

"Malgré un taux de chômage en régression, l'Italie souffre encore d'un marché du travail trop rigide : le nombre de contrats à durée déterminée atteint moins de 15 %, comme en France, alors qu'il est de plus de 30 % en Espagne. Et, avec quelque 12 % seulement de salariés à temps partiel, l'Italie est en queue de peloton, avec l'Espagne, alors que la moyenne européenne s'élève à près de 20 %." (!)
Source: Les Echos, 30 mars 2007

Rappels: agenda de Lisbonne, sommet européen pour renforcer l'innovation et la compétitivité de l'Europe, c'est à dire des entreprises européennes.
Confindustria: association des chefs d'entreprises italiens.

En conclusion, selon la confindustria, la compétitivité des entreprises augmente avec la flexibilité des emplois, plus de CDD et plus d'emploi à temps partiels.

A retenir, lorsque les candidats à la présidence établissent la compétitivité comme leur objectif numero un...