28 avril, 2006

Les prud'hommes de Longjumeau jugent le CNE contraire au droit international

Le conseil des prud'hommes de Longjumeau (Essonne) a requalifié vendredi un contrat nouvelles embauches en CDI, jugeant que l'ordonnance créant le CNE était contraire au droit international, un jugement de principe qui constitue une première.

AFP 28/4

Vive dénonciation d'un accord Canada-USA pour régler le conflit du bois

L'une des principales associations de l'industrie forestière canadienne a vivement dénoncé jeudi un accord de principe conclu entre les gouvernements américains et canadiens en vue de mettre un terme à leur différend sur les importations de bois de construction canadien aux Etats-Unis.

"C'est le pire accord que j'ai vu en 25 ans", a déclaré à l'AFP Carl Grenier, le directeur-général du Conseil pour le libre-échange dans le bois d'oeuvre, association responsable d'environ 40% du volume total de bois exporté chaque année par le Canada aux Etats-Unis.

Cet accord, qui serait le troisième conclu entre les deux gouvernements depuis 1986, est "le plus restrictif sur le plan de notre accès au marché américain", a-t-il dénoncé. M. Grenier s'élève en particulier contre le fait que les Etats-Unis conserveraient environ 1 milliard de dollars des taxes qu'ils ont perçues sur les importations de bois canadien.

"C'est aussi l'accord le plus punitif, parce qu'on laisse un milliard de dollars derrière, dont la moitié doit être remise à nos adversaires américains (ndlr: l'industrie du bois), ce qui va leur permetrre de financer la guerre ad vitam aeternam", a-t-il dit.

Selon les médias canadiens, l'accord-cadre prévoit que les Etats-Unis cesseraient de taxer les importations de bois de construction canadien et rembourseraient environ 80% des quelque 5,3 milliards de dollars canadiens (4,7 milliards US) qu'ils ont collectés en droits compensatoires et antidumping sur le bois canadien depuis 2002.

Or les Canadiens réclamaient le remboursement intégral de ces taxes punitives, en vertu d'un jugement décisif en leur faveur rendu l'automne dernier par un tribunal de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna, dont fait également partie le Mexique).

De plus, en vertu de l'accord de principe, le Canada plafonnerait à 34% sa part du marché américain du bois de construction et s'imposerait une taxe à l'exportation qui augmenterait si les prix du bois ou la valeur du dollar canadien baissaient ou s'il y avait dépassement du quota fixé aux producteurs canadiens.

L'accord envisagé, fait encore valoir M. Grenier, conforte la thèse américaine selon laquelle le bois canadien est subventionné. "Cet accord est basé sur l'hypothèse que le Canada est coupable, alors que nous avons pu prouver devant l'Aléna et l'OMC (Organisation mondiale du commerce) et devant les tribunaux américains que ce n'est pas le cas", a-t-il dit.

Si l'accord est entériné "on va perdre toute possibilité de croître dans le marché américain avec les conséquences sur l'industrie et surtout sur les emplois", a-t-il conclu en soulignant qu'il "y a déjà des milliers d'emplois de perdus et des douzaines d'usines de fermées".

Plus du tiers du bois de construction utilisé aux Etats-Unis provient du Canada, exportations qui rapportent à ce pays environ 8,5 milliards de dollars canadiens (7,6 milliards de dollars américains), selon le ministère canadien du Commerce international.

AFP, 27/4

Le parlement polonais interdit les semences d'OGM en Pologne

Le parlement polonais a adopté jeudi soir une loi qui interdit la commercialisation en Pologne des semences de plantes génétiquement modifiées (OGM), a-t-on appris vendredi auprès du parlement.
La loi contient notamment une disposition qui bannit les OGM du registre national des semences autorisées, a indiqué à l'AFP le chef de la commission parlementaire à l'agriculture, Wojciech Mojzesowicz.
"Cette disposition doit être interprétée comme une interdiction du commerce des semences génétiquement modifiées en Pologne", a-t-il précisé.
Selon le ministère polonais des affaires européennes, cette interdiction est contraire aux directives de l'Union européenne dont la Pologne est membre depuis mai 2004.
Le parlement a rajouté cette clause au projet de loi qui lui avait été soumis en mars par le gouvernement conservateur de Kazimierz Marcinkiewicz.
Le gouvernement de Varsovie est opposé en général aux OGM. La Pologne autorise toutefois les importations d'aliments génétiquement modifiés, "à condition qu'il soit clairement indiqué qu'il s'agit d'OGM et sans possibilité de leur transformation ultérieure".
La Pologne autorise également la recherche en laboratoire "conforme à la loi" concernant les OGM, notamment à des fins pharmaceutiques.
Pour entrer en vigueur, la nouvelle loi doit encore être promulguée par le président Lech Kaczynski.
Environ 76% de consommateurs polonais sont opposés aux organismes génétiquement modifiés, selon un sondage réalisé par Greenpeace.

AFP 28/4

27 avril, 2006

Internet: la condamnation de la couturière Milka confirmée en appel

Le droit des personnes, en particulier celui de créer un site à son propre nom, ne résiste pas aux entreprises:

"La cour d'appel de Versailles a confirmé jeudi la condamnation de la couturière Milka Budimir de devoir transférer son site internet 'milka.fr' au géant américain de l'agro-alimentaire Kraft Foods propriétaire de la marque Milka, a-t-on appris de source judiciaire."
AFP 27/4

* Kraft Foods

Vins : l'affaire des copeaux

Le 15 septembre 2005 était signé entre l'Union européenne et les Etats-Unis un compromis autorisant la vente en Europe de vins élaborés selon des pratiques oenologiques particulières au Nouveau Monde en contrepartie d'une limitation dans ce pays de l'emploi de 17 noms de marques, tels que chablis, chianti, porto... Serait autorisée en Europe la vente de vins ayant contenu des copeaux de chêne afin de leur donner un goût boisé, tandis que les Américains s'engageaient à limiter la contrefaçon de vins et spiritueux européens.

Inévitablement, la Commission européenne a ensuite autorisé ces pratiques américaines dans les pays membres, laissant cependant chacun juger des modalités (interdiction partielle, mentions obligatoires sur les étiquettes). Ainsi a été relancée l'affaire des copeaux de chêne.

Il n'y a guère plus de cinq ans, en effet, la Cour de cassation confirmait dans son arrêt du 6 février 2001 que l'élevage de bordeaux AOC avec incorporation de copeaux de chêne dans les cuves était une "falsification". Depuis, la question est régulièrement posée de savoir s'il vaut mieux, selon une pratique ancienne, mettre le vin dans du bois (dans des barriques neuves) que des copeaux de chêne dans le vin, symbole de la nouvelle oenologie mondialisée.

Aujourd'hui, l'affaire tourne à l'obsession. Les Espagnols se montrent les plus réticents à la généralisation de l'usage des copeaux, alors que les Italiens y sont plutôt favorables. Les vins d'AOC bordeaux et bordeaux supérieurs sont pour. "Il est vrai, constate, Jean-Louis Triaud, dirigeant du Château Saint-Pierre (saint-julien) et président du club des Girondins de Bordeaux, que l'usage des copeaux coûte dix fois moins cher qu'une barrique de bois neuf." Que se passera-t-il dans le secret des chais lorsqu'il faudra choisir ? Que se passe-t-il déjà lorsqu'on constate dans certains crus classés une soudaine amertume après seulement trois ans de mise en bouteille ?

Dans la série des adjuvants destinés à bonifier le vin - ou à masquer ses défauts -, les copeaux de chêne lui apportent sous la forme d'une décoction des notes ligneuses et vanillées, mais sans lui procurer la micro-oxygénation naturelle résultant de la porosité du bois. La mise en barrique systématique aboutit aussi, comme le dit Jean-Daniel Schlaepfer, du Domaine de Lauzières (AOC baux-de-provence) "à un formatage univoque et à des déviations organoleptiques : fruits masqués, goût de planche, de sciure, vins séchards..."

Les copeaux agissent rapidement sur des vins à boire jeunes ; ils ne permettent pas les vins de garde. Se trouvent donc face à face les stratégies du Nouveau et de l'Ancien Monde. Selon des chiffres avérés, moins de 10 % des vins en France et guère plus de 3 % dans le reste de la production mondiale passent en barrique.

On ne peut aujourd'hui préjuger de la généralisation de l'usage des copeaux. Il est probable qu'on s'oriente vers une viticulture à deux vitesses. L'une, campant sur ses certitudes et ses résultats, continuera à produire des vins de garde, dont la notoriété suffira à garantir la commercialisation. D'autres vignerons, au gré des millésimes, feront des vins opportunistes, à boire jeunes, plus ou moins boisés, mais n'ayant pas bénéficié des avantages de l'oxygénation naturelle. Ils répondront aux nouveaux critères de l'oenologie, inspirés par les recettes de l'industrie agroalimentaire.

Déjà, de nombreux maîtres de chai concentrent les moûts de vendanges indigentes par osmose inverse (procédé de concentration) ou par évaporation sous vide. Demain, ces vins seront peut-être aromatisés avec des copeaux de chêne. Encore heureux s'ils ne sont pas coupés d'eau, puisque le "mouillage" fait partie des accords de réciprocité passés entre l'Europe et les Etats-Unis.

Tannins en poudre, gomme arabique et autres métatartriques accompagnent l'usage intensif de la barrique ou se substituent à celui-ci pour rechercher des notes "toastées" ou de vanilline. L'emploi de gaz alimentaires est courant : l'azote pour chasser le CO² des vins rouges, la micro-oxygénation pour accélérer leur élevage, le gaz carbonique pour donner du nerf aux vins blancs. "Le vin industriel, dit encore le patron du domaine de Lauzières, est intubé comme un grabataire en soins intensifs."

La barrique, faut-il le rappeler, fut inventée par les Gaulois pour le transport du vin. Ce n'est que bien plus tard qu'on apprit à s'en servir autrement. C'est pourquoi un groupe international de vignerons a entrepris une recherche des bienfaits de la micro-oxygénation grâce à des cuves ovoïdes en béton d'argile, sans recourir au bois. Leur idée est de continuer à faire des vins de garde sans les recettes de l'oenologie agressive et technicienne, celle qui donne au vin des notes de coconut, de whisky-lactone, qui en parasitent l'authenticité et le fruit.
LE monde 27/4
E. & J. Gallo Winery, premier producteur de vin au monde !

24 avril, 2006

Le Millliardaire rouge

Un voyage à l'intérieur d'une des plus grosses multinationales chinoises, pour mieux comprendre la vitalité économique du pays mais aussi ses paradoxes.

TCL est une multinationale qui est en train de racheter des entreprises telle que Schneider, Panasonic ! Le patron de cette entreprise est bien sûr communiste. L'artisan de cette fulgurante ascension est Monsieur Li, ancien ingénieur, devenu PDG, acquis aux méthodes du capitalisme le plus dur.

En VOD sur Arte

* Schneider
* Matsushita
* TCL

Le Cauchemar de Darwin (Arte, 24/4 20h30)


Les paradoxes de la mondialisation à travers l'exemple du commerce de la perche du Nil autour du lac Victoria. Ce film événement a connu un énorme succès en salles en 2005.

En Vod sur Arte

César du meilleur premier film 2006
Nominé pour l'Oscar du meilleur documentaire 2006

L'ombre d'un avion se détache sur le lac Victoria, immense étendue d'eau bordée par la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya. Le gros Illiouchine russe vole vers l'aéroport de Mwanza, sur la rive tanzanienne. Il vient charger une cargaison de filets de perche du Nil à destination des pays industrialisés. Introduit dans le lac Victoria pendant les années 1950, ce poisson carnivore, qui peut atteindre deux mètres de long, a depuis lors éliminé la plupart des autres espèces. Et il est devenu une production phare de la Tanzanie, qui en exporte cinq cents tonnes par jour. Son commerce a transformé Mwanza, qui compte aujourd'hui huit cent mille habitants. Le documentaire nous fait rencontrer quelques-uns d'entre eux : pêcheurs dont les prises sont de plus en plus maigres, patrons des usines de conditionnement, prostituées qui se vendent aux pilotes des avions, enfants des rues qui se battent pour une poignée de riz...

Tchernobyl n'en finit pas d'irradier

ancer de la thyroïde, tumeur au cerveau, leucose, malformations congénitales, anémie, retards de croissance, cataractes, perturbations psychiques, épilepsie, retard mental... L'air las, le directeur de la clinique pour enfants de Novozybkov, Valeri Prikhodko, feuillette ses statistiques. «Dans la région, nous diagnostiquons 3 434 maladies par an pour 1 000 enfants, contre une moyenne de 2 103 pour 1 000 en Russie...

21 avril, 2006

Liens financiers entre psychiatres et firmes pharmaceutiques selon une étude

Plus de la moitié des psychiatres ayant participé à la rédaction d'un manuel de référence sur le diagnostic des maladies mentales aux Etats-Unis, ont eu des liens financiers avec des groupes pharmaceutiques, selon une étude médicale publiée jeudi.

Sur les 170 experts en psychiatrie ayant travaillé sur ce manuel intitulé "Diagnostic and Statistical Manual" publié en 1994, 95 d'entre eux (56%) ont eu au moins une relation financière avec un laboratoire pharmaceutique entre 1989 et 2004. Le plus souvent, ce lien financier consistait de la part des laboratoires à leur octroyer des fonds pour leur travaux de recherche, précise cette étude parue dans le journal Psychotherapy and Psychosomatics.

L'étude menée par des chercheurs universitaires précise que l'ensemble des psychiatres ayant contribué à la rédaction des chapitres du manuel consacrés aux désordres mentaux les plus graves comme la schizophrénie, ont eu des liens financiers avec des laboratoires avant ou après l'édition du document.

Selon le New York Times, quelque 400.000 professionnels des soins psychiatriques utilisent ce manuel pour diagnostiquer des troubles mentaux.
AFP, 20/4/2006

Réforme agraire au Venezuela : la terre pour le peuple, pas pour le profit

Le gouvernement vénézuélien, sous la présidence de Hugo Chávez, est le seul gouvernement d'Amérique latine, et peut-être même du monde, à essayer de mettre en oeuvre actuellement un ambitieux projet de réforme agraire. Le gouvernement a également introduit de nouveaux principes en matière de politique agricole tels que la souveraineté alimentaire et la primauté donnée à l'utilisation de la terre sur la propriété de celle-ci. De ce fait, et en dépit d'un secteur agricole relativement restreint, la réforme agraire est devenue l'une des initiatives les plus controversées de la politique du gouvernement Chávez.

Les retards dans la publication des comptes se multiplient aux Etats-Unis

USA Today de jeudi l'affirme : « Un nombre croissant d'entreprises américaines ont des problèmes avec l'obligation la plus élémentaire : la remise annuelle des rapports financiers ». Pire, plus d'une centaine d'entre elles seraient même en retard pour la seconde année consécutive. L'enquête révèle également que 23 sociétés sont des habituées, puisque 23 d'entre elles, parmi lesquelles Nortel, le sont pour la troisième année d'affilée. D'après la société d'étude Glass Lewis, 2005 a vu le nombre de compagnies mises à la faute doubler par rapport aux années précédentes. Des chiffres qui font tiquer les experts américains qui, selon le quotidien, « s'émerveillent que les entreprises puissent se permettre une telle confusion concernant un point si fondamental ».

* Nortel Networks

Stéphane Lhomme, porte parole du réseau "Sortir du nucléaire".

Stéphane Lhomme, porte parole du réseau "Sortir du nucléaire".
Dans RMC : La Grande Gueule du Jour du 20 avril

Ecouter

20 avril, 2006

Aux Pays-Bas, l'argent n'a pas d'odeur

Fidèle à sa réputation de pays d'accueil, le royaume batave est l'une des destinations européennes favorites des blanchisseurs d'argent sale de la planète. Somme rondelette, 24,6 milliards d'euros blanchis issus d'activités criminelles menées à l'étranger sont recyclés chaque année dans les circuits de l'économie néerlandaise, dont 20,8 milliards d'euros en provenance de l'étranger. Principaux contributeurs, les Etats-Unis, avec 8,9 milliards d'euros réinjectés par la pègre américaine, suivis par la mafia russe (1,74 milliards).

Au total, cette bulle financière porte sur environ 4,4 % du PIB néerlandais. Un chiffre impressionnant, qui est pourtant loin d'inquiéter les éminents professeurs d'économie du pays. Au contraire. Poussant le cynisme jusqu'au bout, les conclusions de leur enquête menée à la demande du ministère de la Justice sont sans fioritures. « Vu d'un point de vue économique, l'argent sale, une fois blanchi, produit des effets macroéconomiques identiques à ceux de l'argent propre. Ces effets seraient même plus positifs que négatifs », affirme Brigitte Unger, professeur d'économie à l'université d'Utrecht, dans le document déposé sur le bureau du ministre de la Justice, Piet Donner, un « père la morale » qui prône le rétablissement des cours de religion obligatoires à l'école et qui mène une bataille contre l'établissement de nouveaux casinos.

Ces économistes peuvent bien choquer, ils disent pourtant la vérité. Du simple fait que cet argent n'arrive aux Pays-Bas qu'une fois les activités criminelles commises à l'étranger, le phénomène est sans effet sur le taux de criminalité enregistré dans le pays. En outre, cette injection de capital est génératrice de revenus et de croissance, en premier lieu dans les secteurs de l'immobilier et des biens de consommation. Il dope aussi la création d'emplois et décrispe le marché du travail, poursuit très sérieusement la même étude.

L'ultime conclusion du rapport apporte cependant une inflexion à cette ode immorale à la lessiveuse : une politique de laisser-faire finirait par transformer le royaume batave en un paradis fiscal attirant non seulement l'argent sale, mais les criminels eux-mêmes. « Vade retro, Satana ! »

Les écoles à l'heure de la « culture TIC »

(...) L'IAE de Caen propose trois cursus en ligne : une « capacité en gestion », qui compte 500 inscrits dans 7 pays d'Afrique ; un master « administration des entreprises » (MAE) ; enfin, à compter de janvier prochain, une licence « management des entreprises ». Tous trois sont accessibles, selon les besoins, en « présentiel », à distance, et aussi en « mixte ». Un livret numérique permet à chaque étudiant de bâtir son projet professionnel, et donne accès à des informations pratiques.

(...) L'essor des TIC pourrait en outre connaître un nouvel élan avec une disposition des accords de Bologne souvent passée inaperçue : le « supplément au diplôme ». Ce document, qui vise à faciliter la lisibilité et la reconnaissance internationales des qualifications, décrit suivant un schéma précis la nature et le contexte des études suivies par le diplômé. Or seules les institutions qui délivreront ce document seraient habilitées à recevoir des bourses Erasmus.

HEC se branche sur Apple

Dans un premier temps, HEC utilisera les produits Apple pour diffuser en vidéo les cours de son programme MBA. A cet effet, les 180 participants recevront chacun un iPod, et pourront ainsi télécharger et consulter à volonté cours et documents. Le dispositif prévoit en outre l'accès à des enseignements de langue, à une bibliothèque et à des journaux en ligne.

« Nous répondons ainsi à une demande croissante chez les étudiants pour décaler l'accès aux cours ou à un document, estime Valérie Gauthier, directeur du MBA. Le podcasting permettra un apprentissage accéléré et individualisé, tout en favorisant la dynamique de groupe, notamment grâce aux interactions entre élèves et professeurs. » Pour Apple, cette alliance avec une grande business school autour de son produit phare, l'iPod, constitue une première en Europe. Elle se distingue en particulier du partenariat conclu récemment par la firme avec l'université Lyon-II et ses 28.000 étudiants.

* Apple Computer, Inc.

Wal-Mart, première méga-entreprise de l'histoire

Le lion a rugi en mars. Et toute la jungle a tremblé. Le lion, c'est bien sûr Wal-Mart, le géant américain du commerce. Plus de 300 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 19 % de l'épicerie aux Etats-Unis, premier employeur de la planète avec 1,6 million de salarié (dépassant l'éducation nationale française et les restes de l'Armée rouge). La jungle, c'est le tissu des entreprises industrielles qui alimentent le lion par des norias incessantes de camions. Et, le rugissement, c'est la décision de Wal-Mart de s'attaquer sérieusement à la gestion de ses stocks. Cette simple initiative a suffi à faire ralentir en début d'année les ventes du premier lessivier planétaire, Procter & Gamble, qui avait pourtant décidé l'an dernier de grossir encore en absorbant Gillette afin de se mettre à l'abri de ce genre d'oukase... C'est dire la puissance de l'entreprise née il y a moins d'un demi-siècle à Bentonville, Arkansas. Avec de tels acteurs, plus besoin de passerelle pour aller de la micro à la macroéconomie !

(...) D'après une étude précédente, l'ouverture d'un Wal-Mart entraînerait la création immédiate d'une centaine d'emplois. S'ensuivrait dans les cinq ans la disparition d'une cinquantaine de postes chez les concurrents et d'une vingtaine chez les grossistes. Au total, Wal-Mart serait donc créateur net d'emplois. A partir des chiffres de salaires dans les comtés et de données sur les ouvertures des magasins Wal-Mart, les trois chercheurs californiens arrivent à des conclusions moins favorables. L'impact sur l'emploi serait au mieux nul. Et l'effet sur les salaires, lui, paraît franchement négatif - et encore plus qu'ailleurs au sud des Etats-Unis, là où le commerçant a commencé à bâtir son réseau.

Pour l'ensemble des salariés d'un comté où un magasin a ouvert, l'effet Wal-Mart « inclut une baisse des salaires par employé de 1,9 %, et une baisse des salaires par habitant de 5,4 % », estiment les économistes. Cela ne signifie pas que tous les salariés ont droit à une fiche de paie amputée dès que le géant américain ouvre ses portes ! Mais Wal-Mart exerce une pression à la baisse par trois canaux. Il mène une politique sociale d'une main de fer, laissant peu d'espace à la représentation des salariés. Il recrute surtout une main-d'oeuvre peu qualifiée et donc peu payée. Et il emploie beaucoup à temps partiel.

* Wal-Mart Stores
* Procter & Gamble, Co.

(1) « The effects of Wal-Mart on local labor markets », NBER, Working paper no 11.782.(2) « Consumer benefits from increased competition in shopping outlets : measuring the effect of Wal-Mart », NBER, Working paper no 11.809.

France Hi-tech: l'emploi industriels a fondu d'un tiers en 4 ans

S'il fallait une preuve de l'inéluctable fuite des emplois de l'industrie high-tech hors de France, le rapport que vient de publier le ministère de l'Economie en donne une mesure.


Dans les composants électroniques, qui avaient connu un pic d'emplois industriels en 2000, les effectifs ont, depuis, enregistré un net repli. Les composants, qui avaient culminé à plus de 75.000 emplois en 2000, sont ainsi retombés à 57.000 en 2004. Même mouvement dans les télécoms, où les 83.000 emplois industriels de 2000 ne sont plus qu'un lointain souvenir, les effectifs étant retombés à 45.000 salariés quatre ans plus tard.

19 avril, 2006

Feu vert à l'enfouissement des déchets radioactifs

L'Assemblée nationale a voté mercredi soir en première lecture le projet de loi organisant la gestion des déchets radioactifs, qui prévoit de stocker en profondeur les déchets nucléaires les plus dangereux. L'UMP a voté pour, le PCF et une partie du PS contre. Le Sénat devrait examiner à son tour le texte à la fin du mois de mai. Le gouvernement souhaite qu'il soit définitivement voté par le Parlement avant la fin de la session, le 30 juin.

* Areva
* EDF SA

Les forêts pomperont moins de carbone que prévu

Deux études américaines confirment que l'absorption du CO2 par les grandes étendues forestières a ses limites. De quoi remettre en cause l'idée de «puits de carbone» sur le long terme.

es forêts, dans leur phase de croissance, sont considérées à juste titre comme des pompes de carbone: les plantes captent le gaz carbonique de l'atmosphère et le piègent dans leur végétation. D'où l'idée défendue par les grands pays forestiers, comme le Canada et la Russie, que leurs surfaces boisées doivent venir en déduction de leurs rejets de gaz à effet de serre. Une idée acceptée et gravée dans le marbre par les signataires du protocole de Kyoto entré en vigueur l'an dernier.

Après avoir étudié durant six ans des plantations soumises à des niveaux accrus de gaz carbonique, les premiers ont constaté que le manque d'azote dans le sol limite, au bout de quatre à six ans, la croissance des arbres et par conséquent la quantité de CO2 captée dans l'atmosphère.

De son côté, l'équipe de Johan Six a conduit une «meta-analyse», passant en revue plusieurs dizaines d'études sur ce sujet. Elle confirme que, à moins d'accompagner l'augmentation de la teneur atmosphérique en gaz carbonique par d'importants apports d'azote dans les sols, la croissance de la végétation sera rapidement freinée. Ils notent au passage que si l'azote est apporté de manière importante, d'autres carences (phosphore, molybdène et potassium) limitent à leur tour le pompage du carbone atmosphérique. Une invitation de plus à réduire les rejets de CO2 à la source plutôt que de chercher des palliatifs. Car pour que les forêts jouent sur le long terme leur rôle de puits, il faudrait les arroser d'engrais?

12 avril, 2006

Quand l?Union européenne subventionne les journalistes accrédités

Le Parlement européen subventionne les journalistes chargés de rendre compte de ses débats : outre des billets d'avion gratuits, une indemnité journalière de 100 euros leur est versée. L'information, révélée par l'International Herald Tribune le 5 avril, a été confirmée par M. Mikolaj Dowgielewicz, porte-parole du commissaire à la communication, Mme Margot Wallstrom. Toutes les institutions useraient des mêmes attentions envers la presse et la Fédération internationale des journalistes, qui s'inquiète de cette atteinte à la déontologie professionnelle, demande que toutes les informations à ce sujet soient rendues publiques. L'échec du traité constitutionnel européen en France et aux Pays-Bas semble avoir encore avivé la tendance des institutions européennes, et notamment de la Commission européenne, à confondre communication et propagande.

08 avril, 2006

Trop d'arsenic dans l'eau? Affaiblissons la norme !

Le Ministère de l'Environnement propose d'autoriser des taux plus élevés de polluants comme l'arsenic dans l'eau potable délivrée par les petites communes rurales, en réponse à leurs doléances : Elles estiment qu'elles n'ont pas les moyens financiers de respecter les normes récemment imposées.