30 septembre, 2005

Les multinationales misent sur les chercheurs asiatiques

Les multinationales sont de plus en plus nombreuses à délocaliser leurs activités de recherche-développement (R&D) vers des pays asiatiques. L'innovation est un élément clé dans la compétition mondiale.

Un groupe comme Ford n'hésite pas à consacrer plus de 7 milliards de dollars par an à la recherche et développement (R&D), soit plus que l'Espagne (6,8 milliards) ou que la Suisse (6,3). L'exemple vaut pour des entreprises comme DaimlerChrysler ou Pfizer. Dans cette course, la Chine et l'Inde ont, à elles deux, représenté environ la moitié de tous les nouveaux projets de création et d'expansion l'année dernière. Ce sont aussi les deux destinations le plus souvent citées pour y investir en R&D dans les quatre ans à venir. Devant le Japon, la France et l'Allemagne. Singapour, Taïwan et la Malaisie figurent également dans ce palmarès des pays les plus prisés.

La part de l'Asie dans les dépenses de R&D des filiales de multinationales américaines, par exemple, est passée de 3% en 1994 à 10% en 2002. Depuis 1993, année ou l'américain Motorola a créé le premier laboratoire de recherche en Chine, le nombre d'installations de ce type aux mains de sociétés étrangères, est passé dans ce pays de zéro à... 700. Plus de 100 sociétés étrangères ont implanté des centres de recherche en Inde ou à Singapour. Ainsi General Electric, la plus grosse entreprise du monde, emploie 2 400 personnes en Indepour l'élaboration de produits aussi différents que les moteurs d'avion, les biens de consommation durable ou le matériel médical. Les grands laboratoires pharmaceutiques comme AstraZeneca, GlaxoSmithKline et autre Sanofi-Aventis mènent depuis longtemps leurs activités de recherche clinique dans ce pays. Quant aux semi-conducteurs, 30% sont désormais conçus en Asie.

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